samedi 31 mars 2012

Incident du Salon ArtMetz et l'article luxembourgeois

Lettre ouverte d'Yves Le Corre à l'organisatrice du Salon ARTMETZ

Madame,

Suite à notre long entretien au téléphone, je vous adresse copie de ma lettre ouverte ci-dessous; peut-être pourrez-vous me préciser par écrit votre position, je vous en remercie vivement d‘avance ; chacun ayant encore en France un "droit de réponse", espérons pour très très longtemps, ceci afin que tous les destinataires de ma lettre puissent se faire leur opinion en retour et en connaissance de cause des 2 versions, la vôtre et celle de Monsieur Paxel.

Ceci, d’autant plus que selon vous Monsieur Paxel que je ne connais pas serait un "farfelu" venu dans votre Salon et un "opportuniste" qui aurait "vendu son âme" en échange d'un déplacement du portrait de 50cm, ce monsieur aurait « voulu se distinguer », tout comme celui manifestant avec « free TIBET ».

Je comprends que les Chinois auraient beaucoup plus facilement accepté, s'il avait pu être exposé, le portrait proposé par Olivier DAHAN ( non présent pour cause de non disponibilité vous m'avez dit je crois de l'exposant) du Dalaï Lama accompagné de l'inscription "brainwashing", soit lavage de cerveau; il y a tolérance tout à fait justifiée pour les uns, mais si peu de tolérance pour d'autres, non pas de votre part, mais des chinois que vous invitez ( cherchant trop souvent en général à diffuser la pensée dont ils sont intoxiqués).

Il est malheureusement exact que ces Chinois à Metz ou ailleurs, ne doivent pas avoir pris le risque de ne pas suivre la ligne politique imposée par leurs dirigeants au risque de subir au retour, rééducation politique comme c'est actuellement le cas pour les centaines et milliers de Tibétains qui avaient obtenu un visa en janvier et se sont rendus à Bodhgaya en Inde. Je n’oserais parler de Laogaï dans le cas présent, mais ?

Vous vous apitoyez sur le sort de l’un de ces Chinois, si le portrait n’avait été déplacé et conséquences pour lui à son retour en Chine, il était donc à votre Salon dans un but bien précis à faire respecter, c’est ma déduction et pas du tout LIBRE. Pensez cependant aussi au sort de tous ceux qui fuient au travers de l'Himalaya, des centaines, voire milliers (dont de nombreux très jeunes enfants et le sacrifice de leurs parents) avec tous les risques encourus, lesquels ne reverront JAMAIS ni leur pays, ni leur famille, ni leurs parents, sauf ENFIN chute de la tyrannie imposée sur leur sol.

Question confiance avec les Chinois, vous avez certainement eu connaissance aussi voici peu des manipulations dont a été victime le Courrier International, voir si nécessaire http://www.courrierinternational.com/article/2012/02/21/courrier-international-detourne-par-la-propagande-chinoise

Comme promis, je vous fais aussi parvenir avec prochain courriel, la lettre ouverte de Monsieur Claude Arpi à Monsieur Hu Jintao.

Responsable et intéressée à la culture comme vous l’êtes, j'espère très vivement que vous serez sensible à ses arguments et pourrez changer un peu le regard sur les Chinois qui participent depuis 3 années à votre Salon ; vous avez si cela était encore nécessaire pour vous, pu juger toutes les finesses de leurs beaux écrits et belles paroles, avec de très nombreux articles de leur Constitution se concrétisant par l’opposé sur le terrain.

Vous êtes organisatrice de ce grand Salon à Metz, toutes mes félicitations, mais ne minimisez pas Madame, ce qui c’est passé et dont vous n’avez certainement été qu’un témoin partiel avec votre responsabilité dans ce Salon ; ne tombez pas dans le piège chinois qui nous harcèle sournoisement partout, depuis 2009 aussi, à la Réunion par exemple avec inauguration d’un Consulat et Institut Confucius très actif. Je doute fortement avec ces incidents inacceptables que les Chinois que vous accueillez aient des intentions respectables et souhaiterais très vivement me tromper. Pensez à toutes les minorités victimes de leurs agissements : Ouïghours, Mongols en plus des Tibétains et de bien d’autres que ce soit par opposition aux religions ou par intérêts économiques et stratégiques.

Le Dalaï Lama, un grand chef terroriste à entendre les Chinois, accepteriez-vous ce qualificatif pour tous les résistants de par le Monde et que serions-nous à ce jour vous et moi sans tous ces résistants qualifiés de terroristes ? Celui-la est non-violent de surcroît.

« La liberté constitue le socle du bonheur pour tous les êtres vivants »,

c’est un extrait du testament de Jampal Yeshi qui s’est immolé le 26 mars à New-Delhi.(31 immolations à ce jour, non approuvées par le Dalaï Lama, pas plus que le 1er Ministre du gouvernement en exil et élu démocratiquement au suffrage universel à l’automne)

Jampal Yeshi ajouta aussi : « Nous réclamons la liberté d’expression religieuse et la préservation de notre culture. Nous réclamons le droit d’utiliser notre langue. Nous réclamons les mêmes droits que tous les autres êtres humains »

Dans l’attente de votre position écrite, je vous remercie de rectifier vos propos si je les ai mal interprétés lors de notre entretien et vous prie de recevoir, Madame, mes cordiales salutations.

Yves LE CORRE, citoyen du Monde, ami des Peuples tibétains et chinois

vendredi 30 mars 2012

International Publié le 25.03.12 15:21

Salon du design de Metz: les Chinois jettent un froid

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Les organisateurs de la 12e Foire internationale d'art contemporain de Metz ont-ils eu raison, pour s'ouvrir au design, d'inviter dix artistes chinois du Beijing Global Tour? Dans les travées, la grande majorité des artistes n'avaient qu'un seul mot à la bouche: peur de la copie.

2013 devrait voir Art.Metz lancer ses Premières journées du design. En préambule à cette idée, depuis vendredi et jusqu'à lundi, Marie Rigaux, commissaire d’Art.Metz, et son équipe ont donc invité à la Foire Expositions, outre le designer anglais Lionel T Dean, qui expose aussi au Musée d’art moderne de New York (MoMA) et dans les musées du design de Barcelone et de Séoul, une dizaine d'artistes chinois grâce au partenariat noué il y a trois ans avec la société Beijing Global art International Exhibition Co. Dont les très en vue Qin Feng - pour les oeuvres duquel il faut débourser de 35.000 à 40.000 euros - et Mao Baozhong, tous deux exposés dans les salles de ventes comme Sotheby’s mais aussi des valeurs montantes comme Tongyan Runan et Fan Zhibin. > Invités et installés dans le stand le plus en vue, directement à droite en entrant, les Chinois n'ont pas tardé à faire parler deux. Dans la même travée centrale, face à eux, un gigantesque portrait du Dalaï-lama, oeuvre de Paxal, dont le travail se partage entre la photographie sur aluminium et les portraits mystiques (Gandhi, mère Teresa, etc.). Il aura fallu d'interminables palabres pour que l'artiste mulhousien obtienne que son tableau puisse rester, mais sur le côté de son stand et non plus de face. > Les Allemands Thomas Bertold et Jürgen Schubbe ont choisi un clin d'oeil malicieux plus discret: sur une caisse en bois d'1m20, customisée par leurs soins à la gouache, ils ont placé une petite étiquette blanche, "44.000 euros". Ils ne cachent même pas l'allusion à la cote des Chinois... et cela amuse beaucoup leurs voisins. > La plupart des autres ont des réactions épidermiques justifiées par la peur d'être copiés. "C'est pénible de voir des photos prises à la dérobée et utilisées ensuite pour fabriquer des imitations", glissent-ils. "L'artiste qui a confiance dans son travail ne doit pas redouter cela. Quand on fabrique des copies, l'artiste est déjà ailleurs", s'amuse une céramiste venue discrètement jauger le travail des exposants. >

Des lampadaires fondus, des chiens fluos et des oiseaux en livre

Certains, d'ailleurs, ne s'en font guère. Comme Murielle Guerreau Thebault, aux lampadaires fondus non sans rappeler le fondu de Dali, qui orneront bientôt les rues de Bourges, d'où elle est originaire... sauf pendant le printemps de Bourges. Autour de 4.000 euros pièce, cela peut se comprendre. Ou comme les objets de Yaelle Bounan, son bureau ring polychrome posé sur un socle qui en offre un reflet déformé, là encore comme ces bouteilles du musée Dali à Figueres, sa console multipieds, multi-détails ou ses crayons polychromiques. Ou comme le Parisien Jean-Marc Quittard, metteur en scène d'une théâtralité du corps qui réunit dans ses oeuvres la vidéo, la peinture et la photographie: il filme d'abord son modèle, peint ensuite en regardant le film qu'il en a tiré, puis projette le film sur la toile peinte avant de la photographier, travail finalement contrecollé sur une plaque en aluminium. Ou enfin, symbole d'une modernité piquante, comme les sculptures de chiens et les tableaux-sculptures rhinocéros presque fluorescents de Renato Montanaro. > Il y a beaucoup de vie, dans ce salon. Beaucoup d'envies aussi. Et les artistes gagneraient à se souvenir qu'il n'est nul besoin de se déplacer à Metz pour "copier" leur travail: leurs sites internet en disent souvent plus... Thierry Labro

jeudi 29 mars 2012

en France , aujourd'hui ....un témoignage impensable

Bonjour, J'ai participé, ce week-end (24-25 mars) à une expo d'art à Metz. Mon travail actuel se situe autour des figures emblématiques de la spiritualité. Parmi mes œuvres se trouve un grand tableau de 2m de haut représentant le Dalaï Lama. Il se trouve qu'une délégation chinoise était présente sur le salon. Lorsque j'ai installé mes œuvres, j'ai senti le malaise s'installer. Un après l'autres, les Chinois venaient voir mon stand et repartaient. L'organisatrice du salon n'a pas tardé à venir me dire que je devais cacher mon tableau du Dalaï Lama parce qu'il indisposait les Chinois. J'ai bien entendu refusé. J'ai proposé de repartir avec l'ensemble de mes œuvres sous conditions qu'on me rembourse le prix de mon stand. C'est ensuite les Chinois qui sont venus exercer leur pression sur moi. Une dizaine d'entre eux sur mon stand, m'empêchant de travailler. Un jeune homme parlant un anglais impeccable s'est adressé à moi en me demandant gentiment d'enlever le tableau, prétextant qu'il allait avoir de graves ennuis s'il n'obtenait pas satisfaction. Son épouse également est venue me demander de comprendre que son mari allait être sérieusement ennuyé. D'autres avançaient des arguments moins gentiment "Avez-vous déjà été au Tibet ?!", pour me dire que je ne savais pas de quoi je parlais. Au bout d'une heure, pour avoir la paix, pour pouvoir continuer à travailler, j'ai accepté de changer de place le tableau. Ça les a calmés pour le reste de la journée. Mais ils continuaient leur va-et-vient, leur pression. Les artistes voisins était tous avec moi, les visiteurs qui avaient eu vent de l'histoire également. Le lundi, dernier jour de l'expo, un exposant, par solidarité, a écrit "FREE TIBET" sur son T-shirt et est allé se poster tout près du stand chinois. L'organisation du salon l'a pris très mal et a appelé la police. Voilà, les médias locaux ne jugeant pas cette histoire suffisamment scandaleuse, je tenais à vous en faire part. Et pour finir sur un sourire : mes voisins de stand m'ont conseillé de m'immoler sur mon stand, en guise de protestation. Voici quelques photos. J'allais oublier : les artistes chinois sont venus avec, entre autres, un portrait de Mao, et celui, que vous voyez sur la photo, d'un militaire. Paxal

mercredi 28 mars 2012

sommes-nous sûrs que nos enfants ne sont pas victimes de propagande ?

Lettre ouverte

à Monsieur Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale, de la jeunesse et de la vie associative

et à Monsieur Frédéric Mitterrand , ministre de la Culture et de la Communication

La langue française est malheureusement remplacée de plus en plus par l’anglais un peu partout avec «anglicisation galopante » et francophonie ne suivant que très difficilement malgré les meilleures volontés dont les vôtres j’en suis persuadé.

Une autre langue émerge déjà depuis quelques temps dans l’enseignement en France, c’est le Mandarin devenu la 5e langue étrangère la plus enseignée. On peut comprendre, avec la réalité actuelle, compte tenu de l’environnement international des futures années, mais en espérant que la France et l’Europe sachent résister suffisamment.

Le nombre d’élèves apprenant le Mandarin en France serait si mon information est exacte de 30000 avec seulement 9000 en 2009, une majorité étant je crois à Paris et à la Réunion, avec des possibilités croissantes très rapidement dans les collèges, lycées, universités et filières techniques (secondaires et supérieures), plusieurs BTS en France proposant le chinois en option (ex : BTS commerce international)

Je ne suis pas du tout spécialiste en enseignement, pas plus qu’en Chinois ; mais très fermement solidaire du Peuple tibétain si scandaleusement opprimé depuis 60 ans par son voisin chinois, avec l’objectif d’intensifier encore un peu plus chaque semaine le génocide perpétré par cet envahisseur contre sa culture, dont sa langue, voire événements tout récents encore dans le comté de Rebkong (Tongren en chinois), concernant les manuels scolaires.

J’aimerais très vivement avoir confirmation, ne pouvant vérifier objectivement moi-même que l’enseignement en France est effectué à partir de manuels, d’enseignants et d’assistants aussi, tout à fait indépendants de l’intoxication, des mensonges, de la propagande et des campagnes de rééducation politiques qui sont menés par le gouvernement actuellement en place en Chine, vis-à-vis des Hans et des Tibétains et que la Chine souhaite étendre en remplaçant les manuels qui restent existant en Tibétain par des manuels en Mandarin et tout spécialement ceux concernant le contenu des manuels liés à l’histoire et à la géographie

Ce peuple ne réussissant pas à se libérer par la non-violence recourant à des actes extrêmes très nombreux d’auto-immolations depuis 1 an et surtout début 2012 avec cette dernière à New-Delhi de Janphel Yeshi, Tibétain en exil en Inde, immolé à New-Delhi hier, 26 mars 2012 lors d'une manifestation contre la venue prochaine en Inde du président chinois Hu Jintao.

Merci, Messieurs les Ministres de faire toutes les interventions et contrôles possibles pour aider ce Peuple dans vos domaines de responsabilités, aidez le au maximum en particulier avec les manuels scolaires « forgeant notre représentativité des nations ».

Un professeur documentaliste, donc beaucoup plus compétent que moi me fait cette remarque et je souhaiterais très vivement que vous puissiez nous rassurer, donc en résumé pour ce qui concerne l’enseignement du Mandarin en France: « de quelle façon est présentée l'histoire du Tibet dans les manuels scolaires de langue chinoise, ne manquerait-il pas un volet objectif présentant la cause tibétaine dans cet enseignement ainsi que des outils adaptés à nos plus et moins jeunes pour la présenter ? »

Avec l’espoir d’une réponse positive conforme aux droits humains et prenant en compte « Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes », sans confusion aucune entre culture chinoise et culture tibétaine, pouvant très bien cohabiter à égalité sur l’ensemble du territoire qui était le leur durant sa période d’indépendance totale dans la première moitié du XXième siècle, mais uniquement comme souhaité par le Dalaï Lama et Lobsang Sangay le 1er ministre du gouvernement tibétain en exil élu démocratiquement au suffrage universel et conduisant maintenant seul l’action politique de résistance de son Peuple.

Rassurez-nous et dans cette attente, je vous remercie très vivement, Messieurs les Ministres, et je vous prie de recevoir mes respectueuses salutations.

Yves LE CORRE, citoyen du Monde, ami des Peuples tibétains et chinois.

mardi 27 mars 2012

Tenzin Tsundue arrêté lors d'une manifestation à New Dehli contre la venue du président chinois Hu Jin Tao

Les étudiants pour un Tibet libre de New Dehli, ont organisé une manifestation devant le célèbre monument : la Porte de l'Inde India Gate pour protester contre la venue en Inde du président chinois Hu Jin Tao ,

sur les banderoles on pouvait lire :

Hu Jin Tao, vous n'êtes pas le bienvenu en Inde , vous avez du sang sur les mains .

INDIAN STUDENTS PROTEST PRESIDENT HU JINTAO’S FAILED POLICIES IN TIBET; URGE BRICS SUMMIT LEADERS TO PRESS CHINA TO END CRACKDOWN IN TIBET
pour voir les photos de la manifestation https://docs.google.com/#folders/0B12uD_Q3NWKEb09hTWE2Z3FUTzY0MWZMZ3BKRTFkQQ

lundi 26 mars 2012

Enquête de l'ONU Lettre ouverte d'Yves Le Corre

à Monsieur l’Ambassadeur de France à l’ONU

Monsieur l’Ambassadeur, vous connaissez fort bien « Le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes », notion inscrite dans la Charte des Nations Unies de 1945, et savez bien mieux que moi que la question du Tibet a été abordée plusieurs fois dans le passé à l’Assemblée générale des Nations unies, notamment avec les résolutions 1353 en 1959, 1723 en 1961, 2079 en 1965 et 1990/10 en 1991, mais quel résultat hélas à ce jour ?

Vous êtes bien sûr informé de la situation actuelle du Peuple tibétain et de sa culture, peuple de plus en plus martyrisé et victime du génocide culturel perpétré par l’envahisseur chinois. Ceci après tortures, sévices et violences en tous genres, avec fuites périlleuses d’adultes et enfants en très bas âge dans des conditions périlleuses en franchissant l’Himalaya vers l’Inde ; de plus en plus d’auto-immolations, disparition de la langue tibétaine jusque dans les manuels scolaires etc… etc…

L’ONU vient d’accepter d’enquêter sur le Tibet en mettant un terme à la grève de la fin de 3 Tibétains (Dorjee Gyalpo, Yeshi Tenzing et Shingza Rimpoche) devant le siège de l’ONU à New York, grève qui durait depuis le 22 février.

Merci à Madame Navi Pillay (நவநீதம் பிள்ளை), Haut Commissaire aux Droits de l’Homme, pour tout ce qu’elle pourra faire le plus fermement possible et dans les meilleurs délais.

Nous comptons très vivement sur vous, Monsieur l’Ambassadeur et sur la France, pour la soutenir très efficacement, afin que l’ONU puisse envoyer une mission d’études et que la communauté internationale fasse pression sur la Chine afin de mettre un terme au régime de loi martiale mis en place dans toutes les régions où les Tibétains étaient majoritaires avant l’invasion chinoise, tout doit être fait pour qu’ils y obtiennent grâce à leur lutte non-violente, une réelle autonomie conformément au souhait de leur gouvernement en exil.

Dans cet espoir, et avec les remerciements de ce Peuple et de ses amis, je vous prie de recevoir, Monsieur l’Ambassadeur, mes très respectueuses salutations.

Yves LE CORRE, citoyen du Monde, ami des peuples tibétains et chinois.

vendredi 23 mars 2012

Que dit -on du Tibet dans les manuels de mandarin pour les 30 000 élèves français qui étudient la langue chinoise ?

Quand on sait comment les manuels scolaires forgent notre représentation des nations , on peut s'interroger aujourd'hui sur la façon dont est présentée l'histoire du Tibet dans les manuels scolaires de langue chinoise, apprise par 30.000 de nos élèves français . La Réunion est le deuxième département de France après Paris pour le nombre d'élèves qui apprennent le mandarin.

quels manuels scolaires pour les enfants Tibétains ? lettre ouverte à Monsieur l'Ambassadeur de la RPC

lettre ouverte à Monsieur l'Ambassadeur de la RPC

Lettre ouverte avec pour objet la situation dans le comté de Rebkong (Tongren ou 同仁 en chinois), concernant les manuels scolaires et en souhaitant vivement déjà réglé le problème d’impression de ces manuels en liaison avec la cause développée par le Vice-directeur du Bureau de l’éducation du Comté, selon laquelle les manuels scolaires en langue chinoise avaient été distribués parce que les manuels tibétains ne pouvaient pas être imprimés à temps, ce qui semble tout à fait invraisemblable et inacceptable comme explication.

Monsieur l’Ambassadeur de la République populaire de Chine,

Vous allez me dire ingérence, non Monsieur l’Ambassadeur, dans le monde actuel du XXIème siècle, il s’agit simplement de la liberté, du respect d’un Peuple et de sa culture au sein de son environnement en Chine ou ailleurs dans notre Monde moderne.

Vous êtes, Monsieur l’Ambassadeur en poste en France, vous aimez de ce fait sa liberté j’ose l’espérer et surtout la France actuelle que vous observez chaque jour ; je vous crois très humain refusant en Chine la situation qui a existé hélas aussi dans certaines régions de France et non souhaitée par vous dans les régions peuplées de Tibétains en Chine, que votre grand pays soit Monsieur l’Ambassadeur, moderne et respectueux de ses minorités en accord avec votre constitution qui stipule, vous le savez bien mieux que moi :

Art. 4 : "Chaque ethnie a le droit d’utiliser et développer sa propre langue et sa propre écriture," Article 121 : "Les organes autonomes des zones ethniques autonomes, dans l’exercice de leurs fonctions, utilisent, conformément aux règlements d’autonomie des zones ethniques autonomes, l’une ou plusieurs des langues et écritures en usage dans la zone."

Merci Monsieur l’Ambassadeur de ne pas accroître le malheur du Peuple tibétain en « génocidant » sa très riche culture dont sa langue.

Peut-être avez-vous lu Alphonse Daudet et son ouvrage « la dernière classe » dans laquelle on trouve l’extrait ci-dessous :

M. Hamel l’instituteur annonçant aux enfants de sa classe :

« Mes enfants, c'est la dernière fois que je vous fais la classe. L'ordre est venu de Berlin de ne plus enseigner que l'allemand dans les écoles de l'Alsace et de la Lorraine. Le nouveau maître arrive demain. Aujourd'hui, c'est votre dernière leçon de français. Je vous prie d'être bien attentifs. »

http://www.texteschoisis.com/t/pag/txt_001.htm

Cette partie de la France était alors envahie par la Prusse (ancêtre de l’Allemagne) dans les années 1870 – 1871, comme le Kham et l’Amdo sont passés sous domination chinoise depuis plusieurs décennies. Qu’un tel texte ne puisse JAMAIS concerner ces régions, MERCI.

Qu’un ordre semblable ne vienne JAMAIS de Pékin.Que votre gouvernement, Monsieur l’Ambassadeur respecte ce Peuple conformément à votre constitution à Rebkong et dans toutes les régions initialement peuplées majoritairement de Tibétains afin de mettre un terme à toutes ces dramatiques et horribles auto-immolations qui se multiplient.

Monsieur l’Ambassadeur, que vos dirigeants prennent garde à la contagion inévitable et gardent les lignes ci-dessous à l’esprit, en révisant leur politique dès maintenant dans le respect des droits humains les plus élémentaires :

« la conviction des Tibétains -- qu'on ne peut vivre sans liberté, sans liberté de croire, sans espérance, sans espoir, sans compassion, sans humanité » cette conviction risquant très probablement d’être « contagieuse et perçue comme la véritable force qu'elle est, comme celle qu'elle peut faire naître. Qu'elle soit réellement découverte comme une force irrépressible.

Vous ne voyez pas le Peuple chinois, ces 1.3 milliards de Hans tenus en esclavage, s'emparer soudain de cette force, l'intégrer, la faire sienne, redécouvrir le parfum du jasmin, se redresser, chasser la peur ?

Et sur sa lancée chasser les despotes avec ? »

Avec espoir et vifs remerciements d’un ami des Peuples tibétains et chinois, je vous prie de recevoir, Monsieur l’Ambassadeur, mes respectueuses salutations.

Yves LE CORRE

mercredi 21 mars 2012

PARIS / ASSEMBLEE NATIONALE : PROPOSITION DE RÉSOLUTION sur le respect de la liberté d’expression au Tibet

EXPOSÉ DES MOTIFS Mesdames, Messieurs, Cette proposition de résolution vise à porter à la connaissance de nos concitoyens des faits particulièrement inquiétants survenus au Tibet ces derniers mois, afin qu’ils mesurent la réalité de la situation actuelle des Tibétains et la réaction qui s’impose. Depuis le 16 mars 2011, 16 personnes se sont immolées au Tibet en signe de protestation contre les politiques répressives menées par la République populaire de Chine. 11 d’entre eux sont décédés. Selon plusieurs témoins, certains ont été brutalisés et battus par la police quand ils tentaient d’éteindre les flammes. Ainsi, Phuntsog, âgé de 20 ans, et Tsewang Norbu, âgé de 29 ans, sont décédés après s’être immolés, respectivement les 16 mars et 15 août 2011. Lobsang Kelsang, et Lobsang Kunchok, tous deux âgés de 18 ans, se sont immolés sur le marché du comté d’Aba-Ngaba, province chinoise du Sichuan, le 26 septembre. Leur état de santé demeure incertain. Kelsang Wangchuk, Kayang, Choepel, Norbu Damdrul, Tenzin Wangmo et Dawa Tsering, se sont auto-immolés respectivement le 3, 7, 15, 17 et 25 octobre 2011. Excepté Kelsang Wangchun et Dawa Tsering, tous les autres son décédés. Le 17 octobre 2011, une nonne du couvent de Mame Dechen Choekor de Ngaba, Tenzin Wangmo, âgée de 20 ans, est décédée. Elle est la première femme à avoir montré son indignation en s’immolant. Le 1er décembre 2011, Tenzin Phuntsog, un moine du monastère du Karma, dans la localité du Chamdo, a été le premier à s’immoler dans la Région Autonome du Tibet (TAR). Il est décédé. Depuis le début de l’année 2012, on compte 4 cas d’auto-immolations : Tenny et Tsultrim se sont immolés le 6 janvier en Ngaba (Sichuan), Sonam Wangyal, une personnalité religieuse respectée, s’est immolé dans la localité de Golog. Il est le premier cas dans la province chinoise du Qinghai. Enfin, le 14 janvier 2012, Lobsang Jamyang, un laïc, s’est immolé et a été passé à tabac par la police chinoise à Ngaba (Sichuan). La population locale a protesté et les forces de sécurité ont tiré sur la foule, blessant deux personnes. La situation reste à ce jour très tendue dans cette région. En mars 2011, à la suite du premier incident impliquant une immolation, des forces armées chinoises ont pris position autour du monastère de Kirti et l’ont privé de nourriture et d’eau pendant plusieurs jours. Plus de 300 moines ont été arrêtés et sont actuellement détenus dans des lieux non rendus publics, pour être soumis à plusieurs semaines « d’endoctrinement politique ». Sur 2 600 moines membres de la communauté, seuls 600 sont encore sur place. L’auto-immolation, condamnée par le Dalaï-Lama ainsi que par l’Administration Centrale Tibétaine, au nom de leur attachement au principe de non-violence, peut être considérée comme une forme de protestation et l’expression du désespoir croissant des jeunes Tibétains, en particulier de la communauté monastique de Kirti. Quelles qu’en soient les motivations personnelles, ces actes doivent être replacés dans le contexte plus large de la répression religieuse et politique exercée dans la région par les autorités chinoises, répression qui s’est intensifiée depuis 2008. Ces derniers mois, les autorités chinoises ont renforcé la sécurité au Tibet, en particulier dans la zone du monastère de Kirti (dans la province du Sichuan). Des policiers patrouillent autour du monastère et nul ne peut y accéder. Les médias étrangers se sont vus interdire l’accès aux régions du Tibet en proie aux troubles, et la télévision chinoise n’a pas relayé ces actions de protestation. Il est interdit aux Tibétains de s’exprimer publiquement à ce sujet, sous peine d’emprisonnement. Pourtant, comme l’a réaffirmé le Dalaï-Lama en mars 2011, lors de son transfert de pouvoir politique et administratif à l’Administration tibétaine, les Tibétains n’ont aucune velléité séparatiste et prônent la non-violence. Le Mémorandum sur l’autonomie réelle pour le peuple tibétain de Janvier 2010 énonce clairement que les Tibétains restent « fermement engagés à ne pas réclamer la séparation ou l’indépendance ». Ils veulent « trouver une solution au problème tibétain à travers une véritable autonomie, ce qui est compatible avec le principe d’autonomie prévu par la Constitution de la République populaire de Chine ». Les Tibétains ont une histoire, une culture et une spiritualité riches, qui fondent leur spécificité et leur identité commune, et qu’ils souhaitent préserver. Les autorités chinoises ont d’ailleurs reconnu la nationalité tibétaine comme l’une des 55 nationalités minoritaires qui composent la République populaire de Chine. Par ailleurs, la Constitution chinoise garantit les principes de liberté d’expression et de religion aux minorités culturelles. Le patrimoine culturel et religieux tibétain est une richesse pour l’humanité. Cette richesse est aujourd’hui en danger, comme sont en danger les hommes qui la défendent. L’unique revendication des Tibétains porte sur le respect de leurs droits fondamentaux en tant que minorité reconnue au sein la République populaire de Chine. Il est donc aujourd’hui urgent que la France intervienne auprès du gouvernement chinois pour que cesse la politique répressive envers la minorité tibétaine, plus particulièrement à l’égard des moines et nonnes, et réaffirme son soutien aux Tibétains, au nom du respect des droits de l’homme et de la liberté d’expression qui sont au fondement de sa politique étrangère. Nous appelons solennellement l’envoi d’une mission européenne d’observation dans la région du monastère de Kirti et la reprise du dialogue entre les représentants du gouvernement chinois et les envoyés du Dalaï-Lama afin de promouvoir l’autonomie du Tibet au sein de la République populaire de Chine. Tel est le sens de la proposition de résolution que nous vous proposons d’adopter. PROPOSITION DE RÉSOLUTION Article unique L’Assemblée nationale, Vu l’article 34-1 de la Constitution ; Vu l’article 136 du Règlement ; Vue la Déclaration universelle des droits de l’homme ; Considérant que le respect des droits de l’homme et de la liberté d’expression sont des valeurs universelles ; Considérant que les mesures de sécurité mises en place par le gouvernement chinois au Tibet, particulièrement dans la préfecture du comté d’Aba-Ngawa de la province du Sichuan, limitent la liberté d’expression, d’association et de religion des Tibétains, en contradiction avec les principes posés par la Constitution de la République populaire de Chine ; 1. Se déclare profondément préoccupée par les nouvelles qui font état de 17 cas d’immolations au Tibet depuis 2009, dont la majorité concernent des moines et nonnes de la zone du monastère de Kirti, dans la province chinoise du Sichuan ; 2. Condamne la répression menée par les autorités chinoises à l’encontre des monastères tibétains et les appelle à lever les restrictions et les mesures de sécurité imposées aux monastères ainsi qu’aux communautés de laïcs de la préfecture du comté d’Aba-Ngawa ; 3. Demande au gouvernement de la République populaire de Chine de faire toute la lumière sur la situation de plusieurs centaines de moines du monastère de Kirti emprisonnés en avril 2011, insiste pour qu’ils aient droit à un procès équitable et souhaite que des observateurs indépendants soient autorisés à rendre visite aux moines en détention ; 4. Demande l’envoi d’une mission d’observation européenne dans la région du monastère de Kirti ; 5. Réaffirme le droit des Tibétains à la liberté de conscience, conformément à l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et à l’article 36 de la Constitution de la République populaire de Chine et condamne les mesures menaçant la langue, la culture, la religion, le patrimoine et l’environnement du Tibet, prises par les autorités chinoises en violation de ces dispositions ; 6. Souhaite que la France et l’Union Européenne appellent de leurs vœux la reprise du dialogue entre les autorités chinoises et les émissaires du Dalaï-Lama en vue d’établir un véritable statut d’autonomie pour le Tibet au sein de la République populaire de Chine et nomment à ce titre un Coordinateur Spécial Européen pour les Affaires Tibétaines. COMMUNIQUE DU GROUPE D’ÉTUDES SUR LE TIBET DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE N° 4433 _____ ASSEMBLÉE NATIONALE CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 TREIZIÈME LÉGISLATURE Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 6 mars 2012. PROPOSITION DE RÉSOLUTION sur le respect de la liberté d’expression au Tibet, présentée par Mesdames et Messieurs Lionnel LUCA, Patrick BLOCHE, Philippe FOLLIOT, Henri PLAGNOL, Jean-Louis BIANCO, Jean-Marc ROUBAUD, Françoise HOSTALIER, Jean-Christophe LAGARDE, Patrick LABAUNE, Didier GONZALES, Olivier JARDÉ, Thierry LAZARO, Michel PIRON, Joël GIRAUD, Isabelle VASSEUR, Daniel SPAGNOU, Michel TERROT, Paul DURIEU, Dino CINIERI, Jacques REMILLER, Philippe VITEL, Christian KERT, Catherine QUÉRÉ, Christian VANNESTE, Jean-Luc REITZER, Guénhaël HUET, Jean LAUNAY, Armand JUNG, Étienne MOURRUT, François LONCLE, Patrice VERCHÈRE, Jean-Michel FERRAND, Dominique TIAN, Loïc BOUVARD, Marie-Hélène THORAVAL, Valérie BOYER, Martine LIGNIÈRES-CASSOU, Jean-Sébastien VIALATTE, Chantal ROBIN-RODRIGO, Étienne BLANC, David HABIB et Jean-Louis IDIART, députés.
http://www.assemblee-nationale.fr/13/propositions/pion4433.asp © Assemblée nationale

mercredi 14 mars 2012

il n’y a pas que le droit du commerce dans les rapports entre les grands pays du Monde, il y a des hommes qui souffrent

Lettre ouverte d'Yves LE CORRE, citoyen du Monde, ami des Peuples tibétains et chinois

à Monsieur Nicolas Sarkozy, candidat à la présidence de la République française,

J’ai noté hier dans votre discours à Villepinte une très belle phrase, venant je suppose de votre cœur, puisque non retrouvée dans le texte écrit :

« il n’y a pas que le droit du commerce dans les rapports entre les grands pays du Monde, il y a des hommes qui souffrent, il n’y a pas que le commerce.»

Parmi ces « hommes qui souffrent » pensiez-vous au grand oublié du monde actuel qu’est le Peuple tibétain, lequel à la veille de votre discours célébrait le 10 mars 1959 avec l’invasion des années précédent cette date et les souffrances qui ont suivi et se perpétuent actuellement, avec pour but la disparition de sa culture et une allégeance totale à l’envahisseur.

Vous avez cité la Géorgie, la Côte d’Ivoire, la Libye, Israël, le Peuple palestinien, le Peuple syrien, merci à la France pour son aide à ces Peuples, MAIS…. le grand Tibet, un quart de la superficie de la Chine, grand comme l’Europe, n’est-il plus « « l’oublié du toit du monde » chanté par Yves DUTEIL, mais déjà « l’absent » chanté par Jean Claude PASCAL avec ces paroles « sa voix qui m’appelle se plante comme un clou dans le creux de ma main »?, dans le creux de nos mains !!

Vous avez cité Malraux : « Il y a des pays comme la France qui sont grands lorsqu’ils le sont pour les autres ». Que la France soit donc grande en secourant ce Peuple tibétain.

Vous avez encore dit :

- « innombrables étaient ceux qui dans le monde ont placé leurs espoirs dans la France » Que cette phrase ne soit pas au passé mais bien présente dans l’esprit du prochain Président au secours des Tibétains.

- « La France est la France quand elle se bat pour ses valeurs. Elle doit être du côté des peuples. Elle doit être du côté de la liberté et de la justice. » et pour un grand Tibet réellement autonome et libre dans ce cadre.

- « elle doit être aux côtés du Peuple syrien, c’est sa place, son devoir, sa responsabilité. Oserais-je dire son rôle ? » MAIS de la même façon et mieux si possible encore aussi aux côtés du Peuple tibétain.

- « Trop d’innocents sont morts. Les assassins devront rendre des comptes », ne rencontrez vous jamais des Bachar el-Assad ou Mouammar Kadhafi parmi les Chinois que vous rencontrez aussi ?

- « La France défendra partout la liberté religieuse », le bouddhisme tibétain n’est-il qu’une philosophie, ou aussi une religion à défendre comme les autres, que nous soyons laïcs ou croyants ?

- « Si la France a choisi d’exercer sa souveraineté avec ses partenaires européens, c’est au nom d’un idéal humaniste farouchement opposé à la sauvagerie, à la barbarie », que les droits humains soient au centre des préoccupations du futur président pour tous les humains dont les Tibétains.

Je vous prie de recevoir, Monsieur le candidat à la présidence de la République française, mes très sincères salutations, dans l’espoir que le futur président élu applique toutes ces belles paroles pour ce Peuple du PAYS des NEIGES.

Avec mes vifs remerciements. « il n’y a pas que le commerce »

Yves LE CORRE, citoyen du Monde, ami des Peuples tibétains et chinois, et souhaitant utiliser au mieux son droit de vote

lundi 12 mars 2012

Tibet, 11 mars 2012 : Témoignage des atrocités commises à Lhasa il y a 53 ans

Tibet, 11 mars 2012 : Témoignage des atrocités commises à Lhassa il y a 53 ans

Le vieil homme qui voulait “parler avant de mourir”
Thakgyam est un Tibétain de 77 ans. Il raconte la terreur qui s'est abattue en 1958 sur sa communauté, avant même l'exil du dalaï-lama vers l'Inde. Voici le récit des atrocités menées par l'Armée populaire de libération chinoise contre la résistance tibétaine. Un témoignage inédit*. Note : * La famille de Thakgyam, qui a communiqué son témoignage écrit en tibétain à Courrier international, a souhaité que son nom soit cité : "Nous vivons une période critique pour le Tibet. Nous ne sommes pas à une époque où il faut cacher des choses." Ce récit a d'abord été offert par Thakgyam au dalaï-lama. Je suis un vieil homme témoin de la véritable histoire des mauvais traitements et des tortures infinies qu'ont subis des personnes proches et innocentes. J'ai moi-même connu ces malheurs et j'ai véritablement fait l'expérience de douleurs impensables pour l'esprit humain. Aussi ai-je le sentiment d'être comme un survivant de l'Histoire qui concerne les Tibétains de l'exil, les Tibétains, les personnes de ma région surtout, et plus particulièrement encore, de toutes les personnes de l'Amdo [l'une des trois régions du Tibet historique, avec l'U-Tsang et le Kham]. [...] Quand les soldats chinois sont arrivés dans notre communauté à l'été 1958, j'avais 23 ans. Je me souviens que les gens du coin racontaient qu'ils étaient arrivés une nuit en traversant le Machu [le fleuve Jaune]. Tous les hommes de notre communauté se sont répartis en trois bataillons pour empêcher l'avancée de ces soldats. [...] Notre chef nous a dit : "Aujourd'hui, nous allons nous battre pour le bien du Tibet, pays des Neiges." [...] Nous sommes tous entrés dans la bataille. Mais, en quelques minutes, 98 hommes et chevaux de notre village ont été tués. [...] Ceux qui avaient été faits prisonniers ont été envoyés à Tsö Sertri Nangchen [résidence d'un grand lama, confisquée et transformée en prison]. Les soldats chinois nous ont interrogés : "Comment comptez-vous tuer les Chinois ?" tout en torturant et en massacrant les prisonniers, comme si c'était simplement des jouets, sans distinguer entre les coupables et les innocents [ceux qui avaient participé aux combats ou non]. C'était insupportable à voir et il m'est encore difficile d'en parler. Par exemple, les membres des prisonniers étaient attachés avec une corde et les soldats les jetaient encore et encore au sol. Beaucoup ont eu le foie explosé, la tête éclatée, etc. Innombrables sont ceux qui sont morts sur le champ ou sont restés handicapés. C'était alors l'hiver. Certes, de très nombreux prisonniers tibétains avaient été tués après avoir été battus, mais plus encore moururent de faim. Nous qui occupions une même cellule, nous discutions le soir et, le lendemain matin, au réveil, on découvrait que beaucoup étaient morts. Mais nous ne pouvions pas enterrer les dépouilles des prisonniers car ils étaient collés au sol gelé. Rien que pour ma communauté, 40 personnes sont mortes. [...] Puis on nous a emmenés, nous les prisonniers, au district de Mating Xian. Nous avons tenté de nous évader alors que nous travaillions sur une voie ferrée. Mais nous avons été capturés par des militaires. Alors, chacun de nous a été frappé par trois militaires d'une manière que je ne saurais pas décrire. Par exemple, une fois, ils m'ont forcé à entourer de mes bras le tuyau en fer d'un poêle. Ils ont avivé le feu et l'ont laissé flamber jusqu'à ce que mes vêtements brûlent. Ma sueur coulait jusqu'au sol et ma poitrine est devenue rouge très sombre. Et, une autre fois encore, ils ont fait tremper une corde dans l'eau et m'ont attaché les mains dans le dos en serrant et ont tiré mes bras vers le haut jusqu'à ce qu'ils touchent l'arrière de ma tête. C'est à partir de cette époque que je n'ai plus pu bouger les bras. Je devais manger comme un chien. Il fallait que je tire sur mes vêtements avec les dents pour les enfiler. Mais on m'a quand même mis au travail forcé. Les gens comme nous étaient pointés du doigt, on nous accusait sans répit d'être des ennemis de classe, des cailloux protubérants sur une route, des gens mauvais qu'il fallait purifier complètement. [...] En 1959, on nous a libérés de prison. [...] De façon générale, dans le "monde ancien" [avant la "libération" par l'armée chinoise], ma famille n'appartenait nullement à une classe sociale élevée et possédante. Je n'avais jamais commis de crimes comme tuer des gens ou autres. Cela ne les a pas empêchés de m'arrêter, de me frapper sans retenue au faux prétexte de crimes que je n'avais pas commis. Par la suite, quand ils ont énuméré mes "crimes", ils ont dit que j'avais combattu en 1958, que j'avais été arrêté, que je m'étais enfui de prison, que j'avais de nouveau été emprisonné et que je m'étais encore échappé. Puis, ils nous ont condamnés et nous ont incarcérés. [...] Beaucoup de temps s'est écoulé pour que le tribunal statue, parce que je m'étais échappé et on m'avait arrêté à plusieurs reprises. Le verdict est tombé : dix-huit ans de prison. J'ai effectué ma peine. Je n'avais commis aucun crime et pourtant, ils m'ont dit : "Tu n'aimes pas le Parti communiste". Ils ont donc considéré comme un crime mon opinion envers le Parti communiste. [...] En résumé, moi et de nombreuses personnes de mon pays natal avons été accusés à tort. On nous a accusés de fautes que nous n'avions pas commises, on nous a massacrés, jetés en prison, frappés d'une manière inconcevable. Les communistes nous ont fait souffrir et torturés sans retenue, ils nous ont terrorisés. Non seulement les hommes de notre côté du Machu ont tous disparu, mais les femmes et les enfants qui ne sont pas morts de façon naturelle sont aussi légion. Par exemple, poussés par les tirs des soldats vers le Machu, beaucoup y ont sauté. De nombreuses femmes, deux ou trois de leurs enfants dans les bras, se sont jetées dans les flots. Une fois, une femme a caché son enfant au bord du fleuve, au pied d'un arbre, avant de sauter dans l'eau. Comme il n'y a eu personne pour s'occuper de lui, quelque temps après, on a retrouvé la dépouille du petit enfant. On a aussi dit à ma mère qu'elle était d'une famille qui n'aimait pas le communisme et elle a subi des séances d'accusation publiques. [...] Voici l'essentiel de ce que l'humble homme que je suis, a à vous demander : puissent les morts qui ont perdu leur vie pour le bouddhisme et pour le Tibet renaître sur la terre de conversion de Pakchok Tchakna Pema [la terre placée sous la protection du bodhisattva Avalokiteshvara, dont le dalaï-lama est l'émanation, comprendre "renaître au Tibet"]. Puissent-ils obtenir rapidement les dix-huit conditions pour renaître comme êtres humains qui ont accès au dharma ["mode de vie"] et puissent-ils obtenir le parfait Eveil incomparable. Puissions-nous, par le récit des souffrances indicibles que vivants et morts ont subies, purifier les empreintes du karma négatif de tous les Tibétains. Puissent ces récits être bénéfiques à la doctrine du Bouddha et au bonheur de notre pays. Et surtout, puisse le Suprême vainqueur, Joyau qui exauce les souhaits [le dalaï-lama], vivre longtemps et qu'adviennent rapidement les temps heureux où les Tibétains de l'exil et du Tibet seront réunis.

dimanche 11 mars 2012

L'envers du décor tibétain , un reportage filmé en caméra cachée en 2008

L'envers du décor tibétain , un reportage filmé en caméra cachée en 2008 http://www.youtube.com/watch?v=HcXkljxxYBk&feature=share

Déclaration du Kalon Tripa, Dr Lobsang Sangay, à l’occasion du 53ème anniversaire de la journée nationale du soulèvement tibétain

DHARAMSALA, 10 mars 2012 :Déclaration du Kalon Tripa, Dr Lobsang Sangay, à l’occasion du 53ème anniversaire de la journée nationale du soulèvement tibétain

Aujourd’hui, à l’occasion du 53ème anniversaire de la journée nationale du soulèvement tibétain et du quatrième anniversaire des manifestations de masse de 2008 au Tibet, je rends hommage au courage des tous les gens qui ont tant sacrifié pour le Tibet. Malgré cinquante-trois années d’occupation par la République Populaire de Chine (RPC), l’esprit et l’identité tibétains demeurent intacts au Tibet. Je profite de cette occasion pour rendre hommage à Sa Sainteté le Dalaï Lama pour sa vision, ses qualités de dirigeant et sa bienveillance. Je souhaite également exprimer mon respect et ma gratitude les plus profonds à nos aînés qui ont alimenté l’expansion et le dynamisme de notre mouvement par leur contribution et leurs efforts incessants tout au long de ces cinquante dernières années. Il y a un an, lorsque Sa Sainteté le Dalaï Lama a annoncé qu’elle passait ses pouvoirs politiques à un dirigeant démocratiquement élu, les Tibétains ont appréhendé la chose et lui ont demandé de revenir sur sa décision. Aujourd’hui, le monde entier reconnaît et applaudit la décision visionnaire et magnanime de Sa Sainteté. Les Tibétains effectuent une transition douce et juste avec les élections multi-candidats du Parlement et du Kalon Tripa de 2011, incluant la participation des Tibétains de la diaspora et en exil dans plus de quarante pays. Les bénédictions spirituelles, la légitimité, l’autorité et la continuité politiques qui m’ont été confiées par Sa Sainteté le Dalaï Lama m’honorent profondément. Au cours de sa déclaration lors de ma cérémonie d’investiture, le 8 août 2011, Sa Sainteté a dit : "Quand j’étais jeune, un vieux régent, Takdrag Rinpoche, m’a remis le sikyong (le pouvoir politique) et aujourd’hui, c’est moi qui remets le sikyong au jeune Lobsang Sangay. Ce faisant, j’accomplis un acte que je souhaitais depuis longtemps". De même, la solidarité et l’appui que les Tibétains du Tibet m’ont témoignés au cours de ces élections et depuis que j’assume mes fonctions politiques m’ont énormément ému. Je ne cesse de faire des rencontres bouleversantes avec des centaines de Tibétains du Tibet qui me comblent généreusement de leurs bénédictions et de leur soutien. Fort de la passation historique de pouvoirs de la part de Sa Sainteté, investi par le mandat populaire et soutenu par la solidarité des Tibétains du Tibet, je peux affirmer avec fierté et conviction que l’Administration Centrale Tibétaine représente légitimement et donne voix aux six millions de Tibétains. La vision de Pékin qu’un changement générationnel de direction politique affaiblisse le mouvement tibétain pour la liberté ne s’est pas matérialisé et ne se matérialisera pas. La résilience de l’esprit tibétain et la génération montante de Tibétains instruits va engendrer une dynamique et nourrir le mouvement jusqu’à ce que la liberté soit recouvrée au Tibet. Si les Tibétains jouissaient réellement de la liberté et de l’égalité, comme le prétend le gouvernement chinois, alors ce dernier devrait autoriser la tenue d’élections démocratiques, transparentes, libres et justes au Tibet. Au cours des cinquante-trois années d’occupation chinoise, aucun Tibétain n’a jamais tenu le poste de secrétaire du parti dans la soi-disant Région Autonome du Tibet (RAT). Les Chinois détiennent la plupart des postes de décision dans toutes les branches du gouvernement et représentent plus de cinquante pour cent des employés dans le secteur public. Soixante-dix pour cent des entreprises du secteur privé sont la propriété ou relèvent de la gestion de Chinois. Quarante pour cent des Tibétains bacheliers ou diplômés d’universités sont au chômage. La question du Tibet dépasse largement les droits et le bien-être des six millions de Tibétains. Elle touche la planète entière. L’unicité de la culture tibétaine, forte de sa langue, de sa spiritualité et de son histoire, doit être protégée. Le plateau tibétain est le "troisième pôle mondial" du fait qu’il abrite les plus grandes étendues glaciaires après les deux pôles. Les glaciers tibétains, sources de dix fleuves majeurs, affectent la vie de plus de 1,5 milliard de personnes. Des ressources naturelles à hauteur de plusieurs milliards de dollars sont exploitées annuellement pour alimenter l’économie chinoise. L’abattage qui a lieu depuis des décennies a réduit de moitié les forêts immaculées du Tibet. La gestion et le rôle traditionnel de gardiens de ce bien commun planétaire dévolu au peuple tibétain doit clairement préoccuper le monde entier. Lorsque la Chine a envahi le Tibet en 1949, elle a promis de créer un "paradis socialiste". En réalité, les Tibétains sont traités comme des citoyens de seconde classe. Quand des Tibétains se rassemblent pacifiquement et réclament leurs droits fondamentaux, tels que décrits par la Constitution chinoise, on les arrête, on leur tire dessus et on les tue, comme cela s’est produit lors des manifestations pacifiques des 23 et 24 janvier, quand les Chinois célébraient leur nouvel an. Les cadres du Parti communiste de la RAT ont reçu l’ordre de se préparer à une "guerre" contre les manifestants tibétains. En opposition totale, à Wukan (province de Guangdong), les manifestations chinoises ont duré des semaines, leurs revendications ont été entendues puisque l’un des dirigeants des manifestations a été nommé nouveau secrétaire du parti dans ce village et les autorités provinciales ont même soutenu la tenue d’élections locales libres. Au Tibet, intellectuels, artistes et dirigeants sont arbitrairement arrêtés et emprisonnés. Revenant d’Inde, des milliers de pèlerins sont emprisonnés ou disparaissent. On oblige les Tibétains, parmi lesquels des moines et des nonnes, à porter des accusations contre le Dalaï Lama et à suivre des formations de rééducation patriotique. L’accès aux zones tibétaines est interdit aux médias étrangers et internationaux. Un intellectuel chinois a récemment observé qu’il y a "plus de Chinois que de Tibétains, plus de policiers que de moines, plus de caméras de surveillance que de fenêtres" à Lhassa, la capitale tibétaine. Toute la région vit sous une loi martiale non déclarée. La Chine a construit de nombreux aérodromes au Tibet, y stationne beaucoup de divisions de l’Armée Populaire de Chine, a commencé à étendre son réseau ferroviaire jusqu’aux frontières des pays voisins et a envoyé des milliers de forces paramilitaires dans les zones tibétaines. Le Tibet est devenu l’un des endroits les plus militarisés de cette région. Aujourd’hui, grèves de la faim, manifestations et même rassemblements pacifiques ne peuvent plus avoir lieu au Tibet. Les Tibétains en sont donc réduits à des actions extrêmes, telles que celle des 26 Tibétains qui se sont immolés depuis 2009. Sa Sainteté le Dalaï Lama et l’ACT (Administration Centrale Tibétaine) ont toujours dissuadé des actes aussi drastiques. Toutefois, malgré nos appels, les Tibétains continuent de s’immoler ; on déplore déjà 14 cas pour 2012. La faute en revient sans équivoque aux dirigeants intransigeants à Pékin ; et donc, la solution aussi. Les immolations marquent un rejet radical des promesses creuses du soi-disant "paradis socialiste". La lutte tibétaine n’est pas dirigée contre le peuple chinois, ni contre la Chine en tant que nation, mais contre les politiques du gouvernement de la RPC. La Chine doit reconnaître la gravité des problèmes au Tibet et comprendre que ceux-ci ne peuvent être résolus par la violence. Pour résoudre la tragédie qui a lieu au Tibet, j’appelle Pékin à accepter la politique de la Voie Médiane, qui appelle une véritable autonomie pour les Tibétains, dans le cadre de la Constitution chinoise et telle que proposée dans le mémorandum de 2008 et la note de 2010. Hong Kong et Macao ont obtenu un tel degré d’autonomie. Malgré le refus de Taïwan, la Chine a offert un haut degré d’autonomie en vue d’une réunification. Pourquoi les Tibétains ne se voient-ils toujours pas proposer une autonomie réelle, comme le stipule la Constitution chinoise ? Nous espérons que les prochains dirigeants chinois vont initier un changement véritable et qu’ils auront la sagesse d’admettre que la politique dure du gouvernement au Tibet n’a que trop duré et a échoué. Nous avons choisi de suivre une voie qui soit profitable à nos deux peuples malgré le fait que le statut historique du Tibet ait été l’indépendance et que selon le droit international, les Tibétains jouissent du droit à l’auto-détermination. Les citoyens et les intellectuels chinois sympathisants doivent faire l’effort de découvrir la vérité et de comprendre pourquoi les Tibétains manifestent et s’immolent. Le dialogue et une résolution pacifique à la question du Tibet sont dans l’intérêt de la Chine, des Chinois et des Tibétains. Nous sommes prêts à envoyer des émissaires reprendre le processus de dialogue bien que les émissaires chinois, membres du Département du Travail du Front Uni, aient récemment dépensé beaucoup d’énergie à voyager à travers le monde et à proférer des accusations scandaleuses contre Sa Sainteté le Dalaï Lama et l’ACT dirigée par le Kalon Tripa. Ils n’ont ainsi fait qu’internationaliser davantage le problème tibétain. L’une des raisons clefs pour la création des Nations-Unies était l’application des Droits de l’Homme. Je presse les Nations-Unies d’atteindre cet objectif et de s’attaquer à la crise au Tibet, en nommant un rapporteur spécial et en envoyant ce dernier au Tibet. La communauté internationale et les médias doivent envoyer une délégation pour enquêter au Tibet et pour soulever le voile de la censure et de la campagne de désinformation. Reporters Sans Frontières déclare que "même Pyongyang (Corée du Nord) a une présence médiatique internationale alors que ce n’est pas le cas à Lhassa". J’appelle les officiels et les États membres de l’ASEAN et de l’ASACR à inscrire la question tibétaine dans leurs ordres du jour, vu l’importance géopolitique et environnementale du Tibet, qui affecte la vie de milliards d’Asiatiques. Une Chine capable de trouver une solution au problème tibétain deviendra un voisin plus pacifique et contribuera davantage à l’harmonie et à la stabilité de la région. Chers concitoyens tibétains, le moment est venu de montrer votre solidarité et votre soutien envers nos frères et sœurs au Tibet. Nous devons faire de l’éducation la première des priorités, de sorte que les Tibétains instruits et sensibilisés accomplissent une direction politique dynamique et soutiennent le mouvement tibétain jusqu’à ce que le Tibet recouvre sa liberté. Le Kashag souhaite que mantras et prières soient psalmodiés tous les mercredis pour ceux qui ont sacrifié leur vie à la cause tibétaine. Les Tibétains les plus jeunes doivent embrasser et célébrer la fierté de notre héritage et de notre identité en portant le costume tibétain, en parlant et en mangeant tibétain chaque mercredi. Faisons de 2012 une année de pression en faveur du Tibet. J’appelle tous les Tibétains et leurs amis à contacter leurs représentants élus au niveau étatique et national dans leurs pays respectifs, en cette nouvelle année tibétaine. Invitez-les et informez-les sur la situation du Tibet et sur les efforts déployés par Sa Sainteté le Dalaï Lama et par l’ACT. Provoquez le débat sur le Tibet et faites pression pour que des législations de soutien au Tibet et aux Tibétains soient adoptées. Initiez des activités mettant en lumière la démocratie tibétaine et la visibilité des Tibétains, de leur politique et de l’ACT. Le quatorzième Kashag va faire tout son possible pour atteindre nos objectifs les plus ambitieux et s’efforcer de préparer le peuple et les institutions tibétains au XXIème siècle, sous la tutelle de l’unité, de l’innovation et de l’autonomie. Encore une fois, le Kashag appelle tous les Tibétains et leurs amis à participer aux diverses actions de solidarité pour s’assurer que ces actions aient lieu pacifiquement, dans le respect des lois locales et dans la dignité. N’oubliez pas que la non-violence et la démocratie sont deux de nos principes constants. Le peuple tibétain et le Kashag actuel s’estiment extrêmement honorés de bénéficier de la présence et de la sagesse continues de Sa Sainteté, le XIVème Dalaï Lama. Le Kashag étend son soutien absolu à la déclaration historique du 24 septembre 2011 de Sa Sainteté au sujet de sa réincarnation. Nous croyons que seule Sa Sainteté a le droit de déterminer sa réincarnation et que le gouvernement communiste de la Chine n’a absolument aucun mot à dire, ni aucun rôle à jouer sur ce sujet. Je profite de cette occasion pour remercier tous les gouvernements, notamment ceux des États-Unis, d’Europe et d’Asie, les organisations, les groupes de soutien au Tibet et les particuliers qui soutiennent le peuple tibétain. Votre soutien est très grandement apprécié. J’appelle aussi nos amis de longue date et nos nouveaux amis à revigorer les groupes de soutien au Tibet à travers le monde. Votre soutien en cette période critique nous est plus précieux que jamais. Le Kashag souhaite également reconnaître la pleine coopération du Chitue Lhentsok et anticipe un partenariat productif au service du Tibet et des Tibétains. Je me réjouis par ailleurs d’exprimer l’incessante reconnaissance la plus profonde des Tibétains au gouvernement et au peuple indiens pour leur générosité, leur hospitalité et leur gentillesse ces cinq dernières décennies. Mon appréciation a décuplé depuis que je suis devenu le chef politique des Tibétains. Hardik Shukriya ! Pour finir, nous souhaitons dire à nos chers frères et sœurs du Tibet qu’ils sont dans nos cœurs et nos prières chaque jour. Nous resterons à vos côtés jusqu’à ce que la liberté ait été restaurée pour les Tibétains et que Sa Sainteté le Dalaï Lama puisse rentrer au Tibet. Je prie pour la longévité de Sa Sainteté le Dalaï Lama. Que nos buts si ardemment désirés de liberté et de retour à notre Terre des Neiges se réalisent enfin très vite !

Appel de Samdhong Rinpoche, ancien premier ministre du gouvernement tibétain en exil et proche du Dalaï-lama

Appel de Samdhong Rinpoche, ancien premier ministre du gouvernement tibétain en exil et proche du Dalaï-lama

PARIS / MAIRIE DU XI SALLE DE PRESSE, 9 mars 2012

Marie-Lucile Kubacki - publié le 09/03/2012 Samdhong Rinpoche, ancien premier ministre du gouvernement tibétain en exil et proche du Dalaï-Lama, lance un appel à l'aide internationale à l'occasion de sa visite à Paris. Nous l'avons rencontré. Samdhong Rinpoche, ancien Premier ministre du Tibet © Raveendran / AFP C'est l'ancien n°2 du gouvernement tibétain en exil, un acteur majeur de la démocratisation des institutions tibétaines. Venu à Paris pour les commémorations du 10 mars 1959, jour de l'insurrection du peuple tibétain en réaction à l'invasion chinoise, Samdhong Rinpoche, ancien premier ministre du gouvernement tibétain, a lancé un appel à l'aide internationale. Compagnon d'exil du Dalaï-lama, il sera présent en France jusqu'au mardi 13 mars. Il nous a reçu dans un bureau de la mairie du XIè arrondissement, où il a été accueilli par le député maire Patrick Bloche, vice-président du groupe d' études de l'Assemblée Nationale française sur le Tibet. Aujourd’hui, 10 mars 2012, quelle est la raison de votre présence en France ? Je suis venu à l’invitation de mon ami, Sungjang Rimpoche pour travailler sur les enseignements de Sa Sainteté… Nous célébrons aujourd’hui le Rimay Monlam, journée de prière pour les gens qui souffrent. Je me suis retiré de la vie politique, aussi je vais m'exprimer en tant que citoyen tibétain. Je lance un appel à la communauté internationale. Un appel au secours pour que le monde prenne conscience de la situation au Tibet. Comment la communauté internationale peut-elle vous aider ? Je n’ai pas à lui dicter ce qu’elle a à faire ! C’est à chaque homme de voir comment il devrait réagir, aider… Nous sentons bien que dans ce monde post-moderne, l’argent est devenu la première valeur de l’humanité. C’est pour cette raison que face à la Chine, personne n’ose lever le petit doigt, ne serait-ce que pour poser une question. L’ensemble du monde est gouverné par la peur et la cupidité. Pourtant, l’opinion publique est ralliée à votre cause… Nous sommes reconnaissants aux gens ordinaires qui nous manifestent leur soutien et leur sympathie mais ils n’ont pas le pouvoir. Les gouvernements, eux sont relativement insensibles et le Tibet n’est malheureusement pas le seul concerné par cette complaisance face aux dictatures. Si le gouvernement chinois réussit à se maintenir en place, c’est grâce au soutien politique et économique des démocraties occidentales. Sans ce soutien, il se désintégrerait ! Chaque année, la répression chinoise s’intensifie aux alentours de cette date anniversaire. Qu’est- ce qui a changé cette année ? La répression a commencé à devenir plus violente en 2008 car les Tibétains s’étaient davantage mobilisés à l’approche des Jeux Olympiques de Pékin. Depuis, c’est l’escalade : plus la répression se durcit, plus la résistance augmente, plus les forces chinoises en profitent pour réprimer le peuple tibétain. Depuis 2011, c’est de pire en pire : 26 personnes se sont immolées. En tant que chef religieux, comprenez-vous que l’on puisse se supprimer pour une cause ? Je ne peux condamner l’immolation même si, comme le Dalaï-Lama, je ne l’encourage pas : ceux qui s’immolent le font parce qu’ils y sont forcés, parce qu’il n’existe plus aucune autre issue pour vivre dignement, en paix avec sa conscience. Au Tibet, la vie est devenue impossible, insupportable, aussi j’admire le courage et la détermination de ces gens. En tant que bouddhistes, nous avons obligation de respecter le principe de non-violence. Ceux qui s’immolent ne blessent pas l’oppresseur chinois. Ils choisissent de prendre la souffrance sur eux-mêmes pour ne pas la tourner vers l’extérieur. Face à tant de violence, que veulent les jeunes tibétains aujourd’hui : l’autonomie, comme le demande le gouvernement en exil en accord avec le principe d’autonomie inscrit dans la constitution chinoise ? Ou l’indépendance ? Il n’y a pas de règle générale. La seule chose sur laquelle tout le monde s’entende, c’est que le Dalaï-Lama ait le droit de rentrer au Tibet. Ensuite, beaucoup veulent la liberté, mais la liberté ça peut recouvrir l’autonomie ou l’indépendance. Très peu de gens demandent l’indépendance à proprement parler. Ils réclament le respect des droits de l’homme et la liberté religieuse. En Chine, la situation des chrétiens est également préoccupante… Évidemment! Le gouvernement communiste considère que la religion est l’opium du peuple. Les chrétiens ne font pas exception. Les bouddhistes et les taoïstes étant majoritaires, ils ont été la première cible. Ensuite, la répression s’est étendue aux chrétiens et aux musulmans. Recevez-vous de l’aide de la part des communautés chrétiennes ? Depuis longtemps, les chrétiens fournissent une aide matérielle aux chrétiens de la diaspora en Inde, dans les domaines de l’éducation et de la santé notamment. Le 10 mars 1959, l’armée chinoise réprimait l’insurrection du peuple tibétain, provoquant la fuite du Dalaï-Lama et la vôtre à quelques jours d’intervalle. Quels souvenirs gardez-vous de cette semaine où votre vie et celle du Tibet ont basculé ? Dans mon monastère, les choses semblaient paisibles… Mais le 20 mars, aux alentours de minuit, les bombardements ont commencé sur le palais du Dalaï-Lama, le Norbulinka. A quatre heures du matin, il ne restait plus rien du palais. Les gens avaient été massacrés. Alors, avec les autres moines, nous avons décidé de nous enfuir. Quand le matin s’est levé, nous nous sommes mis en marche vers la montagne qui se trouvait à côté du monastère et nous avons pensé que le Dalaï-Lama aussi avait dû partir vers l’Inde. Il était effectivement parti quelques jours plus tôt, le 17 mars... Prochains rendez-vous avec Samdhong Rinpoche... Samedi 10 mars 2012 de 9H30 à 13H 1ère journée du RIMAY MONLAM 2012 avec Samdhong Rinpoché, au Grand Auditorium de l’Espace Saint-Martin, 199 rue St-Martin, 75003 Paris. Journée dédiée à la Paix universelle et plus particulièrement aux communautés de pays tels que le Tibet, la Chine, le Vietnam, la Mongolie, le Cambodge, le Sri Lanka et la Birmanie, qui ont subi des persécutions atroces ces dernières décennies. Dimanche 11 mars 2012 de 10H à 17H 2ème Journée du RIMAY MONLAM 2012 avec enseignements de Samdhong Rinpoché, au « Jardin des Accomplissements spontanés », monastère de S.E. Sungjang Rinpoché en vallée de l’Eure, Journée dédiée à la responsabilité universelle ; Mardi 13 mars 2012 à 18H Conférence de presse de Samdhong Rinpoché à l’invitation du Groupe d’information Tibet du Sénat, sur le thème de l’engagement pour la responsabilité universelle dans la vie politique. http://www.lavie.fr/religion/bouddhisme/l-ancien-premier-ministre-du-tibet-lance-un-appel-a-l-aide-09-03-2012-25026_21.php Secretary Bureau du Tibet 84 Boulevard, Adolphe Pinard 75014 PARIS

le 10 mars Projection-débat à Saint Paul , le drame des Tibétains

Tashi delek, amis du Tibet et des Tibétains, rassemblons-nous le samedi 10 mars 2012 à La Réunion, pour une PROJECTION - DÉBAT sur Le Drame des Tibétains à la médiathèque de Saint Paul Front de mer - à partir de 15h pour le premier film ( Les 2 films présentés sont du cinéaste Pierre Anglade)

Les Guerriers de l'esprit ou l'identité tibétaine (2001) 49 mn- Un regard inédit sur la réalité de l'exil tibétain en Inde aujourd'hui, et sur la force de résistance spirituelle non-violente . " Le Sentier interdit ou la Quête éternelle" (2007) 53 mn- retrace la fuite des Tibétains au travers de l'Himalaya, dans les pas d'une famille . Ces 2 films seront suivi d'un échange avec le public.