Le dalaï lama a souligné en Suisse qu'environ 4.000 personnes placées en détention à la suite des émeutes anti-chinoises de mars 2008 au Tibet restent emprisonnées, et il a demandé une enquête internationale sur ces violences.
"Je demande à la communauté internationale d'aller là-bas et d'enquêter en profondeur" a déclaré le prix Nobel de la paix, âgé de 74 ans, devant 6.000 personnes réunies dans un stade de hockey.
Le dirigeant tibétain en exil a mentionné mardi qu'il était encouragé par la solidarité croissante et le soutien que manifestent certains intellectuels et citoyens chinois à la cause du Tibet. Toutefois, il a rappelé que la situation restait tendue dans la région autonome, même si les choses se sont calmées depuis les soulèvements de l'an dernier et la répression qui a suivi, à l'instigation du gouvernement chinois.
Les émeutes de Lhassa de mars 2008 ont fait tache d'huile dans les régions peuplées de Tibétains au-delà des frontières de la région autonome, dans l'ouest de la Chine. Pékin a riposté en renforçant la présence militaire sur le plateau tibétain, en fermant la région aux touristes et aux journalistes, et renvoyant une partie des moines des monastères, considérés comme des centres de rébellion. La Chine a aussi intensifié sa campagne visant à discréditer le leader religieux, qualifié de "loup en robe de moine", et accusé d'avoir organisé les troubles.
Le gouvernement chinois devrait éviter d'utiliser la force dans ses rapports avec les Tibétains, a proposé le dalaï lama, exprimant aussi son désarroi de voir son peuple empêché d'utiliser sa langue.
Mais il a noté que les Chinois étaient de plus en plus conscients des discriminations subies par les Tibétains, et informés de la volonté d'autonomie de la région. Selon lui, au sein même du gouvernement de Pékin, certains responsables s'écartent de la ligne dure à ce sujet. "En privé, ils expriment leur inquiétude et leur solidarité" a-t-il affirmé.
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