mercredi 18 novembre 2009

ROME, 17 novembre : Le Dalaï Lama considère les limites auxquelles Obama est tenu.

Les Etats-Unis montrent un intérêt très fort pour la question du Tibet mais "il est clair qu'il y a certaines fortes limites" empêchant l'administration américaine de "s'exprimer comme elle le souhaiterait", a estimé mardi le dalaï lama, chef spirituel des Tibétains. "J'apprécie beaucoup les paroles de Barack Obama sur le Tibet. Il est clair que l'intérêt de la Maison Blanche est très fort mais il est tout aussi clair qu'il y a certaines fortes limites qui empêchent les Etats-Unis de s'exprimer comme ils le souhaiteraient", a déclaré le dalaï lama, cité par l'agence Ansa, au cours d'un déplacement dans le nord de l'Italie. Le président américain Barack Obama, en visite officielle en Chine, s'est déclaré favorable à une reprise rapide des discussions entre Pékin et des représentants du dalaï lama. "Tout en reconnaissant que le Tibet fait partie intégrante de la République populaire de Chine, les Etats-Unis soutiennent une reprise prochaine du dialogue" entre représentants du dalaï lama et Pékin, a déclaré M. Obama à Pékin. "Je pense que la communauté internationale a le devoir de pousser la Chine en direction d'un développement démocratique majeur. La Chine est une des nations les plus puissantes au monde et elle est la plus peuplée. Elle ne peut pas éviter ce processus menant à davantage de liberté et démocratie", a ajouté le dalaï lama. "Même en Chine, on commence à demander davantage de liberté d'expression. Barack Obama a clairement cité la liberté d'expression aussi et je pense que c'est très important", a-t-il dit. Le chef spirituel des Tibétains, considéré par le gouvernement chinois comme un dangereux séparatiste, a estimé que "le climat en Chine avait changé de manière importante au cours des 60 dernières années et ce changement se poursuivra". Le Dalaï lama est arrivé lundi dans le nord de l'Italie et il sera mercredi et jeudi à Rome où il rencontrera, entre autres, le président de la Chambre des députés italiens Gianfranco Fini.

Aucun commentaire: