mardi 29 mai 2012

Dalaï Lama : "La Chine n'appartient pas au Parti communiste"

Dalaï Lama : "La Chine n'appartient pas au Parti communiste"
Sabine Verhest
Mis en ligne le 25/05/2012  article de La libre Belgique
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Le Dalaï Lama se dit “certain” de pouvoir retourner au Tibet le moment venu.

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Entretien L’actualité tibétaine est marquée, depuis plus d’un an, par une vague d’immolations par le feu. Trente-quatre personnes - des moines en majorité, parfois très jeunes - ont choisi cette forme de suicide pour réclamer la liberté et la fin de l’oppression chinoise. Qu’en pense le Dalaï Lama ? "Le problème est que, quoi que je dise, les Chinois utilisent mes déclarations pour rejeter sur moi la responsabilité" de ces immolations, a expliqué, jeudi, le chef spirituel des Tibétains lors d’une conférence de presse à Huy. "Pour éviter d’être accusé de déclencher tout cela, la seule chose à faire est de rester muet." D’autant que "je n’ai plus de fonction politique", depuis l’élection d’un Premier ministre tibétain en exil, en la personne de Lobsang Sangay. Reste que le Dalaï Lama s’interroge sur le moyen choisi pour combattre l’oppression. "C’est bien sûr très triste. Mais en même temps, la question est posée : cela a-t-il de l’effet ? Je n’en sais rien ", déclare-t-il dans l’interview qu’il nous a accordée en exclusivité.
Les personnes qui se sont immolées réclamaient le “retour du Dalaï Lama au Tibet”. Croyez-vous en une telle perspective ?
J’en suis certain ! Selon une étude d’une université chinoise, il y a deux ans, le nombre de bouddhistes en Chine avoisinait les 300 millions de personnes. Une grande proportion d’entre eux sont jeunes et éduqués. Beaucoup se montrent très intéressés par le bouddhisme tibétain et viennent suivre mes enseignements en dépit des restrictions imposées par les autorités chinoises. Souvent, ils pleurent, ils me demandent de ne pas les oublier. Je ne les oublie pas. Je suis prêt à revenir, quand le moment sera venu. Pour le moment, le gouvernement chinois me considère comme un démon. Mais les choses changeront, absolument. Le monde libre montre de l’intérêt et de l’inquiétude pour notre culture. C’est très utile, cela permet d’envoyer un signal aux dirigeants et au peuple chinois : la culture tibétaine est intéressante, il ne s’agit pas d’une croyance aveugle. Cela permet aussi de rappeler que la cause tibétaine est juste et qu’elle ne disparaîtra pas par l’oppression. Le monde les regarde.
Entrevoyez-vous quelque signe positif de la part des autorités chinoises ? Et que pensez-vous de Xi Jinping, qui devrait succéder au président Hu Jintao ?
Certains de mes amis chinois pensent que Xi Jinping se montrera plus libéral. Mais je n’en sais rien. Le système est tellement verrouillé La Chine appartient au peuple chinois, pas au Parti communiste. Si les gens veulent vraiment le changement, les choses changeront. On ne peut certes pas dire que 100 % des Chinois veulent le changement. Une partie importante d’entre eux - les fermiers, les gens ordinaires - se contente du développement économique. Mais la plupart des intellectuels, des personnes éduquées, des jeunes qui étudient dans des pays démocratiques sont, je pense, avides de changements. Ils ne veulent plus d’un système totalitaire sans primauté du droit. La voix de la démocratie, de l’ouverture, de la liberté croît de mois en mois.
Découvrez l'entretien complet avec le Dalaï Lama dans "La Libre" de ce vendredi.

Cet article provient de http://www.lalibre.be

vendredi 18 mai 2012

Le premier ministre a reçu le Dalai Lama en 2008 à Nantes

Jean -Marc Ayrault, premier ministre français a organisé un
entretien et une très belle réception du Dalaï Lama à la Mairie de Nantes le 18 août 2008.

Voici ces mots à Sa Sainteté :
"Le combat qui est le vôtre depuis 50 ans pour que soient garantis aux Tibétains leurs droits; le
combat pour la défense des Droits de l'Homme et de la démocratie, c'est un combat que nous faisons
nôtre. Le message que nous voulons adresser au peuple et au gouvernement chinois est celui qui est
inscrit dans l'esprit de l'Édit de Nantes. La violence et la répression doivent faire place au dialogue et
à la réconciliation" afin de "trouver les bases d'un nouveau partenariat fondé sur une large autonomie
du Tibet."