samedi 16 avril 2011

Lettre du Président de la communauté tibétaine de France au Ministre des Affaires étrangères Alain Juppé

Le Président de la Communauté Tibétaine en France s'adresse au Ministre des Affaires Etrangères
Paris, le 15 Avril Paris A l'attention de M. Alain Juppé, Ministre d’Etat des Affaires étrangères et européennes. Monsieur le Ministre d’Etat, Nous sommes très inquiète par la situation au monastère de Kirti dans la région de l’Amdo Ngawa et celle-ci se trouve sous la prefecture autonome tibétain de Aba dans la province de Sichuan et le Gouvernement de “la République populaire de Chine a imposé un état siége militaire dans ce monastère, lequel abrite 2500 moines tibétains. Depuis plus d’une semaine, les soldats chinois aux ordres de Pékin empêchent les moines de sortir pour s’approvisionner et ni ceux de l’extérieur d’y entre. Cette situation provoquée par la politique de l’Etat communiste chinois va causer inévitablement un massacre de plus 2500 moines par famine. Nous vous demandons vivement une intervention de la France auprès des Autorités Chinoises afin qu’ils levent immédiatement l’état de siége militaire et de faire cesser les violences de l’armée chinoise contre les populations civiles tibétaines qui ne demandent que pacifiquement au respect de leur liberté de conscience. Je vous prie de bien vouloir prendre en consideration cette demande juste en urgence, afin de stopper un autre massacre au Tibet et que la France invite la Chine de reprendre un dialogue Sino-Tibétain pour trouver une solution politique à la crise tibétaine. Veuillez agréer, Monsieur le ministre d’Etat l’expression de nos sentiments les meilleurs. Thupten GYATSO, Président de la Communauté Tibétaine de France.

jeudi 14 avril 2011

La résistance tibétaine

La résistance tibétaine se poursuit face à la troupe

KIRTI ( TIBET), avril 2011:

Category: General
Posté par : RFT Date : 14/04
Le monastère tibétain rebelle de Kirti, situé à Aba dans la province du Sichuan, est assiégé depuis le 9 avril par tout un régiment de soldats chinois de la «police armée». Les quelque 2500 lamas qui vivent dans cette ville-temple ne peuvent plus la quitter sous peine d’arrestation, et personne n’est autorisé à y pénétrer. Des barbelés et des postes d’observation ont été installés sur l’ensemble du périmètre par un millier de militaires, qui empêchent toute nourriture de traverser les lignes. Selon plusieurs sources tibétaines citées par Radio Free Asia (RFA), les denrées commencent sérieusement à manquer. La population locale tibétaine, qui s’est cotisée pour rebâtir ce temple détruit au canon par l’armée chinoise dans les années 1950, procure quotidiennement des aliments au clergé sous forme d’offrandes. Mais depuis le 9 avril, «elle n’est plus autorisée à le faire», selon le Centre pour les droits de l’homme et la démocratie basé à Dharamsala, en Inde, où se trouve le gouvernement tibétain en exil. Le Centre se dit «très inquiet sur le sort des moines». La lamasserie de Kirti, connue pour son militantisme pour l’indépendance du «Pays des neiges» et le retour du Dalaï Lama, le chef spirituel du peuple tibétain, est un casse-tête pour les autorités chinoises. Lors des dernières grandes émeutes qui ont secoué l’ensemble du Tibet, en mars 2008, l’armée chinoise a tué par balles au moins huit Tibétains qui manifestaient pour l’indépendance à Aba. Plusieurs moines du monastère voisin de Kirti faisaient partie des victimes. Une immolation, des centaines d'arrestations Le 16 mars dernier, un jeune lama de Kirti nommé Phuntsog s’est immolé par le feu devant le siège du gouvernement local (lire le reportage paru dans Libération le 8 avril). Des policiers chinois auraient éteint les flammes, avant de le rouer de coups. Des foules de Tibétains se sont alors précipitées pour le protéger. Amené à l’hôpital, il aurait succombé à ses brûlures et aux coups administrés par la police. Plusieurs centaines de Tibétains d’Aba ont alors manifesté et des centaines d’entre eux auraient été arrêtés L’agence Xinhua (Chine Nouvelle) a démenti que les policiers aient tenté d’achever le moine, et accuse les bouddhistes d’un monastère qui l’a recueilli de l’avoir «tué en retardant son admission à l’hôpital». Lundi dernier, un détachement de militaires chinois a tenté de pénétrer dans le monastère pour y arrêter plusieurs moines. Des centaines de villageois tibétains d’Aba se sont interposés. Nombre d’entre eux ont été battus à coups de crosses et mordus par des chiens policiers lancés sur la foule, selon des témoins cités par RFA. Des moines qui ont tenté de venir à leur rescousse ont été mis en joue par les militaires. C’est à la suite de cette confrontation que le monastère a été transformé en prison par les militaires, peut-être dans l’attente d’une prochaine intervention qui pourrait être plus violente. Kalsang Tsering Derab a créé le document : « Chinese Government Imposes Military Blockade in Ngaba, Tibet » Chinese Government Imposes Military Blockade in Ngaba, Tibet [Thursday, 14 April 2011, 2:24 p.m.] www.tibet.net Fears of starvation of monks at Kirti monastery and brutal crackdown by security forces loom large

samedi 9 avril 2011

Tibet : Pékin réprime en catimini

Reportage

Après des manifestations et une immolation à Aba et Garzê, la Chine envoie des troupes.

Par PHILIPPE GRANGEREAU Envoyé spécial à Aba (Sichuan)

D’importantes manifestations pour l’indépendance du Tibet ont récemment éclaté dans les comtés d’Aba et Garzê, au cœur des zones tibétaines de l’ouest de la province du Sichuan. Des dizaines de moines bouddhistes demandant le retour du dalaï-lama, chef spirituel des Tibétains, ont été arrêtés à Aba, et l’un d’eux s’est immolé par le feu. Depuis, l’école secondaire de la ville observe une grève de la faim en signe de protestation. A Garzê, une procession de moines portant un portrait du dalaï-lama, a été violemment réprimée. Mais en Chine, ce qui ne se voit pas n’existe pas…

Sentinelles. Pékin a déployé un vaste cordon militaire et policier filtrant les intrus sur un rayon de plusieurs centaines de kilomètres des lieux où se sont déroulés ces événements. «Il ne se passe rien», assure un policier qui garde l’un des innombrables barrages qui visent à empêcher tout étranger d’accéder à ces régions isolées, connues pour leur irrédentisme acharné. Lors des dernières grandes émeutes qui ont secoué le Tibet, en mars 2008, l’armée y a abattu au moins huit Tibétains qui manifestaient pour l’indépendance du «pays des Neiges». Des photos des cadavres avaient été publiées sur le Net par des sympathisants tibétains. Cette fois-ci, toutes les dispositions semblent prises pour que rien ne filtre.

La barrière rouge et blanche est flanquée d’une casemate dotée de projecteurs puissants. «La route est en réfection et vous ne pouvez pas traverser», notifie le garde, alors même qu’un de ses collègues laisse la voie libre aux véhicules qui vont dans cette direction - non sans dûment les avoir obligés de décliner leur identité. Demi-tour donc. Les autorités chinoises ont décrété que durant tout le mois de mars, à l’occasion du 52e anniversaire de la fuite du dalaï-lama, aucun touriste étranger ne pourrait se rendre dans la région autonome du Tibet (les journalistes, pour leur part, en sont proscrits, sauf autorisation spéciale). Prétexte invoqué pour écarter les voyageurs : «Il fait très froid.» Officiellement, toutefois, les zones tibétaines du Sichuan ne sont pas murées et rien n’interdit de se rendre dans ces superbes contrées bordées de pics enneigés. Tout au long de ces routes exiguës longeant la vallée escarpée de la rivière Dadu, on croise de fragiles ponts de bois suspendus au-dessus de ce vigoureux cours d’eau à l’aval de l’Himalaya. Ils mènent à de pittoresques villages accrochés à flanc de roc, que surplombent des temples aux toits étincelants.«Les voyageurs sont les bienvenus, mais pas maintenant, alors allez-vous en», ordonne un policier à un autre poste de contrôle - miraculeusement traversé, un peu plus tôt, à l’insu des gardes alors en plein repas. Cette fois, les sentinelles sont installées avec casques, armes et bagages, dans une tente bleue siglée «sécurité civile» et plantée au bord de la route. Plus discrets que des casemates, ces abris de toile utilisés pour l’organisation des secours après le séisme du Sichuan, trois ans plus tôt, ont été réquisitionnés. Là encore, «il ne se passe rien, tout est normal». Le voyageur est obligé de remplir en trois exemplaires des fiches de renseignement détaillées, qu’il doit estampiller de ses empreintes digitales à l’encre rouge sur, au moins, vingt endroits. Presque au même moment, passe une bruyante noria de camions militaires bâchés, se rendant à Aba. Plus de cent vingt véhicules, bardés de slogans blancs sur fond rouge : «Protégeons l’unité du pays», «Manifestons notre loyauté en versant notre sang», «L’armée du peuple aime le peuple», «Sauvegardons l’unité du pays», «Notre cœur d’acier est avec le Parti», etc.

Rééducation. Mais que se passe-t-il donc à Aba pour justifier un tel déploiement ?«Rien», insiste un policier. L’après-midi du 16 mars à Aba, expliquent des sources tibétaines, un jeune moine bouddhiste du monastère de Kirti s’est immolé par le feu devant le siège du gouvernement local. Une première au Tibet. Ce jour-là, des policiers auraient éteint les flammes, avant de le rouer de coups. Des foules de Tibétains se sont alors précipités pour protéger le jeune moine, nommé Phuntsog (du nom d’une nonne tibétaine emprisonnée de 1989 à 2004). Amené à l’hôpital, il aurait succombé à ses brûlures et aux coups administrés par la police.

Les jours suivants, plusieurs centaines de Tibétains ont manifesté et des centaines d’entre eux auraient été arrêtés. L’agence Chine nouvelle a démenti que les policiers aient tenté d’achever le moine et accuse les bouddhistes qui l’ont recueilli dans un monastère, de l’avoir «tué en retardant son admission à l’hôpital». Des membres de la famille du moine ont été incarcérés. Les occupants des monastères de la région doivent assister à des séances de «rééducation politique» sous peine d’amendes. A Garzê, les forces de l’ordre ont lancé une chasse à l’homme visant trois jeunes. Ils sont accusés d’avoir collé sur les murs des centaines d’affiches appelant à l’indépendance du Tibet. Leurs parents ont été incarcérés. Une très lourde amende leur a été infligée et ils ont été informés cette semaine qu’ils ne seront libérés que lorsque leurs enfants se constitueront prisonniers.

samedi 2 avril 2011

Décrypter la propagande chinoise sur le Tibet

Yves Le Corre un citoyen du monde libre, ami du peuple tibétain, respectueux de sa culture et qui ne peut hélas pas aller au Tibet « en toute liberté ».nous livre ses commentaires éclairés sur l'article paru le 28 mars 2011 dans le Quotidien du peuple en ligne . Article qui est un modèle du genre du style de la propagande chinoise !

http://french.peopledaily.com.cn/Horizon/7333268.html

Venez voir par vous-même ce qu'est le vrai Tibet

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Le 28 mars est le « Jour de l'émancipation des serfs », une journée fêtée par plus de 2,9 millions de personnes (et avec quel enthousiasme je suppose, surtout pour les envahisseurs venus de l’est) de tous les groupes ethniques (sauf autochtones non contraints) dans la Région dite Autonome du Tibet. Ce jour-là en 1959, une réforme démocratique a été mise en place, sous la direction du Parti Communiste Chinois, qui a renversé le féodalisme théocratique et libéré (contre leur souhait) des millions d'esclaves et de serfs (puis tué, voire massacré des dizaines de millions de citoyens au Tibet et sur le territoire chinois, le laogai voyant encore passer beaucoup plus de monde que le goulag), et inauguré une nouvelle ère coloniale dans l'histoire de la région. Mais le Dalai Lama et son groupe politique, les représentants en chef de la classe des propriétaires de serfs du vieux Tibet, n'ont jamais cessé de tenter de faire éclater (….en réclamant une autonomie véritable pour le Tibet) la mère-patrie (et demandant la réunification du Grand Tibet) et de saper les progrès (progrès au bénéfice de qui ?) et l'unité ethnique de la région. Ils n'ont pas cessé d'essayer, sans succès, de restaurer le féodalisme au Tibet. Mais aculturer ce Peuple ne sera jamais possible « Un peuple qui se souvient de son passé , est un peuple qui a de l'avenir »

Tenzin Gyatso : « Dans ses jeunes années, l'observation et la discussion avec les gens ordinaires comme les balayeurs et les prisonniers l’ont principalement préoccupé et lui inspirèrent des réformes. Choqué par l'utilisation de la cangue (en chinois mu jia (木枷), sorte de carcan portatif dont on fait usage en Asie et surtout en Chine), il libéra tous les prisonniers quand il accéda au pouvoir. Selon Johann Hari, durant les quelques années où il a dirigé le Tibet « dans une alliance difficile avec les Chinois », le dalaï-lama a institué des réformes majeures. Dans un entretien, il rapporte avoir établi un système judiciaire indépendant et aboli le système de la dette héréditaire, qui était, explique-t-il, « le fléau de la communauté paysanne et rurale », piégeant celle-ci dans une servitude envers l'aristocratie. »

Le Dalai Lama et ses soutiens méprisent l'histoire, déforment les faits (et nient la version construite par les Chinois pour leurs intérêts économiques et stratégiques) et n'épargnent aucun effort pour glorifier l'ancienne société tibétaine, prétendant que le vieux Tibet était « plus civilisé » (comment était la Chine à la même époque, usage aussi du carcan ?) et qu'il était un meilleur endroit (sans aucun doute plus respectueux de l’environnement) que celui d'aujourd'hui. Tout cela n'est pas seulement une vaine tentative de déformer les faits et les accords internationaux, mais cela est aussi une négation des progrès remarquables (au profit de qui ? des envahisseurs, c’est certain) que le Tibet a accomplis depuis 1959. Regardez l'histoire du Tibet d'avant 1959, et vous y verrez un système politique plus brutal, plus barbare( et l’histoire de la Chine depuis, quel humanisme !!!) et plus arriéré encore que ne l'était le féodalisme de l'Europe Médiévale. La classe des propriétaires de serfs, qui ne représentait que moins de 5% de la population du Tibet, possédait la quasi-totalité des moyens de production du Tibet. Les serfs menaient une vie de misère et de pauvreté terribles, et le système théocratique empêchait tout développement et plongeait l'économie locale dans un labyrinthe de stagnation. Dans les temps anciens, l'agriculture et l'élevage du bétail au Tibet étaient extrêmement arriérés (nomadisme, ni blé (cause de grande famine à l’arrivée des chinois), ni engrais chimiques, ni pesticides) et totalement à la merci des éléments. Il n'y avait ni industrie ni moyens de transport (aucune pollution) au sens moderne du terme, pas plus qu'il n'y avait la moindre autoroute (combien d’autoroutes alors en Chine et même hors de Chine ?). Depuis la réforme démocratique, sous la direction du Comité Central du PCC, avec le soutien vigoureux et l'aide désintéressée (qui serait assez naïf pour honnêtement croire à un tel non intérêt ?) des autres provinces, régions autonomes et municipalités, ainsi que grâce aux efforts des personnes de tous les groupes ethniques, le Tibet a connu des progrès considérables ( trop hélas pour croire à de la simple philanthropie) et écrit une page d'histoire remplie de succès jamais vus jusque là dans de nombreux domaines ( dont le pillage des richesses minérales du toit du monde, amplement facilité par les nouveaux réseaux routiers et ferroviaires). Le PIB local du Tibet a ainsi bondi de 174 millions de Yuans (26,5 millions de Dollars US) en 1959 à 34,22 milliards de Yuans en 2007, soit 59 fois plus, avec une croissance annuelle moyenne de 8,9%, à prix constants. Depuis 1994, le PIB local a connu une hausse annuelle moyenne de 13%, soit plus que la moyenne nationale. Un tel rythme de croissance aurait été tout simplement inimaginable dans le Tibet de jadis (exact encore, mais croissance sans cette colonisation, beaucoup plus raisonnable et beaucoup plus humaine dans le respect du peuple tibétain surtout). Lors du 11e Plan Quinquennal (2006-2010), le Tibet a suivi la voie du développement avec des caractéristiques nationales et régionales, et a connu un développement économique et social rapide (avec efforts tous azimuts pour « socialiser « à la chinoise les Tibétains dont exclusion de leur langue et traditions autres que dans un but touristique très lucratif avec faux moines par exemple dans les monastères reconstruits), posant des fondations solides pour la construction d'une société modérément prospère. Le PIB du Tibet a presque doublé entre 2006 et 2010, atteignant 50,75 milliards de Yuans, avec un taux de croissance annuelle moyenne de 12,4%. Les investissements en actifs immobilisés ont totalisé 165,6 milliards de Yuans, soit 2,4 fois plus que pour la période du 10e Plan Quinquennal (2001-2005), les ventes de produits au détail ont atteint 67 milliards de Yuans, et les revenus fiscaux locaux ont atteint 12,63 milliards de Yuans. L'espérance de vie moyenne au Tibet est aujourd'hui de 67 ans, soit 31 ans de plus qu'en 1959. et la population du Tibet a augmenté, à plus de 2,9 millions d'habitants ( combien de Tibétains ?) contre 1,228 million en 1959 ( combien de Chinois ?). Combien de Tibétains qui ont fui et fuient encore dans des conditions périlleuses ? Au printemps 1959 (pour quand le printemps du jasmin ? 2011 ?), le peuple tibétain a pris les commandes (avec Hu Jintao aux commandes en 1989…., combien d’ancêtres tibétains pour ce monsieur ? Quels autres Tibétains aux commandes avant et après ?) d'une nouvelle region socialiste après avoir renversé les seigneurs féodaux, et a commence à jouir de tous les droits contenus dans la Constitution du pays ( si seulement la constitution chinoise était appliquée comme le réclame le Dalaï Lama et le gouvernement en exil !). Aujourd'hui, les Tibétains ne sont plus en butte aux persécutions politiques ou religieuses, et ils sont libres de tout esclavage et de toute servitude (Quelle horrible plaisanterie !!!). Ils ne sont plus soumis non plus aux punitions corporelles, aux impôts écrasants, ni à l'exploitation. Sous la surveillance permanente de la police et de l’armée, combien de prisonniers politiques torturés et pire encore, combien cherchent encore à fuir l’oppression ? Ce sont les raisons qui rendent le « Jour de l'Emancipation des Serfs » si tristement important pour les Tibétains et les autres groupes ethniques de la Région. Le peuple du Tibet est entré sous la contrainte dans une nouvelle société. Il chérit ces progrès politiques, économiques et sociaux si chèrement acquis (non, imposés et pas au bénéfice de la très grande majorité des Tibétains), et il est maintenant impatient de construire un Tibet socialiste. (le Dalaï Lama se définissant ainsi : «je suis un marxiste en robe bouddhiste ») Mais après l'éclosion de violence à Lhasa le 14 mars 2008, quelques médias occidentaux ont diffusé des articles fabriqués de toutes pièces, certains publiant même des photos falsifiées pour donner crédit à leurs articles mensongers ( combien de journalistes étrangers peuvent circuler librement au Tibet ?). Mais les faits (et probablement pourquoi pas…. les résultats de l’enquête internationale indépendante tant réclamée par le Dalaï Lama ?) ont finalement démenti ces mensonges, et il est temps maintenant qu'ils arrêtent de donner foi aux rumeurs et de publier des articles caricaturaux sur le Tibet. Depuis des années, certains médias occidentaux publient et diffusent des articles mensongers et répandent la désinformation sous couvert de la liberté de la presse. S'ils tenaient vraiment au bien-être des habitants du Tibet, ils devraient plutôt apprendre à respecter les choix des Tibétains (dont celui fait par eux en 1959…. !!!! Quelle hypocrisie !) et regarder les réalisations du nouveau Tibet ( toujours au profit de QUI ?), au lieu de tenter de glorifier le Tibet féodal et d'en faire un paradis. Il est universellement reconnu que le Tibet a progressé en tant que partie occupée de la Nation chinoise et que tous les groupes ethniques ( sauf le Peuple indigène d’avant 1959 et ses descendants) de la region mènent une vie heureuse. L'histoire prouve que l'unité et la stabilité apportent prospérité et bonheur, et que la séparation et les troubles ne sont que sources de désastres et il s’agit bien d’un désastre jusqu’à ce jour pour le Pays des Neiges avant un printemps inévitable et souhaité par le peuple tibétain aussi proche que possible. L'auteur est commentateur dans les médias et réside au Tibet et le « contestataire » un citoyen du monde libre, ami du peuple tibétain, respectueux de sa culture et qui ne peut hélas pas aller au Tibet « en toute liberté ».

yves.lecorre@laposte.net