samedi 16 juin 2012

L'Union Européenne prend position sur "la détérioration de la situation au Tibet"

L'union européenne fait une déclaration

sur "la détérioration de la situation au Tibet"

avec l’intervention de Madame Ashton

Jeudi 14 juin 2012, par Communauté Tibétaine // Actualités
Source : European Parliament/Strasbourg
Stasbourg / PE, le 12 Juin 2012. posté par RFT.
La détérioration de la situation au Tibet,
Madame Catherine Ashton. Représentante émérite de l’EU pour les affaires étrangères et vice présidente de la commission européenne.
La défense et la promotion des droits de l’homme dans le monde entier est l’ élément clé de la politique étrangère de l’UE. Dans ce contexte, l’UE suit très attentivement les droits de l’homme au Tibet. L’UE considère ces discussions sur les droits de l’homme avec la Chine, comme étant cruciales dans les relations Eu-Chine. Dans ce contexte, cela revient à s’engager avec la Chine en vue d’ améliorer la situation sur le terrain.
L’UE se sent concernée par la dégradation rapide de la situation au Tibet, comme le révèlent ces immolations en cascade et les affrontements violents entre la police et la population locale, depuis le début de l’année.
Tout récemment, l’UE s’est montrée très soucieuse à l’annonce du nombre impressionnant d’arrestations et d’emprisonnements qui ont eu lieu dans la région autonome du Tibet (TAR), juste après que les immolations se soient produites à Lhassa, tout autant que par les nouvelles annonçant que l’accès de la Région Autonome du Tibet (TAR) est dorénavant fermé aux étrangers.
Environ 37 immolations de Tibétains se sont produites en Chine, depuis 2011. La plupart dans la province du Sichuan, mais également dans d’autres régions à population tibétaine, où un accroissement considérable de restrictions appliquées aux pratiques religieuses a généré un sentiment profond de frustration et provoqué de nouvelles manifestations parmi les Tibétains. Durant ces trois dernières années, un nombre croissant d’intellectuels tibétains et de personalités de la culture tibétaine, ont subi des inculpations criminelles ou ont été jetés en prison.
L’UE est véritablement très inquiète de ces mesures restrictives systématiques dans tout ce qui touche à l’expression de l’identité tibétaine et à la liberté d’expression au Tibet.
L’UE approuve et soutient vraiment les souhaits des autorités chinoises destiné à mieux protéger l’environnement en Chine. Néanmoins, elle se sent beaucoup plus préoccupée par l’impact de la politique de sédentarisation des nomades tibétains. La particularité unique de la culture tibétaine et de son style de vie traditionnel se retrouve principalement dans une vie nomade.
Tout en prenant note de l’implication des autorités chinoises affirmant que le but de la sédentarisation des nomades est avant tout, pour préserver les vastes terres tibétaines, l’ UE s’interroge le point de savoir si l’aboutissement et le succès de la protection environnementale n’ont pas d’autre solution que celle d’éradiquer complètement la manière ancestrale de vivre pour les Tibétains puisqu’en fait, ilsont toujours vécu en parfaite harmonie avec la nature, depuis des siècles .
L’UE s’inquiète qu’une sédentarisation "forcée" de tous les nomades, ne représente ni plus ni moins que la destruction implacable et irréversible de la culture et de l’identité tibétaines.
L’UE se sent très soucieuse de l’impact considérable de la politique désignant le mandarin , comme première langue de l’enseignement dans les écoles tibétaines comme également dans les écoles de régions peuplées de minorités.
Des centaines d’étudiants ont manifesté pour s’opposer à la réforme du système éducatif qui veut promouvoir l’éducation en chinois plutôt qu’en langue tibétaine, dans la province du Quinghai.
L’UE est très préoccupée par l’aggravation des restrictions écrasantes sur les pratiques religieuses au Tibet, y compris dans le contrôle invraissemblable du quota des moines et des nonnes autorisés à résider dans les monastères ainsi que des mesures de contrôle limitant leurs déplacements d’une région à une autre.
L’UE a soulevé tous ces problèmes et les a soumis lors de la session de dialogue sur les droits de l’homme EU-Chine, le 29 mai 2012.
L’UE fait appel aux autorités chinoises pour s’assurer que les droits humains fondamentaux du peuple tibétain soient vraiment respectés, y compris leur droit légitime à la liberté d’expression et la liberté d’assemblée, tout autant que celle de jouir de leur propre culture et de pouvoir pratiquer leur religion ainsi que d’utiliser leur propre langue traditionnelle.
L’UE insiste également auprès des autorités chinoises pour qu’elles agissent avec une certaine modération et qu’elles permettent l’accès à toutes les régions autonomes du Tibet tant aux diplomates étrangers qu’aux journalistes.
A la suite de la dernière réunion entre les autorités chinoises et les Envoyés spéciaux du Dalaï Lama, tôt en 2010, l’UE encourage fermement la reprise des discussions entre les différentes parties, afin d’oeuvrer pour une solution durable.
L’UE croit sincèrement que le dialogue peut réellement contribuer à l’amélioration des conditions des droits de l’homme chez le peuple tibétain.
Traduction France Tibet, I.V., le 13 juin 2012

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