samedi 31 mars 2012

Incident du Salon ArtMetz et l'article luxembourgeois

Lettre ouverte d'Yves Le Corre à l'organisatrice du Salon ARTMETZ

Madame,

Suite à notre long entretien au téléphone, je vous adresse copie de ma lettre ouverte ci-dessous; peut-être pourrez-vous me préciser par écrit votre position, je vous en remercie vivement d‘avance ; chacun ayant encore en France un "droit de réponse", espérons pour très très longtemps, ceci afin que tous les destinataires de ma lettre puissent se faire leur opinion en retour et en connaissance de cause des 2 versions, la vôtre et celle de Monsieur Paxel.

Ceci, d’autant plus que selon vous Monsieur Paxel que je ne connais pas serait un "farfelu" venu dans votre Salon et un "opportuniste" qui aurait "vendu son âme" en échange d'un déplacement du portrait de 50cm, ce monsieur aurait « voulu se distinguer », tout comme celui manifestant avec « free TIBET ».

Je comprends que les Chinois auraient beaucoup plus facilement accepté, s'il avait pu être exposé, le portrait proposé par Olivier DAHAN ( non présent pour cause de non disponibilité vous m'avez dit je crois de l'exposant) du Dalaï Lama accompagné de l'inscription "brainwashing", soit lavage de cerveau; il y a tolérance tout à fait justifiée pour les uns, mais si peu de tolérance pour d'autres, non pas de votre part, mais des chinois que vous invitez ( cherchant trop souvent en général à diffuser la pensée dont ils sont intoxiqués).

Il est malheureusement exact que ces Chinois à Metz ou ailleurs, ne doivent pas avoir pris le risque de ne pas suivre la ligne politique imposée par leurs dirigeants au risque de subir au retour, rééducation politique comme c'est actuellement le cas pour les centaines et milliers de Tibétains qui avaient obtenu un visa en janvier et se sont rendus à Bodhgaya en Inde. Je n’oserais parler de Laogaï dans le cas présent, mais ?

Vous vous apitoyez sur le sort de l’un de ces Chinois, si le portrait n’avait été déplacé et conséquences pour lui à son retour en Chine, il était donc à votre Salon dans un but bien précis à faire respecter, c’est ma déduction et pas du tout LIBRE. Pensez cependant aussi au sort de tous ceux qui fuient au travers de l'Himalaya, des centaines, voire milliers (dont de nombreux très jeunes enfants et le sacrifice de leurs parents) avec tous les risques encourus, lesquels ne reverront JAMAIS ni leur pays, ni leur famille, ni leurs parents, sauf ENFIN chute de la tyrannie imposée sur leur sol.

Question confiance avec les Chinois, vous avez certainement eu connaissance aussi voici peu des manipulations dont a été victime le Courrier International, voir si nécessaire http://www.courrierinternational.com/article/2012/02/21/courrier-international-detourne-par-la-propagande-chinoise

Comme promis, je vous fais aussi parvenir avec prochain courriel, la lettre ouverte de Monsieur Claude Arpi à Monsieur Hu Jintao.

Responsable et intéressée à la culture comme vous l’êtes, j'espère très vivement que vous serez sensible à ses arguments et pourrez changer un peu le regard sur les Chinois qui participent depuis 3 années à votre Salon ; vous avez si cela était encore nécessaire pour vous, pu juger toutes les finesses de leurs beaux écrits et belles paroles, avec de très nombreux articles de leur Constitution se concrétisant par l’opposé sur le terrain.

Vous êtes organisatrice de ce grand Salon à Metz, toutes mes félicitations, mais ne minimisez pas Madame, ce qui c’est passé et dont vous n’avez certainement été qu’un témoin partiel avec votre responsabilité dans ce Salon ; ne tombez pas dans le piège chinois qui nous harcèle sournoisement partout, depuis 2009 aussi, à la Réunion par exemple avec inauguration d’un Consulat et Institut Confucius très actif. Je doute fortement avec ces incidents inacceptables que les Chinois que vous accueillez aient des intentions respectables et souhaiterais très vivement me tromper. Pensez à toutes les minorités victimes de leurs agissements : Ouïghours, Mongols en plus des Tibétains et de bien d’autres que ce soit par opposition aux religions ou par intérêts économiques et stratégiques.

Le Dalaï Lama, un grand chef terroriste à entendre les Chinois, accepteriez-vous ce qualificatif pour tous les résistants de par le Monde et que serions-nous à ce jour vous et moi sans tous ces résistants qualifiés de terroristes ? Celui-la est non-violent de surcroît.

« La liberté constitue le socle du bonheur pour tous les êtres vivants »,

c’est un extrait du testament de Jampal Yeshi qui s’est immolé le 26 mars à New-Delhi.(31 immolations à ce jour, non approuvées par le Dalaï Lama, pas plus que le 1er Ministre du gouvernement en exil et élu démocratiquement au suffrage universel à l’automne)

Jampal Yeshi ajouta aussi : « Nous réclamons la liberté d’expression religieuse et la préservation de notre culture. Nous réclamons le droit d’utiliser notre langue. Nous réclamons les mêmes droits que tous les autres êtres humains »

Dans l’attente de votre position écrite, je vous remercie de rectifier vos propos si je les ai mal interprétés lors de notre entretien et vous prie de recevoir, Madame, mes cordiales salutations.

Yves LE CORRE, citoyen du Monde, ami des Peuples tibétains et chinois

vendredi 30 mars 2012

International Publié le 25.03.12 15:21

Salon du design de Metz: les Chinois jettent un froid

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Les organisateurs de la 12e Foire internationale d'art contemporain de Metz ont-ils eu raison, pour s'ouvrir au design, d'inviter dix artistes chinois du Beijing Global Tour? Dans les travées, la grande majorité des artistes n'avaient qu'un seul mot à la bouche: peur de la copie.

2013 devrait voir Art.Metz lancer ses Premières journées du design. En préambule à cette idée, depuis vendredi et jusqu'à lundi, Marie Rigaux, commissaire d’Art.Metz, et son équipe ont donc invité à la Foire Expositions, outre le designer anglais Lionel T Dean, qui expose aussi au Musée d’art moderne de New York (MoMA) et dans les musées du design de Barcelone et de Séoul, une dizaine d'artistes chinois grâce au partenariat noué il y a trois ans avec la société Beijing Global art International Exhibition Co. Dont les très en vue Qin Feng - pour les oeuvres duquel il faut débourser de 35.000 à 40.000 euros - et Mao Baozhong, tous deux exposés dans les salles de ventes comme Sotheby’s mais aussi des valeurs montantes comme Tongyan Runan et Fan Zhibin. > Invités et installés dans le stand le plus en vue, directement à droite en entrant, les Chinois n'ont pas tardé à faire parler deux. Dans la même travée centrale, face à eux, un gigantesque portrait du Dalaï-lama, oeuvre de Paxal, dont le travail se partage entre la photographie sur aluminium et les portraits mystiques (Gandhi, mère Teresa, etc.). Il aura fallu d'interminables palabres pour que l'artiste mulhousien obtienne que son tableau puisse rester, mais sur le côté de son stand et non plus de face. > Les Allemands Thomas Bertold et Jürgen Schubbe ont choisi un clin d'oeil malicieux plus discret: sur une caisse en bois d'1m20, customisée par leurs soins à la gouache, ils ont placé une petite étiquette blanche, "44.000 euros". Ils ne cachent même pas l'allusion à la cote des Chinois... et cela amuse beaucoup leurs voisins. > La plupart des autres ont des réactions épidermiques justifiées par la peur d'être copiés. "C'est pénible de voir des photos prises à la dérobée et utilisées ensuite pour fabriquer des imitations", glissent-ils. "L'artiste qui a confiance dans son travail ne doit pas redouter cela. Quand on fabrique des copies, l'artiste est déjà ailleurs", s'amuse une céramiste venue discrètement jauger le travail des exposants. >

Des lampadaires fondus, des chiens fluos et des oiseaux en livre

Certains, d'ailleurs, ne s'en font guère. Comme Murielle Guerreau Thebault, aux lampadaires fondus non sans rappeler le fondu de Dali, qui orneront bientôt les rues de Bourges, d'où elle est originaire... sauf pendant le printemps de Bourges. Autour de 4.000 euros pièce, cela peut se comprendre. Ou comme les objets de Yaelle Bounan, son bureau ring polychrome posé sur un socle qui en offre un reflet déformé, là encore comme ces bouteilles du musée Dali à Figueres, sa console multipieds, multi-détails ou ses crayons polychromiques. Ou comme le Parisien Jean-Marc Quittard, metteur en scène d'une théâtralité du corps qui réunit dans ses oeuvres la vidéo, la peinture et la photographie: il filme d'abord son modèle, peint ensuite en regardant le film qu'il en a tiré, puis projette le film sur la toile peinte avant de la photographier, travail finalement contrecollé sur une plaque en aluminium. Ou enfin, symbole d'une modernité piquante, comme les sculptures de chiens et les tableaux-sculptures rhinocéros presque fluorescents de Renato Montanaro. > Il y a beaucoup de vie, dans ce salon. Beaucoup d'envies aussi. Et les artistes gagneraient à se souvenir qu'il n'est nul besoin de se déplacer à Metz pour "copier" leur travail: leurs sites internet en disent souvent plus... Thierry Labro

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