mardi 1 novembre 2011

" Le Tibet made in China " de Yannick Van der Schuerend

" Le Tibet made in China "

de Yannick Van der Schuerend

Transmis par Jean-Claude Buhrer-Solal (Lausanne)

Date : 31/10
[ "De retour de Thaïlande sérieusement secouée par les inondations, nous écrit Jean-Claude Buhrer-Solal, j'ai découvert un papier d'une journaliste de la Tribune de Genève invitée avec quelques autres journalistes suisses par Pékin, article que je vous adresse. Yannick Van der Schuerend écrit ce qu'elle a pu entrevoir à Lhassa... " Il n'est pas sûr du tout que ce reportage corresponde tout à fait à ce que les dirigeants de Pékin espéraient avec leur opération de relations publiques en direction de la presse helvétique ! De là à ce que ce groupe de journalistes se voit accusé d'ingérence intolérable dans les affaires intérieures de la RPC... il n'y a pas loin ! ] Le Tibet made in China Pays des neiges - Mission accomplie. Le 9 octobre 1951, les troupes communistes de Mao entraient dans Lhassa. Plus d’un demi-siècle après et malgré de nombreux mouvements de révolte de la population tibétaine, le Toit du Monde est désormais sous contrôle. C’est en toute quiétude, mais à l’abri des regards étrangers, que les autorités chinoises ont fêté en juillet dernier le 60e anniversaire de la «libération pacifique» du Tibet, selon l’expression consacrée du régime. Yannick Van der Schueren - TDG.ch - 4.10.2011 - Mission accomplie. Le 9 octobre 1951, les troupes communistes de Mao entraient dans Lhassa. Plus d’un demi-siècle après et malgré de nombreux mouvements de révolte de la population tibétaine, le Toit du Monde est désormais sous contrôle. C’est en toute quiétude, mais à l’abri des regards étrangers, que les autorités chinoises ont fêté en juillet dernier le 60e anniversaire de la «libération pacifique» du Tibet, selon l’expression consacrée du régime. Reste à convaincre les sceptiques (nombreux) du bien-fondé de ce que l’immense majorité des Tibétains considèrent comme l’annexion pure et simple de leur pays. Pour vanter le respect de la culture tibétaine et le développement économique fulgurant de cette région dite autonome, Pékin a donc décidé d’inviter quelques journalistes de la presse helvétique. Une première. Et un pari risqué, sachant que la Suisse abrite la plus grande diaspora tibétaine d’Europe et que chaque apparition du Dalaï-lama sur notre territoire fait déplacer les foules. Visite guidée et étroitement surveillée au cœur du Tibet «made in China». 1 Le Grand Timonier en rêvait, les Chinois l’ont fait. La ligne de chemin de fer de 1142 kilomètres reliant Lhassa au reste de la République populaire a été inaugurée en 2006. L’aboutissement de plusieurs décennies de réflexion pour relever le défi de poser 547 kilomètres de rails sur le sol instable, qui alterne entre gel et dégel (permafrost), du plateau Qinghai-Tibet. Cinq ans de travaux, des centaines de milliers d’ouvriers et plus de quatre milliards de francs ont ensuite été nécessaires à la concrétisation de ce projet. Aujourd’hui, cette ligne, qui culmine à 5072 mètres d’altitude, est l’une des plus grandes fiertés du régime. Cet ouvrage herculéen met le Pays des Monts neigeux à portée de rail de Pékin, de Shanghai et de plusieurs métropoles du sud-ouest du pays. Alors qu’une nouvelle voie reliant Lhassa à la frontière népalaise est déjà en construction. Le gouvernement chinois présente cet exploit technologique comme un fantastique moyen de moderniser la province. Vrai. Il omet toutefois de préciser que ce chemin de fer facilite avant tout l’accès aux ressources minières dont regorge le Tibet, qu’il réduit considérablement le coût du transport militaire et qu’il permet d’accélérer la sinisation de la région. Le nombre de Chinois – soldats, touristes ou migrants à la recherche d’un emploi – qui débarquent quotidiennement en gare de Lhassa en témoigne. Et on comprend la crainte des autochtones de se faire envahir par les Hans, ethnie majoritaire de l’Empire du Milieu. De sources officielles, la cité des lamas sacrés compte 80% de Tibétains pour 20% de Hans. Dans la réalité, c’est à peu de chose près exactement l’inverse. «Regardez autour de vous… Vous en voyez beaucoup, des Tibétains?» lance discrètement un commerçant tout sourire. L’angoisse de nos hôtes – par ailleurs fort bienveillants – à l’idée que l’on puisse avoir le moindre contact avec la population rend ce genre d’aparté quasiment impossible. Au Tibet, plus encore qu’en Chine, les journalistes sont en liberté surveillée. 2 Après vingt-quatre heures de voyage, de paysages sublimes et de moments d’extase collective face aux troupeaux de yaks et d’antilopes qui batifolent à 4500 mètres d’altitude, le retour sur terre est brutal. Sur le quai de la gare aux allures très staliniennes de Lhassa, des uniformes à perte de vue. Tandis qu’un comité d’accueil se précipite pour nous passer une «hada» – traditionnelle écharpe blanche tibétaine – autour du cou, les centaines de soldats de l’Armée populaire de libération embarqués au petit matin à Golmud, au pied de l’Himalaya, sont accueillis en grande pompe. Dans quelques heures, ces hommes lourdement armés iront rejoindre leurs milliers de camarades chargés de surveiller les rues de la capitale. «Combien sont-ils? Que craignez-vous? Ce pays est-il si dangereux?» Un simple «Je vous rappelle que le Tibet n’est pas un pays» met un terme à toute tentative de conversation politique. Le lendemain, jour de l’entrevue entre le «Swiss media team» et M. Ding Yexian, vice-président du gouvernement du Tibet autonome, nos hôtes prennent les devants. «Après son discours, vous êtes priés de ne pas poser de questions.» Pour des raisons protocolaires nous précise-t-on. Evidemment. A peine son long monologue sur tout ce que la Chine a apporté aux Tibétains en matière de développement économique et social terminé, le vice-président se lève, nous salue et quitte les lieux. Fin de l’échange. 3 Avec ses enseignes scintillantes, ses hôtels étoilés, ses karaokés, ses maisons de jeu et de passe et ses bars à soldats, Lhassa est devenue de prime abord une ville chinoise comme les autres. Il faut se rendre dans le centre historique, aux pieds du temple de Jokhang, le premier temple du bouddhisme tibétain et point de convergence de tous les pèlerins, pour entendre battre (brièvement) le cœur spirituel du Tibet. C’est ici qu’en mars 2008, peu après les émeutes, des moines ont fait irruption devant un groupe de journalistes étrangers pour dénoncer les abus des forces chinoises au Tibet. Autant dire que les organisateurs de ce «Lhassa tour» veulent éviter tout bis repetita. La visite des lieux se déroule sans incident, mais au pas de charge et sous l’œil attentif d’une armada d’accompagnateurs. Pas moyen de vagabonder librement dans les ruelles animées ni le temps de s’imprégner des odeurs d’encens et de beurre de yak, utilisé comme cire à bougies dans les édifices religieux. C’est en quittant – à contrecœur – cette place qu’on remarque que chacune des unités militaires patrouillant dans le quartier est équipée d’un extincteur… De peur qu’un bonze ne s’immole, apprendra-t-on plus tard. Direction le Potala. Devant l’affluence de touristes chinois, l’accès du nombre de visiteurs par jour a été restreint et la visite de la demeure ancestrale des dalaï-lamas est limitée à une heure. Il faut donc jouer des coudes et accélérer les pas pour arriver à parcourir, dans le temps imparti, tous les étages de ce palais légendaire miraculeusement épargné pendant la Révolution culturelle. Inutile de chercher une représentation de l’actuel Dalaï-lama (le 14e) dans les mille et une merveilles architecturales et religieuses dont recèlent les lieux. Ici, nul ne se risque même à chuchoter son nom. La bête noire de Pékin, Tenzin Gyatso, réfugié en Inde depuis 1959, n’existe pas. La version chinoise de l’histoire du bouddhisme tibétain s’arrête avec son prédécesseur, Sa Sainteté le Grand Treizième. Le reste des visites se succède avec l’étrange sentiment que pour les Chinois, la culture tibétaine appartient depuis longtemps au passé. 4 Pas facile de sortir de Lhassa. Les convois militaires provoquent des embouteillages sur la route du lac Namtso, l’un des plus sacrés du Tibet, situé à 150 kilomètres de la capitale. Dans les vastes étendues, les nomades, victimes depuis les années 90 d’une politique de sédentarisation, ont troqué le cheval contre la moto. Pékin entend ainsi protéger les écosystèmes fragiles du haut plateau tibétain contre les dégâts infligés par leurs troupeaux de yaks… Le discours officiel ne mentionne pas en revanche la destruction massive de l’environnement, liée à la surexploitation minière et forestière par l’Etat chinois depuis 1949. Il est prévu que l’ensemble des 2,25 millions de nomades tibétains soient installés dans des habitations permanentes. Sur les hauts plateaux, les petites maisons en béton – surmontées d’un drapeau chinois – poussent comme des champignons. Quant aux principaux intéressés, ils sont priés de se taire et de dire merci. Ainsi leur mode de vie vieux de plus de 2000 ans est tout simplement menacé de disparition. N’en déplaise aux autorités chinoises et en dépit d’un merveilleux voyage, et du dévouement de nos guides, force est de constater – comme l’a écrit à maintes reprises la journaliste Claude B. Levenson, décédée à Lausanne l’an dernier – que le Tibet est un territoire militairement occupé et économiquement colonisé. Que les Tibétains n’ont pas d’accès libre à l’information, qu’ils sont tenus au silence sous peine de se faire arrêter et que quand leur culture est «respectée», elle est «folklorisée» ou reléguée au musée.
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jeudi 27 octobre 2011

26 octobre , lettre ouverte d'Yves Le Corre au Président de la République française

Caen, le 26 octobre2011

Yves Le Corre

58 bd. Georges Pompidou

14000 Caen

email : yves.lecorre@laposte.net

Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République

Palais de l’Elysée

55 rue du Faubourg Saint- Honoré

75008 PARIS

Monsieur le Président de la République,

Je me permets de vous transmettre très respectueusement le message ci-dessous à l’occasion de votre rencontre avec Monsieur Hu Jintao les 3 et 4 novembre au sommet du G20 à Cannes, rencontre nécessaire comme tout dialogue, mais avec la condition pour laquelle je compte vivement sur vous Monsieur le Président, que les droits humains ne passent pas avant la finance et qu’avec tous les membres du G20 vous fassiez comprendre à Monsieur Hu Jintao qu’il n’est pas le bienvenu en Europe, et ceci aussi longtemps que les dirigeants chinois ne respecterons pas les droits humains et tout particulièrement au TIBET.

« L’association de "la Communauté Tibétaine de France et ses Amis" lancent un Appel pour une mobilisation des Tibétains avec leurs amis français contre la visite du Président chinois, Hu Jintao, surnommé "Le Boucher de Lhassa", afin de dénoncer les répressions et l’état de siège dans les régions de Ngaba et de Kardze. Hu Jintao est tenu responsable de la mort de centaines des Tibétains par assassinats politiques.

A cette occasion, nous aimerions attirer l’attention du Président de la République Française, sur la situation dramatique des Tibétains au Tibet. Récemment, dix moines dont une nonne se sont immolés pour dénoncer l’état de siège militaire, depuis plus de trois ans, en Amdo Ngawa et dans la région de Kardze au nord - est du Tibet. Nous demandons à la France de sortir de son silence au sujet du Tibet et d’intervenir auprès de la Communauté Internationale ainsi que du Président chinois sur les doléances tibétaines :

A. Que la France demande à Hu Jintao de mettre fin à l’état de siège militaire au Tibet et de respecter la liberté d’expression des Tibétains.

B. Que la République populaire de Chine autorise le libre accès aux journalistes étrangers et aux diplomates dans les régions tibétaines afin d’émettre des rapports objectifs sur la situation.

C. Que Sa Sainteté le Dalaï Lama soit autorisé à rentrer au Tibet comme son peuple le réclame.

D. Que la République populaire de Chine rende la liberté au peuple tibétain pour gérer leurs propres affaires au Tibet.

E. Que tous les prisonniers politiques du Tibet soient libérés des prisons chinoises et l’aspiration du peuple tibétain à la justice et à la liberté soit reconnue par la République populaire de Chine.

F. Que la solution ultime au problème du Tibet résulte d’un commun accord entre les Chinois et les Tibétains. »

Avec mes sincères remerciements, je vous prie d’agréer, Monsieur le Président de la République, l’expression de ma très grande et très respectueuse considération.

Yves LE CORRE citoyen du Monde et ami du Peuple tibétain

samedi 16 avril 2011

Lettre du Président de la communauté tibétaine de France au Ministre des Affaires étrangères Alain Juppé

Le Président de la Communauté Tibétaine en France s'adresse au Ministre des Affaires Etrangères
Paris, le 15 Avril Paris A l'attention de M. Alain Juppé, Ministre d’Etat des Affaires étrangères et européennes. Monsieur le Ministre d’Etat, Nous sommes très inquiète par la situation au monastère de Kirti dans la région de l’Amdo Ngawa et celle-ci se trouve sous la prefecture autonome tibétain de Aba dans la province de Sichuan et le Gouvernement de “la République populaire de Chine a imposé un état siége militaire dans ce monastère, lequel abrite 2500 moines tibétains. Depuis plus d’une semaine, les soldats chinois aux ordres de Pékin empêchent les moines de sortir pour s’approvisionner et ni ceux de l’extérieur d’y entre. Cette situation provoquée par la politique de l’Etat communiste chinois va causer inévitablement un massacre de plus 2500 moines par famine. Nous vous demandons vivement une intervention de la France auprès des Autorités Chinoises afin qu’ils levent immédiatement l’état de siége militaire et de faire cesser les violences de l’armée chinoise contre les populations civiles tibétaines qui ne demandent que pacifiquement au respect de leur liberté de conscience. Je vous prie de bien vouloir prendre en consideration cette demande juste en urgence, afin de stopper un autre massacre au Tibet et que la France invite la Chine de reprendre un dialogue Sino-Tibétain pour trouver une solution politique à la crise tibétaine. Veuillez agréer, Monsieur le ministre d’Etat l’expression de nos sentiments les meilleurs. Thupten GYATSO, Président de la Communauté Tibétaine de France.

jeudi 14 avril 2011

La résistance tibétaine

La résistance tibétaine se poursuit face à la troupe

KIRTI ( TIBET), avril 2011:

Category: General
Posté par : RFT Date : 14/04
Le monastère tibétain rebelle de Kirti, situé à Aba dans la province du Sichuan, est assiégé depuis le 9 avril par tout un régiment de soldats chinois de la «police armée». Les quelque 2500 lamas qui vivent dans cette ville-temple ne peuvent plus la quitter sous peine d’arrestation, et personne n’est autorisé à y pénétrer. Des barbelés et des postes d’observation ont été installés sur l’ensemble du périmètre par un millier de militaires, qui empêchent toute nourriture de traverser les lignes. Selon plusieurs sources tibétaines citées par Radio Free Asia (RFA), les denrées commencent sérieusement à manquer. La population locale tibétaine, qui s’est cotisée pour rebâtir ce temple détruit au canon par l’armée chinoise dans les années 1950, procure quotidiennement des aliments au clergé sous forme d’offrandes. Mais depuis le 9 avril, «elle n’est plus autorisée à le faire», selon le Centre pour les droits de l’homme et la démocratie basé à Dharamsala, en Inde, où se trouve le gouvernement tibétain en exil. Le Centre se dit «très inquiet sur le sort des moines». La lamasserie de Kirti, connue pour son militantisme pour l’indépendance du «Pays des neiges» et le retour du Dalaï Lama, le chef spirituel du peuple tibétain, est un casse-tête pour les autorités chinoises. Lors des dernières grandes émeutes qui ont secoué l’ensemble du Tibet, en mars 2008, l’armée chinoise a tué par balles au moins huit Tibétains qui manifestaient pour l’indépendance à Aba. Plusieurs moines du monastère voisin de Kirti faisaient partie des victimes. Une immolation, des centaines d'arrestations Le 16 mars dernier, un jeune lama de Kirti nommé Phuntsog s’est immolé par le feu devant le siège du gouvernement local (lire le reportage paru dans Libération le 8 avril). Des policiers chinois auraient éteint les flammes, avant de le rouer de coups. Des foules de Tibétains se sont alors précipitées pour le protéger. Amené à l’hôpital, il aurait succombé à ses brûlures et aux coups administrés par la police. Plusieurs centaines de Tibétains d’Aba ont alors manifesté et des centaines d’entre eux auraient été arrêtés L’agence Xinhua (Chine Nouvelle) a démenti que les policiers aient tenté d’achever le moine, et accuse les bouddhistes d’un monastère qui l’a recueilli de l’avoir «tué en retardant son admission à l’hôpital». Lundi dernier, un détachement de militaires chinois a tenté de pénétrer dans le monastère pour y arrêter plusieurs moines. Des centaines de villageois tibétains d’Aba se sont interposés. Nombre d’entre eux ont été battus à coups de crosses et mordus par des chiens policiers lancés sur la foule, selon des témoins cités par RFA. Des moines qui ont tenté de venir à leur rescousse ont été mis en joue par les militaires. C’est à la suite de cette confrontation que le monastère a été transformé en prison par les militaires, peut-être dans l’attente d’une prochaine intervention qui pourrait être plus violente. Kalsang Tsering Derab a créé le document : « Chinese Government Imposes Military Blockade in Ngaba, Tibet » Chinese Government Imposes Military Blockade in Ngaba, Tibet [Thursday, 14 April 2011, 2:24 p.m.] www.tibet.net Fears of starvation of monks at Kirti monastery and brutal crackdown by security forces loom large

samedi 9 avril 2011

Tibet : Pékin réprime en catimini

Reportage

Après des manifestations et une immolation à Aba et Garzê, la Chine envoie des troupes.

Par PHILIPPE GRANGEREAU Envoyé spécial à Aba (Sichuan)

D’importantes manifestations pour l’indépendance du Tibet ont récemment éclaté dans les comtés d’Aba et Garzê, au cœur des zones tibétaines de l’ouest de la province du Sichuan. Des dizaines de moines bouddhistes demandant le retour du dalaï-lama, chef spirituel des Tibétains, ont été arrêtés à Aba, et l’un d’eux s’est immolé par le feu. Depuis, l’école secondaire de la ville observe une grève de la faim en signe de protestation. A Garzê, une procession de moines portant un portrait du dalaï-lama, a été violemment réprimée. Mais en Chine, ce qui ne se voit pas n’existe pas…

Sentinelles. Pékin a déployé un vaste cordon militaire et policier filtrant les intrus sur un rayon de plusieurs centaines de kilomètres des lieux où se sont déroulés ces événements. «Il ne se passe rien», assure un policier qui garde l’un des innombrables barrages qui visent à empêcher tout étranger d’accéder à ces régions isolées, connues pour leur irrédentisme acharné. Lors des dernières grandes émeutes qui ont secoué le Tibet, en mars 2008, l’armée y a abattu au moins huit Tibétains qui manifestaient pour l’indépendance du «pays des Neiges». Des photos des cadavres avaient été publiées sur le Net par des sympathisants tibétains. Cette fois-ci, toutes les dispositions semblent prises pour que rien ne filtre.

La barrière rouge et blanche est flanquée d’une casemate dotée de projecteurs puissants. «La route est en réfection et vous ne pouvez pas traverser», notifie le garde, alors même qu’un de ses collègues laisse la voie libre aux véhicules qui vont dans cette direction - non sans dûment les avoir obligés de décliner leur identité. Demi-tour donc. Les autorités chinoises ont décrété que durant tout le mois de mars, à l’occasion du 52e anniversaire de la fuite du dalaï-lama, aucun touriste étranger ne pourrait se rendre dans la région autonome du Tibet (les journalistes, pour leur part, en sont proscrits, sauf autorisation spéciale). Prétexte invoqué pour écarter les voyageurs : «Il fait très froid.» Officiellement, toutefois, les zones tibétaines du Sichuan ne sont pas murées et rien n’interdit de se rendre dans ces superbes contrées bordées de pics enneigés. Tout au long de ces routes exiguës longeant la vallée escarpée de la rivière Dadu, on croise de fragiles ponts de bois suspendus au-dessus de ce vigoureux cours d’eau à l’aval de l’Himalaya. Ils mènent à de pittoresques villages accrochés à flanc de roc, que surplombent des temples aux toits étincelants.«Les voyageurs sont les bienvenus, mais pas maintenant, alors allez-vous en», ordonne un policier à un autre poste de contrôle - miraculeusement traversé, un peu plus tôt, à l’insu des gardes alors en plein repas. Cette fois, les sentinelles sont installées avec casques, armes et bagages, dans une tente bleue siglée «sécurité civile» et plantée au bord de la route. Plus discrets que des casemates, ces abris de toile utilisés pour l’organisation des secours après le séisme du Sichuan, trois ans plus tôt, ont été réquisitionnés. Là encore, «il ne se passe rien, tout est normal». Le voyageur est obligé de remplir en trois exemplaires des fiches de renseignement détaillées, qu’il doit estampiller de ses empreintes digitales à l’encre rouge sur, au moins, vingt endroits. Presque au même moment, passe une bruyante noria de camions militaires bâchés, se rendant à Aba. Plus de cent vingt véhicules, bardés de slogans blancs sur fond rouge : «Protégeons l’unité du pays», «Manifestons notre loyauté en versant notre sang», «L’armée du peuple aime le peuple», «Sauvegardons l’unité du pays», «Notre cœur d’acier est avec le Parti», etc.

Rééducation. Mais que se passe-t-il donc à Aba pour justifier un tel déploiement ?«Rien», insiste un policier. L’après-midi du 16 mars à Aba, expliquent des sources tibétaines, un jeune moine bouddhiste du monastère de Kirti s’est immolé par le feu devant le siège du gouvernement local. Une première au Tibet. Ce jour-là, des policiers auraient éteint les flammes, avant de le rouer de coups. Des foules de Tibétains se sont alors précipités pour protéger le jeune moine, nommé Phuntsog (du nom d’une nonne tibétaine emprisonnée de 1989 à 2004). Amené à l’hôpital, il aurait succombé à ses brûlures et aux coups administrés par la police.

Les jours suivants, plusieurs centaines de Tibétains ont manifesté et des centaines d’entre eux auraient été arrêtés. L’agence Chine nouvelle a démenti que les policiers aient tenté d’achever le moine et accuse les bouddhistes qui l’ont recueilli dans un monastère, de l’avoir «tué en retardant son admission à l’hôpital». Des membres de la famille du moine ont été incarcérés. Les occupants des monastères de la région doivent assister à des séances de «rééducation politique» sous peine d’amendes. A Garzê, les forces de l’ordre ont lancé une chasse à l’homme visant trois jeunes. Ils sont accusés d’avoir collé sur les murs des centaines d’affiches appelant à l’indépendance du Tibet. Leurs parents ont été incarcérés. Une très lourde amende leur a été infligée et ils ont été informés cette semaine qu’ils ne seront libérés que lorsque leurs enfants se constitueront prisonniers.

samedi 2 avril 2011

Décrypter la propagande chinoise sur le Tibet

Yves Le Corre un citoyen du monde libre, ami du peuple tibétain, respectueux de sa culture et qui ne peut hélas pas aller au Tibet « en toute liberté ».nous livre ses commentaires éclairés sur l'article paru le 28 mars 2011 dans le Quotidien du peuple en ligne . Article qui est un modèle du genre du style de la propagande chinoise !

http://french.peopledaily.com.cn/Horizon/7333268.html

Venez voir par vous-même ce qu'est le vrai Tibet

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Le 28 mars est le « Jour de l'émancipation des serfs », une journée fêtée par plus de 2,9 millions de personnes (et avec quel enthousiasme je suppose, surtout pour les envahisseurs venus de l’est) de tous les groupes ethniques (sauf autochtones non contraints) dans la Région dite Autonome du Tibet. Ce jour-là en 1959, une réforme démocratique a été mise en place, sous la direction du Parti Communiste Chinois, qui a renversé le féodalisme théocratique et libéré (contre leur souhait) des millions d'esclaves et de serfs (puis tué, voire massacré des dizaines de millions de citoyens au Tibet et sur le territoire chinois, le laogai voyant encore passer beaucoup plus de monde que le goulag), et inauguré une nouvelle ère coloniale dans l'histoire de la région. Mais le Dalai Lama et son groupe politique, les représentants en chef de la classe des propriétaires de serfs du vieux Tibet, n'ont jamais cessé de tenter de faire éclater (….en réclamant une autonomie véritable pour le Tibet) la mère-patrie (et demandant la réunification du Grand Tibet) et de saper les progrès (progrès au bénéfice de qui ?) et l'unité ethnique de la région. Ils n'ont pas cessé d'essayer, sans succès, de restaurer le féodalisme au Tibet. Mais aculturer ce Peuple ne sera jamais possible « Un peuple qui se souvient de son passé , est un peuple qui a de l'avenir »

Tenzin Gyatso : « Dans ses jeunes années, l'observation et la discussion avec les gens ordinaires comme les balayeurs et les prisonniers l’ont principalement préoccupé et lui inspirèrent des réformes. Choqué par l'utilisation de la cangue (en chinois mu jia (木枷), sorte de carcan portatif dont on fait usage en Asie et surtout en Chine), il libéra tous les prisonniers quand il accéda au pouvoir. Selon Johann Hari, durant les quelques années où il a dirigé le Tibet « dans une alliance difficile avec les Chinois », le dalaï-lama a institué des réformes majeures. Dans un entretien, il rapporte avoir établi un système judiciaire indépendant et aboli le système de la dette héréditaire, qui était, explique-t-il, « le fléau de la communauté paysanne et rurale », piégeant celle-ci dans une servitude envers l'aristocratie. »

Le Dalai Lama et ses soutiens méprisent l'histoire, déforment les faits (et nient la version construite par les Chinois pour leurs intérêts économiques et stratégiques) et n'épargnent aucun effort pour glorifier l'ancienne société tibétaine, prétendant que le vieux Tibet était « plus civilisé » (comment était la Chine à la même époque, usage aussi du carcan ?) et qu'il était un meilleur endroit (sans aucun doute plus respectueux de l’environnement) que celui d'aujourd'hui. Tout cela n'est pas seulement une vaine tentative de déformer les faits et les accords internationaux, mais cela est aussi une négation des progrès remarquables (au profit de qui ? des envahisseurs, c’est certain) que le Tibet a accomplis depuis 1959. Regardez l'histoire du Tibet d'avant 1959, et vous y verrez un système politique plus brutal, plus barbare( et l’histoire de la Chine depuis, quel humanisme !!!) et plus arriéré encore que ne l'était le féodalisme de l'Europe Médiévale. La classe des propriétaires de serfs, qui ne représentait que moins de 5% de la population du Tibet, possédait la quasi-totalité des moyens de production du Tibet. Les serfs menaient une vie de misère et de pauvreté terribles, et le système théocratique empêchait tout développement et plongeait l'économie locale dans un labyrinthe de stagnation. Dans les temps anciens, l'agriculture et l'élevage du bétail au Tibet étaient extrêmement arriérés (nomadisme, ni blé (cause de grande famine à l’arrivée des chinois), ni engrais chimiques, ni pesticides) et totalement à la merci des éléments. Il n'y avait ni industrie ni moyens de transport (aucune pollution) au sens moderne du terme, pas plus qu'il n'y avait la moindre autoroute (combien d’autoroutes alors en Chine et même hors de Chine ?). Depuis la réforme démocratique, sous la direction du Comité Central du PCC, avec le soutien vigoureux et l'aide désintéressée (qui serait assez naïf pour honnêtement croire à un tel non intérêt ?) des autres provinces, régions autonomes et municipalités, ainsi que grâce aux efforts des personnes de tous les groupes ethniques, le Tibet a connu des progrès considérables ( trop hélas pour croire à de la simple philanthropie) et écrit une page d'histoire remplie de succès jamais vus jusque là dans de nombreux domaines ( dont le pillage des richesses minérales du toit du monde, amplement facilité par les nouveaux réseaux routiers et ferroviaires). Le PIB local du Tibet a ainsi bondi de 174 millions de Yuans (26,5 millions de Dollars US) en 1959 à 34,22 milliards de Yuans en 2007, soit 59 fois plus, avec une croissance annuelle moyenne de 8,9%, à prix constants. Depuis 1994, le PIB local a connu une hausse annuelle moyenne de 13%, soit plus que la moyenne nationale. Un tel rythme de croissance aurait été tout simplement inimaginable dans le Tibet de jadis (exact encore, mais croissance sans cette colonisation, beaucoup plus raisonnable et beaucoup plus humaine dans le respect du peuple tibétain surtout). Lors du 11e Plan Quinquennal (2006-2010), le Tibet a suivi la voie du développement avec des caractéristiques nationales et régionales, et a connu un développement économique et social rapide (avec efforts tous azimuts pour « socialiser « à la chinoise les Tibétains dont exclusion de leur langue et traditions autres que dans un but touristique très lucratif avec faux moines par exemple dans les monastères reconstruits), posant des fondations solides pour la construction d'une société modérément prospère. Le PIB du Tibet a presque doublé entre 2006 et 2010, atteignant 50,75 milliards de Yuans, avec un taux de croissance annuelle moyenne de 12,4%. Les investissements en actifs immobilisés ont totalisé 165,6 milliards de Yuans, soit 2,4 fois plus que pour la période du 10e Plan Quinquennal (2001-2005), les ventes de produits au détail ont atteint 67 milliards de Yuans, et les revenus fiscaux locaux ont atteint 12,63 milliards de Yuans. L'espérance de vie moyenne au Tibet est aujourd'hui de 67 ans, soit 31 ans de plus qu'en 1959. et la population du Tibet a augmenté, à plus de 2,9 millions d'habitants ( combien de Tibétains ?) contre 1,228 million en 1959 ( combien de Chinois ?). Combien de Tibétains qui ont fui et fuient encore dans des conditions périlleuses ? Au printemps 1959 (pour quand le printemps du jasmin ? 2011 ?), le peuple tibétain a pris les commandes (avec Hu Jintao aux commandes en 1989…., combien d’ancêtres tibétains pour ce monsieur ? Quels autres Tibétains aux commandes avant et après ?) d'une nouvelle region socialiste après avoir renversé les seigneurs féodaux, et a commence à jouir de tous les droits contenus dans la Constitution du pays ( si seulement la constitution chinoise était appliquée comme le réclame le Dalaï Lama et le gouvernement en exil !). Aujourd'hui, les Tibétains ne sont plus en butte aux persécutions politiques ou religieuses, et ils sont libres de tout esclavage et de toute servitude (Quelle horrible plaisanterie !!!). Ils ne sont plus soumis non plus aux punitions corporelles, aux impôts écrasants, ni à l'exploitation. Sous la surveillance permanente de la police et de l’armée, combien de prisonniers politiques torturés et pire encore, combien cherchent encore à fuir l’oppression ? Ce sont les raisons qui rendent le « Jour de l'Emancipation des Serfs » si tristement important pour les Tibétains et les autres groupes ethniques de la Région. Le peuple du Tibet est entré sous la contrainte dans une nouvelle société. Il chérit ces progrès politiques, économiques et sociaux si chèrement acquis (non, imposés et pas au bénéfice de la très grande majorité des Tibétains), et il est maintenant impatient de construire un Tibet socialiste. (le Dalaï Lama se définissant ainsi : «je suis un marxiste en robe bouddhiste ») Mais après l'éclosion de violence à Lhasa le 14 mars 2008, quelques médias occidentaux ont diffusé des articles fabriqués de toutes pièces, certains publiant même des photos falsifiées pour donner crédit à leurs articles mensongers ( combien de journalistes étrangers peuvent circuler librement au Tibet ?). Mais les faits (et probablement pourquoi pas…. les résultats de l’enquête internationale indépendante tant réclamée par le Dalaï Lama ?) ont finalement démenti ces mensonges, et il est temps maintenant qu'ils arrêtent de donner foi aux rumeurs et de publier des articles caricaturaux sur le Tibet. Depuis des années, certains médias occidentaux publient et diffusent des articles mensongers et répandent la désinformation sous couvert de la liberté de la presse. S'ils tenaient vraiment au bien-être des habitants du Tibet, ils devraient plutôt apprendre à respecter les choix des Tibétains (dont celui fait par eux en 1959…. !!!! Quelle hypocrisie !) et regarder les réalisations du nouveau Tibet ( toujours au profit de QUI ?), au lieu de tenter de glorifier le Tibet féodal et d'en faire un paradis. Il est universellement reconnu que le Tibet a progressé en tant que partie occupée de la Nation chinoise et que tous les groupes ethniques ( sauf le Peuple indigène d’avant 1959 et ses descendants) de la region mènent une vie heureuse. L'histoire prouve que l'unité et la stabilité apportent prospérité et bonheur, et que la séparation et les troubles ne sont que sources de désastres et il s’agit bien d’un désastre jusqu’à ce jour pour le Pays des Neiges avant un printemps inévitable et souhaité par le peuple tibétain aussi proche que possible. L'auteur est commentateur dans les médias et réside au Tibet et le « contestataire » un citoyen du monde libre, ami du peuple tibétain, respectueux de sa culture et qui ne peut hélas pas aller au Tibet « en toute liberté ».

yves.lecorre@laposte.net

mercredi 23 mars 2011

La colonisation s'intensifie !!

Category: General
Posté par : RFT Date : 22/03
La Chine publie un manuel sur le Tibet ! 2011-03-22 16:59:05 xinhua Un manuel présentant des informations élémentaires sur le Tibet a été publié mardi pour marquer le 60e anniversaire de la libération pacifique de la région cette année. Le manuel a été rédigé par des experts du Bureau de l'Information du Conseil des Affaires d'État et a été publié par la Maison d'édition du Peuple. Il répond aux questions les plus soulevées sur le Tibet, a-t-on appris d'un communiqué publié par le bureau. Le manuel est composé de dix parties : une introduction générale, l'histoire, le statut politique, les droits de l'homme, l'autonomie régionale des minorités ethniques, le développement économique et social, la religion, le progrès de la culture, l'éducation et les soins médicaux, la protection de l'environnement ainsi que les informations sur le dalaï-lama. Le manuel explique les politiques tibétaines du gouvernement central, l'histoire de la "question du Tibet" ainsi que la nature du 14e dalaï-lama et de ses partisans, indique le communiqué. "Ce sera le manuel le plus facile et le plus pratique pour avoir une image basique du Tibet", a t-il ajouté. http://www.sify.com/news/china-releases-manual-on-tibet-news-international-ldwkEebfhaj.html FRANCE - TIBET - www.tibet.fr

samedi 19 mars 2011

Une française témoigne de la "fabrication" de l'information en Chine

Date : 17/03
Une journaliste française raconte son immersion dans une radio d'Etat Anne Soëtemondt " J'ai travaillé pour la propagande chinoise" * Essai (broché). Paru en 01/2011 Officiellement, Anne Soëtemondt est embauchée comme « experte » au service français de Radio-Chine. Dans J’ai travaillé pour la propagande chinoise elle tient le carnet de bord d’une année passée au cœur du système où s’organise le contrôle de l’information officielle. Elle décrit les détournements... Découvrir la Chine en travaillant au service d'un média d'État, voilà une proposition éthiquement délicate pour une journaliste française. Anne Soëtemondt a pourtant accepté cette proposition, comme une occasion unique de découvrir ce géant en mutation dont on parle beaucoup mais que l'on connaît mal. Quitte à soumettre sa pratique professionnelle à la ligne dictée par les autorités de Pékin. Officiellement, Anne Soëtemondt est embauchée comme « experte » au service français de Radio-Chine. Elle corrige les dépêches qui lui parviennent traduites du chinois et anime divers programmes de radio. Mais elle observe et tient un blog libre. Dans J'ai travaillé pour la propagande chinoise elle livre le carnet de bord de son année passée au cœur du système où s'organise le contrôle de l'information officielle. Elle décrit les détournements de langage, les images fabriquées à l'intention de l'étranger, le fossé culturel avec l'Occident et une population pas dupe du système. Un regard personnel et édifiant sur la Chine, vue de l'intérieur.

Un moine tibétain s'immole en protestation

PEKIN / ABA ( TIBET ) :

Date : 16/03
PÉKIN, Chine - Un moine tibétain s'est immolé par le feu lors d'une manifestation antigouvernementale qui se déroulait dans la province du Sichouan, en Chine. Il a ensuite été roué de coups par des policiers, ce qui a suscité l'indignation des centaines de moines qui participaient à la marche. Le jeune moine de 21 ans dénommé Phuntsog — il ne porte qu'un nom, comme la plupart des Tibétains — s'est immolé par le feu mercredi après-midi sur une grande artère située près du monastère de Kirti, dans la ville d'Aba, a indiqué Kusho Tsering, un moine qui habite maintenant Dharamsala, en Inde. Au bureau de Sécurité publique de la ville d'Aba, l'homme qui a décroché le téléphone a déclaré qu'il ignorait tout de cette histoire, puis il a raccroché. Un employé du bureau principal du Parti communiste de la ville a pour sa part indiqué que le parti «contrôlait la situation», dont il a affirmé ne pas connaître les détails exacts. Selon Kusho Tsering, les moines du monastère de Kirti tentent toujours de trouver des moyens de dénoncer le règne des Chinois au Tibet. Il s'agit, précise-t-il, d'une façon pour eux de démontrer clairement leur ressentiment face à cette situation.

lundi 14 mars 2011

La police chinoise surveille étroitement les manifestations pour les droits de l'homme

"La police chinoise surveille étroitement les manifestations pour les droits de l'homme" et "des libérations en trompe-l'œil " 2 articles à lire en suivant ce lien http://sunyat.free.fr/web_acappella/crbst_30.html

commentaire : quelques leçons à tirer du message du Dalaï lama

Quelques leçons à tirer du message du Dalaï Lama

samedi 12 mars 2011 par Rédaction , Jean-Paul Ribes

Si elle ne constitue pas une surprise pour celles et ceux qui suivent avec attention l’actualité tibétaine [1], la décision du XIV° Dalaï Lama de transmettre l’intégralité de ses fonctions politiques à un représentant librement élu du peuple tibétain [2] n’en constitue pas moins un événement important et significatif. D’abord pour les Tibétains eux-mêmes, qui ont eu le temps de s’habituer à un processus électoral, en particulier depuis 2001 avec l’élection du Kalon Tripa [3] et tous les responsables de l’administration en exil.

Les élections de 2011 auront ceci d’historique que le futur dirigeant élu le 20 mars prochain aura une responsabilité accrue et se trouvera donc au devant de la scène politique et médiatique concernant l’avenir du Tibet. On remarquera au passage que les trois candidats les mieux placés sont tous laïcs. Voilà qui crée une nouvelle donne qui semble embarrasser les autorités chinoises malgré leur réaction immédiate dénonçant un tour de passe-passe de la part du dirigeant tibétain. Eux qui avaient tout préparé pour mettre la main sur le prochain Dalaï Lama (en contrôlant le jeune Panchen Lama qu’ils ont désigné, notamment) [4] [5], les voici obligés de défendre les pouvoirs d’une institution dont ils n’ont cessé de dénoncer le caractère féodal. Et, de surcroît, ils perdent le meilleur interlocuteur dont ils pouvaient rêver, car désormais ils trouveront en face d’eux - eux dont aucun n’est élu - un témoin de l’apprentissage par la communauté tibétaine en exil de la démocratie.

Le message portera bien sûr largement au delà de Dharamsala et singulièrement auprès des milliers de démocrates chinois qui plaident pour la liberté d’expression et un multipartisme qui vient de leur être brutalement refusé par un des caciques du régime, M. Hu Bangguo, président de l’Assemblée. [6]

Le message est d’autant plus fort qu’il constitue un modèle de cette "transition démocratique" que l’on voit aujourd’hui présente là où on ne l’attendait pas. A ceci près qu’ici, elle est voulue, organisée, et que les citoyens concernés auraient tendance à demander à leur dirigeant de rester plutôt que de "dégager" [7]. Message également sur cette fameuse stabilité [8] évoquée de façon récurrente par le gouvernement chinois pour justifier le maintien de sa dictature et de celle du Parti. Au contraire le sage de Dharamsala leur fait remarquer que tout phénomène étant appeler à ne demeurer qu’un temps, la seule stabilité est celle qui peut naître du changement librement consenti, la démocratie pour dire le mot. Précisément, certains expriment leur crainte de voir s’éloigner cette sagesse, d’autant plus appréciée qu’elle se confondait avec un enseignement millénaire de bienveillance, de modération et de non-violence. Le Dalaï Lama, si on lit bien son message, a pris la précaution de rassurer sur ce point. Il garde toute son attention à ses responsabilités spirituelles à l’égard de ses compatriotes, des citoyens chinois et de tous ses disciples dans le monde. Il est probable que, poursuivant la préparation de ce qui constitue l’issue de toute vie - et que l’on souhaite la plus tardive possible en ce qui le concerne - il sera amené, dans les mois ou les années qui viennent, à confier la charge de continuer son œuvre spirituelle à un ou plusieurs jeunes maîtres ; on cite les noms du Karmapa [9], de Ling Rinpoche [10], … Reviendra-t-il dans ce monde en tant que Dalaï Lama ? C’est à lui de le dire. Mais à nous de faire vivre son message dans un monde sans frontières, globalisé mais aussi nomade, auquel il a déjà donné une "feuille de route" issue d’une sagesse tibétaine qu’il nous faut défendre.

www.tibet-info.net

samedi 12 mars 2011

Message du Dalaï lama le 10 mars , pour le 52e anniversaire du soulèvement à Lhassa

Message du Dalaï lama le 10 mars , pour le 52e anniversaire du soulèvement à Lhassa http://fr.calameo.com/read/000141367caff5d33d911

jeudi 10 mars 2011

Saint Denis Place des Droits de l'Homme : rassemblement pour le Tibet

Tashi Delek , Ce matin, 10 mars 2011, grâce à l'engagement de tous, KER, CEVIF, LDH , France-Tibet , et amis du Tibet, le drapeau Tibétain a flotté librement sur la Place des Droits de l'Homme à Saint Denis de La Réunion. En évoquant le sacrifice courageux de tous les Tibétains qui ont succombé à la répression de l'occupant chinois depuis le premier soulèvement de 1959, par la lecture de l'appel à la commémoration du Président de la Communauté tibétaine de France, monsieur Thupten GYATSO, nous avons témoigné que nous n' oublions pas ces résistants, et que nous refusons que le Tibet soit un jour rayé de la carte du monde, et que sa langue, sa culture disparaissent. A travers les prises de parole de chacun, et les échanges, nous avons ré-affirmé combien nous sommes attachés au respect des Droits humains et au refus de toute forme de violence, où que ce soit, et envers qui que ce soit . Si la libre expression des Tibétains est souvent bâillonnée, nous souhaitons par nos actions futures à La Réunion, continuer à faire entendre leur voix, en dénonçant haut et fort , toutes les injustices et exactions dont ils sont victimes . Nous nous retrouverons très bientôt, pour d'autres actions militantes et porteuses d'espoirs.

lundi 7 mars 2011

Saint Denis de La Réunion, Rassemblement pacifique le jeudi 10 mars à 10h

Les aspirations mondiales à la démocratie portent l'espoir des peuples : après le Proche et le Moyen-Orient, la Révolution du Jasmin touchera-t-elle l'Extrême-Orient et le Tibet ?

Bann Tibétains y soufr , kosa nou fé ?

Nous vous appelons à participer à un rassemblement pacifique le jeudi 10 mars à 10h

à Saint-Denis, place des Droits de l'Homme (devant le TEAT de Champ-Fleuri)

Nous comptons sur votre présence et votre soutien pour témoigner que nous n'oublions pas la légitime aspiration du peuple tibétain.

A l’heure où les valeurs universelles des droits de l’Homme et de liberté, historiquement portées par la France, trouvent un écho international particulier à l’occasion des grands mouvements démocratiques qui offrent un nouvel espoir au Moyen-Orient, il est plus que jamais important de rappeler notre soutien citoyen aux efforts de concertation et de non-violence prônés notamment par le Dalaï-lama Lama pour préserver pacifiquement la culture millénaire et la liberté du peuple tibétain.

Après neuf cycles de négociations infructueuses avec les autorités chinoises, et ce malgré la pression internationale, après les vagues d’arrestations et de répression qui ont suivi les jeux olympiques de 2008, il est aujourd’hui question d’interdire le tibétain dans toutes les écoles du toit du monde. Voilà un dernier exemple du génocide culturel mené sans relâche depuis plus de cinquante ans.

A l’heure où le régime chinois interdit clairement les « rassemblements du jasmin », prévus tous les dimanches à 14h dans trente cinq grandes villes en Chine, la diaspora tibétaine, disséminée dans plusieurs pays, réélit son premier ministre et les membres du parlement du gouvernement en exil, donnant là au monde entier un bel exemple de véritable démocratie.

Face à son propre peuple, et notamment face une jeunesse tibétaine excédée par la politique chinoise, le Dalaï-lama- continue de favoriser la non-violence, le dialogue entre les peuples et les individus, et s’efforce de proposer des compromis acceptables par les deux parties, afin que tous puissent vivre en harmonie au sein de la République Populaire de Chine.

N’oublions pas la légitime aspiration du peuple tibétain à sa liberté, à sa culture et aux droits de l’Homme.