samedi 2 avril 2011

Décrypter la propagande chinoise sur le Tibet

Yves Le Corre un citoyen du monde libre, ami du peuple tibétain, respectueux de sa culture et qui ne peut hélas pas aller au Tibet « en toute liberté ».nous livre ses commentaires éclairés sur l'article paru le 28 mars 2011 dans le Quotidien du peuple en ligne . Article qui est un modèle du genre du style de la propagande chinoise !

http://french.peopledaily.com.cn/Horizon/7333268.html

Venez voir par vous-même ce qu'est le vrai Tibet

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Le 28 mars est le « Jour de l'émancipation des serfs », une journée fêtée par plus de 2,9 millions de personnes (et avec quel enthousiasme je suppose, surtout pour les envahisseurs venus de l’est) de tous les groupes ethniques (sauf autochtones non contraints) dans la Région dite Autonome du Tibet. Ce jour-là en 1959, une réforme démocratique a été mise en place, sous la direction du Parti Communiste Chinois, qui a renversé le féodalisme théocratique et libéré (contre leur souhait) des millions d'esclaves et de serfs (puis tué, voire massacré des dizaines de millions de citoyens au Tibet et sur le territoire chinois, le laogai voyant encore passer beaucoup plus de monde que le goulag), et inauguré une nouvelle ère coloniale dans l'histoire de la région. Mais le Dalai Lama et son groupe politique, les représentants en chef de la classe des propriétaires de serfs du vieux Tibet, n'ont jamais cessé de tenter de faire éclater (….en réclamant une autonomie véritable pour le Tibet) la mère-patrie (et demandant la réunification du Grand Tibet) et de saper les progrès (progrès au bénéfice de qui ?) et l'unité ethnique de la région. Ils n'ont pas cessé d'essayer, sans succès, de restaurer le féodalisme au Tibet. Mais aculturer ce Peuple ne sera jamais possible « Un peuple qui se souvient de son passé , est un peuple qui a de l'avenir »

Tenzin Gyatso : « Dans ses jeunes années, l'observation et la discussion avec les gens ordinaires comme les balayeurs et les prisonniers l’ont principalement préoccupé et lui inspirèrent des réformes. Choqué par l'utilisation de la cangue (en chinois mu jia (木枷), sorte de carcan portatif dont on fait usage en Asie et surtout en Chine), il libéra tous les prisonniers quand il accéda au pouvoir. Selon Johann Hari, durant les quelques années où il a dirigé le Tibet « dans une alliance difficile avec les Chinois », le dalaï-lama a institué des réformes majeures. Dans un entretien, il rapporte avoir établi un système judiciaire indépendant et aboli le système de la dette héréditaire, qui était, explique-t-il, « le fléau de la communauté paysanne et rurale », piégeant celle-ci dans une servitude envers l'aristocratie. »

Le Dalai Lama et ses soutiens méprisent l'histoire, déforment les faits (et nient la version construite par les Chinois pour leurs intérêts économiques et stratégiques) et n'épargnent aucun effort pour glorifier l'ancienne société tibétaine, prétendant que le vieux Tibet était « plus civilisé » (comment était la Chine à la même époque, usage aussi du carcan ?) et qu'il était un meilleur endroit (sans aucun doute plus respectueux de l’environnement) que celui d'aujourd'hui. Tout cela n'est pas seulement une vaine tentative de déformer les faits et les accords internationaux, mais cela est aussi une négation des progrès remarquables (au profit de qui ? des envahisseurs, c’est certain) que le Tibet a accomplis depuis 1959. Regardez l'histoire du Tibet d'avant 1959, et vous y verrez un système politique plus brutal, plus barbare( et l’histoire de la Chine depuis, quel humanisme !!!) et plus arriéré encore que ne l'était le féodalisme de l'Europe Médiévale. La classe des propriétaires de serfs, qui ne représentait que moins de 5% de la population du Tibet, possédait la quasi-totalité des moyens de production du Tibet. Les serfs menaient une vie de misère et de pauvreté terribles, et le système théocratique empêchait tout développement et plongeait l'économie locale dans un labyrinthe de stagnation. Dans les temps anciens, l'agriculture et l'élevage du bétail au Tibet étaient extrêmement arriérés (nomadisme, ni blé (cause de grande famine à l’arrivée des chinois), ni engrais chimiques, ni pesticides) et totalement à la merci des éléments. Il n'y avait ni industrie ni moyens de transport (aucune pollution) au sens moderne du terme, pas plus qu'il n'y avait la moindre autoroute (combien d’autoroutes alors en Chine et même hors de Chine ?). Depuis la réforme démocratique, sous la direction du Comité Central du PCC, avec le soutien vigoureux et l'aide désintéressée (qui serait assez naïf pour honnêtement croire à un tel non intérêt ?) des autres provinces, régions autonomes et municipalités, ainsi que grâce aux efforts des personnes de tous les groupes ethniques, le Tibet a connu des progrès considérables ( trop hélas pour croire à de la simple philanthropie) et écrit une page d'histoire remplie de succès jamais vus jusque là dans de nombreux domaines ( dont le pillage des richesses minérales du toit du monde, amplement facilité par les nouveaux réseaux routiers et ferroviaires). Le PIB local du Tibet a ainsi bondi de 174 millions de Yuans (26,5 millions de Dollars US) en 1959 à 34,22 milliards de Yuans en 2007, soit 59 fois plus, avec une croissance annuelle moyenne de 8,9%, à prix constants. Depuis 1994, le PIB local a connu une hausse annuelle moyenne de 13%, soit plus que la moyenne nationale. Un tel rythme de croissance aurait été tout simplement inimaginable dans le Tibet de jadis (exact encore, mais croissance sans cette colonisation, beaucoup plus raisonnable et beaucoup plus humaine dans le respect du peuple tibétain surtout). Lors du 11e Plan Quinquennal (2006-2010), le Tibet a suivi la voie du développement avec des caractéristiques nationales et régionales, et a connu un développement économique et social rapide (avec efforts tous azimuts pour « socialiser « à la chinoise les Tibétains dont exclusion de leur langue et traditions autres que dans un but touristique très lucratif avec faux moines par exemple dans les monastères reconstruits), posant des fondations solides pour la construction d'une société modérément prospère. Le PIB du Tibet a presque doublé entre 2006 et 2010, atteignant 50,75 milliards de Yuans, avec un taux de croissance annuelle moyenne de 12,4%. Les investissements en actifs immobilisés ont totalisé 165,6 milliards de Yuans, soit 2,4 fois plus que pour la période du 10e Plan Quinquennal (2001-2005), les ventes de produits au détail ont atteint 67 milliards de Yuans, et les revenus fiscaux locaux ont atteint 12,63 milliards de Yuans. L'espérance de vie moyenne au Tibet est aujourd'hui de 67 ans, soit 31 ans de plus qu'en 1959. et la population du Tibet a augmenté, à plus de 2,9 millions d'habitants ( combien de Tibétains ?) contre 1,228 million en 1959 ( combien de Chinois ?). Combien de Tibétains qui ont fui et fuient encore dans des conditions périlleuses ? Au printemps 1959 (pour quand le printemps du jasmin ? 2011 ?), le peuple tibétain a pris les commandes (avec Hu Jintao aux commandes en 1989…., combien d’ancêtres tibétains pour ce monsieur ? Quels autres Tibétains aux commandes avant et après ?) d'une nouvelle region socialiste après avoir renversé les seigneurs féodaux, et a commence à jouir de tous les droits contenus dans la Constitution du pays ( si seulement la constitution chinoise était appliquée comme le réclame le Dalaï Lama et le gouvernement en exil !). Aujourd'hui, les Tibétains ne sont plus en butte aux persécutions politiques ou religieuses, et ils sont libres de tout esclavage et de toute servitude (Quelle horrible plaisanterie !!!). Ils ne sont plus soumis non plus aux punitions corporelles, aux impôts écrasants, ni à l'exploitation. Sous la surveillance permanente de la police et de l’armée, combien de prisonniers politiques torturés et pire encore, combien cherchent encore à fuir l’oppression ? Ce sont les raisons qui rendent le « Jour de l'Emancipation des Serfs » si tristement important pour les Tibétains et les autres groupes ethniques de la Région. Le peuple du Tibet est entré sous la contrainte dans une nouvelle société. Il chérit ces progrès politiques, économiques et sociaux si chèrement acquis (non, imposés et pas au bénéfice de la très grande majorité des Tibétains), et il est maintenant impatient de construire un Tibet socialiste. (le Dalaï Lama se définissant ainsi : «je suis un marxiste en robe bouddhiste ») Mais après l'éclosion de violence à Lhasa le 14 mars 2008, quelques médias occidentaux ont diffusé des articles fabriqués de toutes pièces, certains publiant même des photos falsifiées pour donner crédit à leurs articles mensongers ( combien de journalistes étrangers peuvent circuler librement au Tibet ?). Mais les faits (et probablement pourquoi pas…. les résultats de l’enquête internationale indépendante tant réclamée par le Dalaï Lama ?) ont finalement démenti ces mensonges, et il est temps maintenant qu'ils arrêtent de donner foi aux rumeurs et de publier des articles caricaturaux sur le Tibet. Depuis des années, certains médias occidentaux publient et diffusent des articles mensongers et répandent la désinformation sous couvert de la liberté de la presse. S'ils tenaient vraiment au bien-être des habitants du Tibet, ils devraient plutôt apprendre à respecter les choix des Tibétains (dont celui fait par eux en 1959…. !!!! Quelle hypocrisie !) et regarder les réalisations du nouveau Tibet ( toujours au profit de QUI ?), au lieu de tenter de glorifier le Tibet féodal et d'en faire un paradis. Il est universellement reconnu que le Tibet a progressé en tant que partie occupée de la Nation chinoise et que tous les groupes ethniques ( sauf le Peuple indigène d’avant 1959 et ses descendants) de la region mènent une vie heureuse. L'histoire prouve que l'unité et la stabilité apportent prospérité et bonheur, et que la séparation et les troubles ne sont que sources de désastres et il s’agit bien d’un désastre jusqu’à ce jour pour le Pays des Neiges avant un printemps inévitable et souhaité par le peuple tibétain aussi proche que possible. L'auteur est commentateur dans les médias et réside au Tibet et le « contestataire » un citoyen du monde libre, ami du peuple tibétain, respectueux de sa culture et qui ne peut hélas pas aller au Tibet « en toute liberté ».

yves.lecorre@laposte.net

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