le 1/6/2009 à 9h32 par AFP
Pékin a vivement dénoncé la rencontre qui s'est tenue en fin de semaine dernière entre le Premier ministre danois, Lars Loekke Rasmussen, et le dalaï lama, chef spirituel des Tibétains, estimant qu'elle portait gravement atteinte aux relations entre la Chine et le Danemark.
"Ignorant les nombreuses démarches solennelles de la Chine, le Premier ministre danois Rasmussen et le ministre des Affaires étrangères Moeller ont persisté à rencontrer le dalaï lama qui est venu au Danemark effectuer des activités séparatistes", a déclaré dans un communiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Qin Gang. Cette rencontre "porte gravement atteinte aux intérêts essentiels de la Chine et aux relations entre la Chine et le Danemark (...), la Chine exprime son mécontentement et son opposition", a-t-il ajouté.
Utilisant des formules désormais rituelles après chaque rencontre entre le dalaï lama et des chefs d'Etat étrangers, M. Qin a appelé le Danemark "à rectifier avec des actions concrètes sa méthode erronée concernant la question tibétaine et à effacer toute influence négative".
Le Premier ministre danois a tenu à préciser que sa rencontre avec le dalaï lama était privée. Le 14ème dalaï lama, âgé de 73 ans, qui vit en exil en Inde depuis qu'il a fui le Tibet après l'échec d'un soulèvement anti-chinois à Lhassa en 1959, s'est rendu à plusieurs reprises au Danemark, soulevant à chaque fois des protestations virulentes de la Chine qui le taxe de séparatiste.
Une semaine plus tôt à Prague, le Premier ministre chinois Wen Jiabao avait mis en garde l'Europe contre toute interférence dans les affaires intérieures de la Chine, lors d'un sommet avec l'UE, dans une allusion au Tibet et au dalaï lama. "Je veux souligner que pour mener une coopération stratégique (entre la Chine et l'Union européenne), la chose la plus importante est de bien s'en tenir aux principes du respect mutuel et de ne pas interférer dans nos affaires intérieures réciproques", a-t-il déclaré.
Fin 2008, Pékin avait annulé au dernier moment un sommet prévu en France en décembre, à un moment où Paris présidait l'UE. La Chine entendait protester contre une rencontre entre le président français Nicolas Sarkozy et le chef spirituel des bouddhistes tibétains. Après le Danemark, le dalaï lama doit se rendre également en France et aux Pays-Bas.
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