Le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale de l'ONU (CERD) a appelé vendredi la Chine à garantir un procès équitable aux personnes détenues depuis les troubles qui ont éclaté en mars 2008 au Tibet et en juillet dernier dans la région du Xinjiang.
Dans ses conclusions publiées vendredi à la suite de l'examen de la situation des minorités dans le pays, le CERD a demandé à Pékin de s'assurer que les détenus du Tibet et du Xinjiang (région autonome du Nord-Ouest) bénéficient d'un "traitement humain", dans le respect des principes de "libre choix de l'avocat et de présomption d'innocence".
Cela implique également que les juges doivent "prononcer des peines correspondants aux délits".
Le 10 août, la Chine avait assuré à l'ONU avoir libéré, après les avoir "rééduquées", 1.231 personnes qui avaient été arrêtées pendant les affrontements au Tibet, il y a plus d'un an. Dans ses conclusions, le CERD reconnaît que Pékin a le devoir de maintenir l'ordre public, mais il se dit "préoccupé" par des allégations faisant état d'une utilisation disproportionnée de la force contre les Tibétains et les Ouïghours, ethnie turcophone musulmane présente au Xinjiang."
Le Comité recommande (...) de considérer attentivement les causes de ces événements (...) et les raisons pour lesquelles la situation s'est dégradée", explique le rapport. Ce dernier demande aux autorités chinoises de favoriser le développement de l'Ouest du pays, où se trouvent le Tibet et le Xinjiang, afin de réduire les disparités économiques et sociales existantes.
Selon Pékin, les troubles qui ont éclaté le 5 juillet dans la région du Xinjiang ont fait 197 morts et 1.700 blessés. Ces troubles sont survenus un peu plus d'un an après les affrontements dans la région autonome du Tibet qui ont démarré après des manifestations pacifistes destinées à commémorer le soulèvement anti-chinois de mars 1959.
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