mercredi 18 avril 2012

 "Après  des mois en prison, les familles sont forcées d'abandonner les travaux des champs" suite au pélerinage du Kalachakra pourtant autorisé

Date : 14/04
SOURCE / Phayul Par Tendar Tséring.
" Des mois en prison, les familles sont forcées d'abandonner le travail aux champs"

DHARAMSALA : Les arrestations en masse de Tibétains, alors que ceux ci revenaient d'un pélerinage en Inde et au Népal, tôt cette année, a complètement chamboulé la vie des famille de fermiers. Si l'on considère que les membres de leur famille sont en prison, depuis trois mois maintenant, plusieurs fermiers au Tibet ont dû laisser leurs champs à l'abandon.
" Mon père et ma soeur sont tous les deux en prison, alors on n'a pas pu travailler aux champs cette année pendant la période des semailles" dit Tséring (nom modifié), un Tibétain de Chamdo à l'est du Tibet, en s'adressant à Phayul.
Connaissant les terribles conditions climatiques au Tibet, plusieurs régions du "Plateau Tibétain", obtiennent seulement une récolte par an.
Tséring garde l'espoir que son père et sa soeur soit libérés bientôt et qu'ils puissent travailler dur, pour les voir cet hiver." ajouta Tséring.

En 2010, le "Programme de Développement" des Nations-Unies a constaté de nouveau que le Tibet continuait à "rester à la traîne loin derrière les autres régions de Chine, en matière de développement humain, ce qui génère de la pauvreté, tant sur le plan de la santé que de l'éducation."
Avec plus de 80% de sa population habitant les zones rurales, leurs moyens de subsistance restent liés au travail à la ferme, pour la plupart des Tibétains.
Tôt cette année, les autorités chinoises ont recherché, interrogé, emprisonné arbitrairement, ou même fait disparaître des milliers de Tibétains qui revenaient de pélerinage d'Inde ou du Népal.
Des douzaines d'effectifs du personnel de sécurité chinois ont pris position aux postes de contrôles de la ville frontalière de Dram (chinois:Zhangmu) à la frontière Népal-Tibet, sur toute la distance...jusqu'à Lhassa, capitale du Tibet. Ils ont confisqué les médicaments, les objets religieux, et même les rosaires des pélerins !

Ceux qui revenaient en avion, se sont vus faire face à de multiples tracasseries, dès leur arrivée à l'aéroport de Gonkar, à l'extérieur de Lhassa, des contrôles des autorités chinoises qui ont pu durer entre 4 et 6 heures d'interrogatoire...

Dans le "New-York-Times",dans un article daté du 9 Avril, on peut lire que les Tibétains emprisonnés depuis plus de deux mois, sont "interrogés et contraints de suivre des cours de redressement patriotique, et on leur a donné l'ordre d'accuser le Dalaï Lama."

En février, "Human-Rights-Watch" (ONG de surveillance des Droits de l'homme ) a lancé un avertissement très ferme à Pékin, leur signifiant que la détention de pélerins tibétains va seulement envenimer les ressentiments, dans les régions tibétaines.
" Les autorités, dans la région, devraient libérer toutes ces personnes, sachant pertinemment que cela va augmenter les tensions dans les régions tibétaines, qui déjà ont vu augmenter considérablement des restrictions dans leurs déplacements, des restrictions de communication, tout autant qu'un accroissement des troupes militaires et la présence pesante des policiers de sécurité" dit le groupe des droits humains.

De précédents communiqués ont mentionné que les Tibétains, y compris..des cadres du gouvernement,et même des retraités ayant appartenu au parti communiste,a ainsi que des citoyens âgés, certains de 80ans..., tous pourraient bien être arrêtés d'ici le mois de mai.
Traduction France Tibet/ I. V., le 13 avril 2012

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