mardi 28 avril 2009

"Népémakö, au royaume des ombres tibétaines" de Christophe Delachat

Christophe Delachat dédicace :"Népémakö , au royaume des ombres tibétaines"
à la librairie Gérard de Saint Denis -île de La Réunion

La lecture de Népémakö, le royaume des ombres tibétaines est la plus belle des « marches d’approche » vers les hautes vallées himalayennes, une sorte de quête du Graal sur le toit du monde. Comment définir le livre ? Comme un récit de montagne dans la lignée des Rébuffat, Lachenal, Terray, Herzog, sous la forme d’un pamphlet pour la sauvegarde des ressources naturelles de notre planète bleue ? Comme un parcours initiatique qui nous mène à la découverte d’une intense spiritualité par l’entrée de l’éducation des moines dans les monastères ? Comme un carnet de voyage avec de superbes vues sur des panoramas grandioses, dangereux mais menacés ? Comme un ouvrage ethnologique nous ouvrant aux traditions familiales d’hospitalité, à la cuisine, ou aux façons de soigner des peuples de l’Himalaya ? Ou comme un palpitant roman policier, dont les rebondissements de l’action nous tiennent en haleine jusqu’à la fin ? Qu’ importent les classifications, ce livre est tout cela à la fois en 280 pages ! Très vite, le lecteur s’identifie à Louis, le héros « aspirant aventurier » avec ses préjugés et ses doutes, ses étonnements et ses fragilités. En surmontant, une à une, les épreuves physiques et morales, et à travers chacune de ses rencontres de personnages empreints d’humanité, Louis va acquérir une somme de connaissances et accéder à l’Eveil. Par petites touches précises, les paroles de chacun des êtres croisés éclairent un aspect de la culture tibétaine. Au rythme de son périple, et par des descriptions réalistes des exactions, des manipulations et de la cruauté de l’envahisseur chinois, nous prenons conscience, avec lui, de la folie destructrice dûe à la convoitise des hommes en comprenant les menaces qui pèsent sur le peuple tibétain et sur l’écosystème de la Terre. En refermant le livre, on n’a alors plus qu’un désir, partir aussi sur les traces de Louis. Népémakö, le royaume des ombres tibétaines de Christophe Delachat Édité en 2008 par Thélès http://www.theles.fr/ ISBN 978-2-303-00106-9 L'auteur est né à Saint Gervais, guide de haute montagne, il parcourt les plus hauts sommets d globe . Après un grave accident, il s'oriente vers le reportage. Caméraman de l'extrême,puis réalisateur, il collabore pour Ushuaïa, le magazine Mont Blanc, Zone interdite ...Son dernier film : Les Héritiers du Mont Blanc a remporté l'adhésion du public.

"Ethique et société" par le Dalaï Lama à Paris/Bercy le 7 juin

PARIS / BERCY, dimanche 7 juin 2009 :
Conférence publique du Dalaï Lama sur le thème : "Ethique et Société"
Le 7 juin 2009, le Palais Omnisport de Paris Bercy reçoit Sa Sainteté LE XIVème DALAI LAMA, Prix Nobel de la Paix 1989 pour une Conférence publique : "ETHIQUE et SOCIETE ". Palais Omnisports de Paris Bercy 14 heures Un des engagements du Dalaï Lama est de promouvoir les valeurs humaines telles que la compassion, le pardon, la bienveillance, la tolérance ou bien encore la maîtrise de soi. Croyants ou athées, tous les êtres peuvent expérimenter la capacité de ces qualités à rendre leur vie plus heureuse. Sa Sainteté considère ces valeurs humaines comme une véritable éthique laïque. Reconnu sur le plan international pour son action pacifique soulignée par un Prix Nobel de la Paix en 1989, le Dalaï Lama, chef temporel et spirituel des Tibétains en exil, se décrit volontiers comme un « simple être humain ». Ses conférences attirent chaque année, partout dans le monde, un public de plus en plus large. Il y exprime avec des mots simple l’intérêt des qualités de cœur, qui, selon lui, sont les éléments clés d’une vie heureuse au niveau de l’individu, de la famille et de la société. Cette conférence est organisée sous l’égide de la Maison du Tibet avec la participation des associations Songtsen, Ganden Ling, et de nombreux bénévoles. Pour en savoir plus sur Sa Sainteté le Dalai Lama et cet événement consultez : http://www.dalailama-paris2009.fr/
Pour vous faciliter ce rendez-vous important:
- Accès au Palais Omnisport de Paris-Bercy *
Tarif : Plein tarif 20€. Tarif réduit 15€ : étudiant, chômeurs, lycéen, -18 ans, bénéficiaire de minima sociaux sur présentation d’un justificatif.
- Réservation dès le 28 avril 2009 : sur Ticketnet.fr, Bercy.fr, Virgin.fr, Auchan, E. Leclerc, FNAC, Carrefour, Cultura, ou par téléphone au 0892 390 490 (0,34 € la minute).
Attribution des places Le placement est libre. Il est important que chacun ait pris place avant que Sa Sainteté ne pénètre dans la salle. Dans cette perspective, il est impératif d’arriver sur le site au plus tard une heure avant le début de la conférence. S’agissant d’une conférence et non d’un enseignement traditionnel, il n’y aura pas d’emplacements réservés à la Sangha ordonnée.
Traductions Sa Sainteté s’exprimera principalement en anglais, ou en tibétain et sera traduit directement en français.Utilisez exclusivement un circuit de vente officiel pour acheter votre billet et non un site de vente aux enchères. Important :La réservation des billets et toutes les questions qui lui sont liées sont de la compétence exclusive du Palais Omnisports de Paris Bercy et du réseau Ticketnet. Les centres organisateurs de l'événement ne gérant pas directement les réservations, il est inutile de les contacter à ce sujet. Merci de ne pas porter d'objet en métal. N’attendez plus pour réserver vos places

lundi 20 avril 2009

Mercredi 22 avril à l'Etang Salé, de 18 à 20 h, projection-débat, salle Blue Bayou

Marcelle Roux, présidente de France-Tibet, présentera le film "L'enfant volé du Tibet " réalisé par Ludovic Segara , en hommage à Gendun Choekyi Nyima, reconnu officiellement par le Dalaï-Lama comme le 11èmePanchen lama . Il a été kidnappé avec sa famille en 1995 par Pékin à l’âge de 6 ans. Le plus jeune prisonnier politique au monde aurait 20 ans le 25 avril 2009 …

vendredi 17 avril 2009

Rêve pour les uns, cauchemar pour les autres

Pour une sensibilisation simple et claire, regardez une vidéo en ligne de 12 minutes sur la sinisation à Lhassa, province autonome du Tibet... sur le site Graines d'avenir dont la présidente est Véronique Jeannot. http://www.grainesdavenir.com/pages/revedesunspag.html on trouve aussi en lien, des programmes d'aide au développement d'écoles et de pensionnats pour les enfants des camps de réfugiés tibétains.

mercredi 15 avril 2009

Monseigneur Aubry, L'évêque de La Réunion prie pour Gendun Choekyi Nyima

Chers amis, Merci de votre message concernant Gendum Choekyi Nyima reconnu comme le 11ème panchen-lama et qui a été kidnappé avec sa famille en 1995. Je ne manque pas de prier pour lui dans la Lumière de Pâques, avec encore une pensée particulière le 25 avril, jour de son anniversaire. Je l'inscris sur mon agenda. Cordialement, Mgr Gilbert AUBRY

Marcelle Roux, Présidente de France-Tibet est à La Réunion

Marcelle Roux, la Présidente de France-Tibet est à La Réunion pour un mois, elle présentera des films et animera des conférences-débat sur la cause du Tibet.

mardi 14 avril 2009

Evénements Tibet à La Réunion pour l'anniversaire du 11ème Panchen Lama

Une découverte des cultures Himalayennes le mercredi 22 avril à l'Etang salé (Salle Blue Bayou -forêt de l'Etang Salé ) projections de documentaires et débats, ateliers...
  • MARCELLE ROUX présidente de France Tibet présente « L’enfant volé »
  • Documentaire sur le pays du Ladakh, reflet du Tibet par sa culture et son empreinte bouddhiste par Marie-José BERGOUGNOUX

  • « Népémako, au royaume des ombres tibétaines » Présentation et dédicace du livre par son auteur Christophe DELACHAT « Les héritiers du Mont Blanc » film sur la préservation des milieux de montagne

  • ateliers de fabrication de drapeaux à prières, et de mandalas par SHELIMA et PATRICIA

  • le samedi 25 avril, à la librairie Gérard de Saint Denis, séance de dédicaces de Christophe DELACHAT, pour son livre "Népémako, au royaume des ombres tibétaines" et vente de livres sur le Tibet

  • le mardi 12 mai 2009 Conférence débat au Tampon : "Le Tibet contemporain"

http://amis.univ-reunion.fr/Conference/presentation/279/ L'histoire du Tibet avec une analyse géo-politique, et des témoignages sur le quotidien des Tibétains d'aujourd'hui par Philippe COUANON (PRAG histoire & Laetitia LUZZI (doctorante en anthropologie à Nanterre, ex-étudiante à Lhassa )

vendredi 10 avril 2009

Tibet envers et contre tout espoir

Et pour terminer la Newsletter avril 2009 de Claude B. Levenson TIBET, ENVERS ET CONTRE TOUT ESPOIR Incongruité des images se téléscopant au kaléidoscope de l’actualité : deux présidents euphoriques, tout sourire et un verre à la main, lors de la visite de Nicolas Sarkozy en novembre 2007 à Pékin chez Hu Jintao ; les deux mêmes, crispés, le bras raide lors d’une (traditionnelle ?) poignée de mains à Londres en marge du G-20 début avril 2009. Une mine d’enterrement qui sied d’ailleurs aux circonstances, puisque les deux hommes venaient officiellement (pour combien de temps ?) d’enterrer la bruyante brouille opportunément montée en épingle par l’un reprochant à l’autre d’avoir osé rencontrer le dalaï-lama, cet empêcheur de mentir en rond. Il aura fallu bien des salamalecs, plusieurs ambassades et nombre de missions de contrition pour apaiser le courroux des dignes héritiers de l’arrogance impériale de la Cité interdite – en somme, un acte d’allégeance à la dictature, guère conforme à l’idéal républicain ni à la réitération inlassable de la défense des droits de l’homme. Passez muscade, l’heure est au compromis et à la nécessité de s’en tenir à la Realpolitik. Autonomie ou indépendance, l’intégrité territoriale de l’empire est tenue pour sacro-sainte, le Tibet n’est pas à l’ordre du jour – ni des relations franco-chinoises, ni des instances onusiennes, et gare à vous qui osez vous ingérez dans les affaires intérieures de Pékin. Et pendant ce temps, là-bas au loin sur le toit du monde, dans ce pays qui existe pourtant sans existence dûment reconnue, les forces de l’ordre chinois arrêtent, harcèlent, torturent, violent, battent à mort les récalcitrants – moines, nonnes, nomades, fermiers, étudiants, vieux ou jeunes – ces insensés réfractaires au bonheur colonial imposé sous prétexte de modernisation, de libération de l’impérialisme et, tout récemment, d’émancipation des serfs, sans oublier la réforme démocratique. A se demander ce que veulent ces Tibétains qui s’obstinent à prétendre vouloir se gouverner eux-mêmes et bâtir à leur guise leur avenir en sauvegardant leur culture, leurs traditions, leur altérité. Rien de plus ni de moins que ce qui est inscrit dans la Charte des Nations unies… Littéralement coupé du reste du monde, transformé en prison à ciel ouvert, sous loi martiale inavouée, interdit à tout regard extérieur, le Tibet a vécu bâillonné les semaines marquant le 50e anniversaire de la révolte de Lhassa, le coup de force chinois contre son gouvernement légitime et le début de l’exil. A l’intérieur, quelques téméraires se sont risqués à manifester en solitaire ou en mini-groupes, aussitôt embastillés sans autre forme de procès. Des moines, des nonnes, des jeunes, des nomades, des fermiers ont été arrêtés – sous couvert de « troubles de l’ordre public », sinon de « mise en danger de la sécurité de l’Etat ». Rien, ou si peu, ne filtre pour permettre de se faire une idée de la situation, et ce n’est pas l’annonce de la réouverture du Tibet au tourisme dès le 5 avril qui va changer grand-chose, puisque journalistes et diplomates en demeurent strictement bannis. Et les agences touristiques intéressées sont moins affirmatives, avançant le 15 ou le 28 avril pour l’ouverture promise. Quant aux responsables des affaires du monde, ils ont bien trop à faire ailleurs pour demander des comptes aux tortionnaires, aveugles une fois encore aux conséquences prévisibles de leur inconséquence : despotes et tyranneaux liberticides de toute obédience ont vite fait d’en tirer avantage. Quoi qu’il en soit, une chose est certaine – lors de la réunion dite de suivi de la conférence contre le racisme de Durban qui doit s’ouvrir à la fin du mois au siège européen des Nations unies à Genève, le Tibet n’est pas au programme. Dame, quiconque s’aventure dans cette auguste enceinte à prononcer son nom s’attire aussitôt les foudres des honorables délégués dépêchés en force afin qu’il ne soit pas porté atteinte à l’image de la Chine. Autrement dit, Union européenne, Amnesty International ou autre ONG, voire pays, qui s’y frotte se voit sur-le-champ remis vertement en place, au prétexte que « ces allégations sont basées sur l’ignorance et les préjugés », et ceux qui en font mention sont fermement invités à « revenir dans le droit chemin et procéder à davantage d’autocritique. » Un authentique langage de révolution culturelle même pas revisitée, simplement repris pour les besoins d’une cause pas facile à défendre face aux preuves et témoignages accumulés contredisant les lénifiants propos officiels. Faut-il que les actuels dirigeants chinois soient si peu sûrs de leur fait pour en arriver à croire, selon le mot de Mao, qu’un « mensonge répété cent fois devient une vérité ». Une vérité, peut-être, mais toute relative, et vouée comme toute chose à changer, car inexorablement la roue tourne. Une offensive de propagande sans précédent contre le dalaï-lama et les siens a dernièrement été lancée, qui ne s’embarrasse ni de scrupule ni de diplomatie, ni même de la réalité de faits historiques reconnus. Il n’est que de suivre les nouveaux sites qui viennent de fleurir sous des titres aussi révélateurs que « les droits de l’homme du Tibet » (et d’ailleurs ? de Chine, par exemple…) ou « le vrai Tibet » qui s’étend complaisamment sur l’exposition organisée en grande pompe à Pékin pour l’édification d’un public soigneusement choisi, sans oublier les « réactions des visiteurs », quitte à opérer le bon choix parmi les commentaires ou à déformer simplement ce qui a été dit : les ficelles classiques d’un bureau de la propagande, rebaptisé l’an dernier « de publicité », bien rôdé. Ajoutant l’insulte à la blessure, les pontes du PCC feignent de croire qu’il suffit de donner du bâton pour bâillonner l’opinion. Encore une fois, peut-être – mais simplement pour un temps : impossible de berner tout le temps tout le monde. Des Chinois ne s’y trompent plus, comme les signataires de la Charte 08 toujours plus nombreux en dépit du harcèlement continu auquel ils sont soumis, qui remettent en cause le système instauré avec le fusil. Des liens se tissent entre démocrates persécutés et peuples opprimés, à l’intérieur comme à l’extérieur. Une longue, si longue patience exprime à sa manière une forme de résistance : la liberté trouve refuge au cœur de ceux qui résistent tandis que passent les dictatures. L’histoire enseigne que ces dernières n’ont qu’un temps, que des consciences finissent par se réveiller pour secouer le joug imposé. Sans oublier que la liberté du Tibet est aussi une métaphore de la nôtre… C.B.L. Terminons avec ceci : "Tout ce que vous faites est insignifiant, disait Gandhi, mais il est très important que vous le fassiez" ____________________________________________________________________________________________________

1er Salon de la culture tibétaine 25-26 avril Paris

Pagode du Bois de Vincennes Route de la Ceinture du Lac Daumesnil 75012 Ce "Premier Salon de la Culture Tibétaine" a pour but de faire connaître la culture tibétaine, sous ses différents aspects, au grand public en France. Cette rencontre culturelle permettra de contribuer au renforcement des liens entre les Tibétains et les Français qui s’intéressent au Tibet. Animation et modération du Salon par Thupten Gyatso, président de la Communauté Tibétaine en France Au programme : samedi 25 avril 2009 11h30 Cérémonie d’ouverture du Salon par Sangsol (rituel de fumigation). 14h30 Projections des films "Paroles de flamme de la liberté" et "Tibet : le combat du peuple tibétain pour la liberté" de Tenzin Sonam, suivis de débats. 16h30 Conférence de Geshé Thubten-la, sur le thème : "Paix intérieure par la compassion". Geshe Thubten-la est diplômé en doctorat en philosophies bouddhiques, au monastère tibétain de Séra dans le sud de l’Inde. 17h30 Débat public autour de la "tentative de mainmise des autorités chinoises sur le Bouddhisme tibétain", à l’occasion du 20ème anniversaire de la disparition de Gedun Choekyi Nyima, reconnu par Sa Sainteté le Dalaï Lama comme Panchen Rinpotché. Intervenants : Monsieur Wangpo Bashi, Secrétaire de Bureau du Tibet à Paris et Monsieur Jean-Paul Ribes, journaliste (ce dernier sous réserve de disponibilité). 18h45 Projection du Film "Leaving fear behind", ("Jig Dral ou Jigdrel" en tibétain). Documentaire tourné par des Tibétains clandestinement au Tibet, dans la période préolympique, dont le réalisateur et son assistant sont actuellement dans une prison chinoise au Tibet. Dimanche 26 avril 2009 11h15 Projection du Film : "L’équipe interdite". Ce film raconte le parcours du combat de l’équipe nationale de football du Tibet (en exil). 14H00 Conférence sur la médecine tibétaine, assurée par Amtchi Jampa Gyaltsen-la. 15h15 Projection du Film : "Tibet, le mensonge chinois ?" suivi d’un échange avec Monsieur Bernard Debord, réalisateur de ce film. Il répondra aux questions du public. 17h00 Colloque : "la sauvegarde du patrimoine culturel du Tibet". Intervenants : - Madame Heather Stoddard, Professeur et Responsable de la Section Tibet, à l’INALCO, Centre Universitaire Dauphine. Auteur de six livres et de nombreux articles. - Monsieur Lhamo Kyab, Professeur à la Sarah "Institut de Hautes Etudes Tibétaines" près de Dharamsala, dans le nord de l’Inde. Membre du Parlement tibétain en exil, il a été invité en France pour enseigner la langue et la littérature tibétaine dans la section Tibet à l’INALCO à Paris. - Madame Katia Buffetrille, anthropologue, spécialiste du Tibet et des communautés de culture tibétaine, École pratique des Hautes Études (Sorbonne), Membre du laboratoire "Centre de recherche sur les civilisations chinoise, japonaise et tibétaine" (UMR 8155), École pratique des Hautes Études/Centre National de la Recherche Scientifique. 18h30 Dissolution du Mandala de sable, avec une prière pour la paix dans le Monde. 19h30 Concert de solidarité avec le Tibet. Avec la participation du groupe des Choristes Français de Saint-Germain en Laye et de Monsieur Loten Namling, un musicien tibétain de renommée internationale. Il viendra spécialement de Suisse pour ce concert. Les frais de participation sont de 15 euros par personne pour le concert de solidarité avec le Tibet. Points de vente : Restaurants tibétains à Paris : Norbulingka, Gangsen et Himalaya. (Voir plan d’ensemble) Pendant les 2 jours : Exposition de photos sur le Tibet. Réalisation d’un Mandala de sable. Stands de produits artisanaux du Tibet. Initiation à la calligraphie tibétaine. Restauration continue. Organisation : Communauté Tibétaine de France. Entrée : 2 € / personne NB Ce premier Salon de la Culture Tibétaine viendra combler l’absence du Festival du Tibet et des Peuples de l’Himalaya qui n’a pu avoir lieu.

jeudi 9 avril 2009

action urgente : mobilisons-nous pour sauver 4 tibétains condamnés à mort et un à perpétuité

La Justice chinoise vient de condamner 4 tibétains à mort et 1 à la prison à perpétuité pour leur participation aux protestations en 2008 : Lobsang Gyaltsen et Loyak, sont menacés d’exécution immédiate.
Phuntsok and Kangtsuk, ont été condamnés à mort avec un sursis d’un an, tandis que Dawa Sangpo est condamné à la prison à vie. Ces condamnations ont lieu dans un climat particulièrement répressif, et une escalade alarmante dans la campagne du gouvernement chinois intitulée frapper fort, visant à intimider les tibétains luttant pour leur liberté.
L’organisation internationale Students for a Free Tibet lance une action urgente visant à empêcher l’exécution de ces peines et la libération des prisonniers : http://actionnetwork.org/campaign/stoptheexecutions/
Comme nous avons pu empêcher l’éxécution de Tenzin Delek Rinpotche il y a quelques années, mobilisons-nous pour empêcher la plus terrible des répressions s’abattre sur ces Tibétains

Le pire du milieu : commentaire des interventions de Jean-Pierre Raffarin

http://geographie.blog.lemonde.fr/2009/04/07/ccclvii-jean-pierre-raffarin-le-pire-du-milieu-des-interventions-repetees-de-lancien-premier-ministre-a-propos-des-relations-franco-chinoises/ + video de l'interview 07 avril 2009 CCCLVII. Jean-Pierre Raffarin, le pire du milieu. (Des interventions répétées de l’ancien premier ministre à propos des relations franco-chinoises). L’écœurement monte. Je ne peux rien à l’affaire, mais tiens simplement à témoigner pour les générations futures. Tous les Français ne s’alignent pas derrière Jean-Pierre Raffarin. Je devrais plus exactement préciser qu’à côté des 99,9 % de concitoyens qui se désintéressent intégralement de la question, il existe 0,099 % de personnes fascinées par la Chine, et qui approuvent une politique de soutien inconditionnel au régime chinois, droite et gauche confondues. Qu’il s’agisse de la Chine d’hier, d’avant-hier ou de celle d’aujourd’hui importe peu, au fond. Un souvenir d’un roman de Jean Hougron, un ancien prix Goncourt tombé dans l’anonymat, me revient à l’esprit. Beautés chinoises décrivait la passion d’un collectionneur pour les porcelaines anciennes. Pour l’adolescent que j’étais, l’auteur a su transmettre à travers des objets collectés ici ou là par son personnage principal toutes les subtilités et le raffinement d’une civilisation millénaire. Or mon souci est le suivant, donner consistance à l’indignation des 0,01 % de Français restants. Car de nuances, il n’est pas question aujourd’hui. L’heure est au sursaut, un sursaut moral. J’en explique l’impérieuse nécessité. Depuis plusieurs semaines, mon entourage dira à quel point sa patience a été mise à rude épreuve, je suis par extraits de vidéo les différentes interventions de l’ancien Premier Ministre français au sujet de la Chine. Les commémorations de l’occupation du Tibet ou encore l’ouverture des Jeux Olympiques de Pékin ont offert au sénateur de la Vienne l’occasion de faire montre de l’étendue de ses compétences. Concernant la Chine, Jean-Pierre Raffarin n’hésite devant aucun déplacement, ni devant aucune déclaration sur Internet. Sa mission de bons offices consiste à raccommoder les autorités françaises et chinoises coûte que coûte. Il s’y emploie avec la dernière énergie. Je lui reconnais ce mérite, mais cela n’ira pas plus loin de mon côté. D’aucuns suspecteront une propension au masochisme. J’ai simplement eu l’impression de trouver un étalon des relations internationales à la mode de chez nous, mélange d’ignorance mal camouflée, de morgue inébranlable, le tout agrémenté d’un air finaud. Vous ne pouvez pas comprendre, avec vos bons sentiments. Mais moi je suis un pragmatique et travaille à l’intérêt supérieur de la France. Primo, Jean-Pierre Raffarin joue au connaisseur parmi ses pairs, parce que nul autre que lui ne se préoccupe de la Chine. Cette nouvelle preuve de la petitesse du microcosme ne me réjouit bien sûr pas. Secundo, à force de dispenser la bonne parole d’un ton patelin, Jean-Pierre Raffarin a oublié que ses connaissances s’approchent de l’alpha et que ses assertions frisent l’oméga. J’exagère ? Suivez-moi… Interrogé par une journaliste de la chaîne publique officielle chinoise, il parle à Pékin au printemps 2008. Il a l’air réjoui d’un enfant à la foire du Trône, tout en parlant aux caméras de Radio Moscou. « Moi je suis toujours là quand il faut que l’amitié soit là […] J’étais à Paris pour la flamme olympique […] Je suis très sévère sur ces actes de violence. […] Je vois le peuple chinois. C’est avec beaucoup de travail que la Chine a progressé. » // L’ancien premier ministre se rend plusieurs fois par an en Chine, même si les Chinois se méfient toujours de la parole occidentaleIci, il explique que la perception des droits de l’Homme en Chine n’est pas la même qu’ailleurs. JPR veut que l’on défende nos valeurs et que l’on respecte les autres civilisations (sic !). Que fait la Chine pour les droits de l’Homme, lui demande t-on ? Sans hésiter, il répond que la Chine lutte contre la pauvreté, et que ne pas être pauvre c’est le premier des droits. La République Populaire s’appuie certes sur un parti unique, mais à l’intérieur, il y a des élections (sic !). La communication chinoise est oblique - serine l’expert - partagée entre le ying et le yang, au contraire de l’Occident. « Chez nous il y a Descartes et Marx. Y a une thèse. Y a une antithèse. Et puis au-dessus on cherche une synthèse » tout en mimant un gros nœud au-dessus d’un gros paquet cadeau. Oui, il parle chinois, car il connaît les mots bonjour et merci. Les Bidochon en savaient autant à l’issue de leur voyage en URSS. Non, il ne faut pas s’inquiéter des produits chinois. La Chine créé une France tous les trois ans, et la moitié des grues du monde se trouvent en Chine, tel est le leitmotiv de monsieur Raffarin (voir incrustation). Le communicant a saisi qu’il importe de répéter à qui mieux mieux les mêmes choses. Du martelage naît la capacité à transmettre largement ses idées. Il ne se fixe aucune limite. En déplacement à Marseille pour un énième colloque consacré à l’intérêt de telle zone en relation avec la Chine, il va jusqu’à affirmer que la Méditerranée, c’est un peu la Chine. Finalement, l’homme d’Etat se dévoile bien supérieur au blogueur que je suis. Est-il pour autant le pire du milieu politique français ? En tout cas, le doute ne l’habite pas. Peut-être est-ce aussi l’une des caractéristiques de la politique que de ne se poser aucune question ? Dans le Monde du 8 avril, Bruno Philip n’a obtenu malheureusement que l’espace d’un encart publicitaire. La briéveté de son compte-rendu me pousse à le restituer presque in extenso. « PÉKIN. Venu présider un colloque économique franco-chinois, l’ancien premier ministre français Jean-Pierre Raffarin a estimé, lundi 6 avril, que le communiqué de réconciliation publié le 1er avril par Paris et Pékin était le fruit d’un ‘compromis fertile’ qui permettait d’en revenir ‘aux fondamentaux’ après des mois de bouderie chinoise. M. Raffarin a expliqué que le texte était à la fois ‘plus précis et plus engageant‘ à l’égard de Pékin. ‘On ne parle pas seulement de - l’attachement français - à l’unité de la Chine - dans ce communiqué - : on dit que l’on est non seulement contre l’indépendance du Tibet mais aussi contre le soutien à l’indépendance.’ A la question de savoir si le même texte engage le président Nicolas Sarkozy à renoncer à toute rencontre avec le dalaï-lama, M. Raffarin a répondu qu’‘on ne peut pas faire dire au texte ce qu’il ne dit pas’, ajoutant cependant que, si M. Sarkozy rencontrait de nouveau le chef spirituel tibétain en exil, ‘les Chinois considéreraient cela comme une forme de soutien - à l’indépendance du Tibet -’. » Je reste persuadé que les gains escomptés resteront en deçà des espérances, et qu’en Occident, il faudra un jour justifier les péroraisons de ceux qui ont soutenu l’insoutenable avec en tête d’illusoires contreparties. La crise économique apparue aux Etats-Unis impose surtout de la philosophie et de la résistance. Comme au jour de la tempête, il s’agit de prendre son mal en patience, en attendant que cela passe. Les Occidentaux persuadés que la solution pour détourner la bourrasque est cachée quelque part dans la Cité Interdite se leurrent. J’en appelle pour finir à Cai Chongguo sur cette erreur banale. La Chine ? « Sa vraie puissance réside dans son régime politique. Son gouvernement, c’est-à-dire le parti communiste, contrôle la presse, dirige les députés (les membres de ‘l’Assemblée populaire‘), écrase l’opposition. Autrement dit, il n’a pas de souci de l’élection, ne subit pas la pression de l’opinion publique ni celle des syndicats. Il peut mobiliser toutes les moyens, pas seulement de la presse, mais aussi des ‘représentants du peuple‘, des intellectuels, voire les grands personnalités internationales, pour se justifier. Ainsi, la Chine est forte. Son gouvernement pourrait ne pas dépenser un sou pour le bien être de la population, et investir des centaines milliards de dollars dans les pays étrangers ou d’acheter les bons de trésor américains. Il est aussi capable gêner le salaire, interdire la grève des ouvriers pour attirer l’investissement étranger. »

mardi 7 avril 2009

1993 quand Bernard Kouchner préfaçait un livre : Tibet, l'envers du décor

Sans autre commentaire, voici la préface écrite en 1993 par Bernard Kouchner pour le livre "Tibet, l'envers du décor" (éditions Olizane). A rapprocher des déclarations du ministre des Affaires Bernard Kouchner depuis le début de la crise, en mars...(NOUVELOBS.COM 23.06.2008 12:15) Le Tibet meurt de nos silences par Bernard Kouchner
DES CRIS étouffés s’élèvent de ces montagnes et de ces hauts plateaux. Une population hurle silencieusement vers nous : les Tibétains. Un homme nous tend la main : le Dalaï-Lama. Le Tibet souffre de nos timidités et de nos conformismes. Le Tibet risque de mourir de nos silences. Lhassa ? Interrogés sur la localisation de cette capitale, la majorité des Français avouent leur ignorance. Les souffrances lointaines restent muettes si les messages ne nous parviennent pas. Et le Tibet est hermétiquement clos aux journalistes. Les envahisseurs chinois ont compris que le premier ennemi de l’oppression demeure l’information. Dès lors pourquoi s’engager et surtout comment protester si on ne sait pas ce qui se passe ?D’autres barbaries sollicitent les indignations. La conscience est en panne. Peut-on prendre l’ensemble du malheur de la planète sur soi ?... Oui. Nous le devons. Ne pas s’indigner devant l’oppression, c’est plier l’échine et se résigner. En tout cas laisser mourir les autres. D’abord, il convient d’affirmer que le Tibet est un pays, avec un passé et un présent, comme le prouve le livre riche et passionnant qui suit. En 1950, la Chine a envahi puis annexé le Tibet. Les protestations furent timides. Les diplomates occidentaux s’employèrent à gommer l’incident. Nous sortions de l’affrontement avec le nazisme, l’URSS était notre alliée et le communisme se présentait sous la forme d’une utopie acceptée. Si l’espoir collectiviste a tourné court, les peurs sont encore présentes.Avec la Chine, qui offre ses marchés, on a préféré le commerce aux Droits de l’Homme. Cela s’appelle le réalisme politique. C’est une vue de l’Histoire, mais à court terme. Toute stratégie d’ampleur, toute politique de longue haleine auraient-elles disparu, remplacées par le démarchage commercial ? Pourtant, on peut facilement dresser le bilan catastrophique de l’occupation chinoise. Plus d’un million de Tibétains auraient péri de mort violente entre 1950 et 1980 : 175.000 en prison, 156.000 sommairement exécutés, 413.000 morts de faim pendant une de ces «réformes agraires» dont les théoriciens marxistes étaient friands, 92.000 morts sous la torture; près de 10.000 se seraient suicidés.L’opinion mondiale s’émut, un temps, de l’effrayante politique de contrôle des naissances qu’impose le gouvernement de Pékin: avortement même au neuvième mois, stérilisation massive des femmes et aussi des jeunes filles, infanticides en nombre. Dissimulé, l’enfant clandestin n’aurait pas de papiers, pas de rations alimentaires. Il ne pourrait pas fréquenter l’école. Privé d’état civil, il ne trouverait pas de travail et serait réduit à l’exil par le chemin périlleux des hauts cols de l’Himalaya ou à la vie d’un animal traqué. L’horreur d’une telle politique demeure, mais les réactions se sont estompées. On n’entend ni les défenseurs des Droits de l’Homme, ni les humanitaires qui devraient tous être à l’œuvre.Que disent les écologistes pour protester contre la dévastation de l’environnement ? Contre les expériences atomiques souterraines ? Contre les stockages de déchets radioactifs? Dans le Changthang, la haute plaine où vivent les nomades, on a décimé les yaks sauvages, les cerfs musqués, les antilopes, les ânes et les chèvres sauvages. On ne voit plus les grands oiseaux du Tibet: aigles, canards, cigognes, corneilles. Les poissons dans les rivières et les lacs pollués se font rares. Que disent les démographes alors que les Tibétains sont devenus minoritaires chez eux: sept millions de Chinois importés contre six millions de Tibétains ? De 1.000 à 3.000 Chinois arrivent chaque jour au Tibet. Dans la région de Kong Po, on compte vingt-cinq Chinois pour un Tibétain. Les terres cultivables sont envahies. Les Tibétains ne trouvent plus de travail. Que disent ces médecins en charge de la santé du monde alors que la mortalité infantile atteint le chiffre de 43,7 pour 1.000 ?Que disent les politiques? Pendant que la Chine accède au capitalisme à marches forcées, créant une impression de modernité et d’ouverture économique, les Chinois au TIbet s’efforcent de détruire la religion, les institutions, la culture et les coutumes de ce peuple. A Lhassa et dans d’autres grandes villes, les Chinois ont ouvert des bars, des dancings, des salles de jeux et des vidéothèques pour dévoyer les Tibétains. Toute étude de l’histoire du Tibet est orientée, toute manifestation nationaliste réprimée durement. La liberté de religion n’existe plus. Les trésors du palais du Potala qui contient les tombeaux des Dalaï-Lamas successifs ont été détruits ou emportés en Chine.Que faire si la porte est fermée ? Que tenter si le pays est en cage ? Comment aider nos frères les Tibétains ? En soutenant un homme de notre affection et de nos initiatives. En lisant et en faisant circuler ce livre. En n’acceptant pas le fait accompli de la conquête ni l’atroce purification ethnique à l’œuvre là-bas, sur le Toit du monde comme au cœur de notre Europe.Triomphe de la pensée d’exclusion? Ce concept stupéfiant de purification ethnique a fait son chemin dans nos inconscients comme dans nos consciences. Le peuple chinois y participe qui nie le Tibet dans son existence. Je fus frappé par l’attitude des étudiants du Printemps chinois, courageux et nobles, mais singulièrement bornés sur la liberté du Tibet. Ils reproduisaient le discours du nationaliste, comme les Démocrates de Belgrade à propos du Kosovo. Oui, il convient de soutenir un homme.Pacifiste et philosophe, le Dalaï-Lama, chef spirituel des bouddhistes tibétains, à la sérénité malicieuse, nous est devenu familier. J’ai eu l’honneur de m’entretenir avec le Dalaï-Lama à plusieurs reprises. Je me souviens d’une journée précieuse passée ensemble, avec l’abbé Pierre en Dordogne. Nous avons beaucoup parlé, beaucoup appris et beaucoup ri. J’ai du respect et plus encore de l’affection pour cet homme, même si je ne partage pas le mysticisme exalté de certains de ses adeptes.Le Dalaï-Lama affirme vivre pour les autres, préoccupé d’alléger leurs souffrances pour semer à travers eux les graines de la paix. Il porte une robe de moine, se lève à l’aube pour prier et s’endort en priant, mais il ne croit pas en Dieu. Il croit en l’Homme, libre et responsable de ses actes, en la force de l’amour contre la haine, du bien contre le mal. Il pratique une religion athée, ce qui n’est pas si bizarre en ces temps de solitudes multipliées. Il s’agit d’une science de l’esprit élevée au Tibet à l’échelle d’un art magistral, un art de vivre moderne et réaliste fondé sur le contrôle de soi, l’expérience humaine et le respect d’autrui. Je reste méfiant, mais cela m’intéresse. On dit que le XIVe Dalaï-Lama est la réincarnation d’Avalokiteshvara, Bodhisattva de la Compassion infinie. Mais lui-même n’en est pas certain.En revanche, il dit en riant avoir été une chenille dans une autre vie. Qu’importe! Une prédiction très ancienne affirme aussi qu’il sera peut-être le dernier Dalaï-Lama d’une lignée jamais interrompue depuis le 14e siècle. Mais lui, y croit-il ? Il vient d’un autre monde, un monde qui fut longtemps meilleur mais qui depuis plus de trente ans agonise, victime des crimes perpétrés si loin de chez nous et de manière si insidieuse et si méthodique qu’on a presque oublié le million de Tibétains morts sous le joug chinois. Déjà dans les livres d’histoire qu’étudient nos enfants, le Tibet n’existe plus en tant que nation indépendante. On y parle de «province chinoise».L’histoire, comme les hommes, manque parfois de mémoire. Le Dalaï-Lama, que j’ai rencontré pour la première fois en 1989 à l’insu de tous, est un homme chaleureux, dont le rire fuse souvent en cascade. Lorsqu’il ne rit pas, il sourit. Avec son allure d’éternel étudiant, dans sa robe lie-de-vin frangée de safran, il n’a rien d’un «dieu vivant» comme on l’appelle parfois. J’ai vu des larmes perler à ses yeux devant six mille personnes en évoquant l’océan de douleurs dans lequel est plongée l’humanité.C’était dans le sud de la France, il y a deux ans. Chef spirituel et temporel du Tibet, il a fui son pays pendant la révolte de mars 1959 (10 000 morts) parce qu’il savait qu’il serait plus utile à l’extérieur qu’à l’intérieur, et il a formé dans un village du nord de l’Inde son gouvernement en exil. Un gouvernement démocratique que personne ne reconnaît, surtout pas les gouvernements qui se réclament de la Démocratie. Depuis, il est devenu un citoyen du monde. Il parcourt la planète pour attirer l’attention de l’opinion internationale sur les souffrances qu’endure son peuple et la tragédie à huis-clos qui se joue depuis quarante ans au Tibet, où la violation des Droits de l’Homme s’avère quotidienne et systématique. Après la Révolution culturelle et la chute de la Bande des Quatre, un tout petit pan du rideau de fer chinois s’est déchiré, dévoilant des horreurs: les enfants obligés de tirer sur leurs parents, les gens jetés vivants des avions, les moines forcés de copuler avec les nonnes, 6.000 temples détruits (des monastères parfois grands comme des villes), et des centaines de lamas, porteurs d’une culture unique sur notre planète, torturés à mort.Malgré une libéralisation de surface et la soi-disant ouverture du Tibet aux investisseurs étrangers, moyen habile de masquer la colonisation, la répression n’a jamais cessé: arrestations massives et arbitraires, transferts de population, tortures de plus en plus sophistiquées, déforestation, exploitation abusive des sous-sols miniers pour le compte des colons chinois, pollution des rivières par l’extraction inconséquente des gisements d’uranium, bases de recherches nucléaires dispersées à ciel ouvert dans le Nord.C’est clair : Pékin veut un Tibet non seulement chinois, mais un Tibet sans Tibétains. Sa situation géographique en fait une plate-forme unique pour lancer une offensive contre l’Inde et la Russie puisque les six grands fleuves d’Asie y prennent leur source. L’an dernier, Amnesty International a dénoncé la poursuite de la répression au Tibet et le parlement en exil a adopté le principe de l’envoi d’une mission à Pékin alors que les négociations entre les deux pays étaient interrompues depuis 1984. Mais ces négociations n’ont pas abouti. Un pas en avant, deux en arrière, c’est la méthode des Chinois qui continuent de refuser le compromis avancé par le Dalaï-Lama : la Chine conserverait son autorité sur les affaires étrangères et la défense si le Tibet devenait autonome dans tous les autres domaines.Le Dalaï-Lama pense que la solution des conflits est fondamentalement spirituelle, que les hommes devront se désarmer eux-mêmes avant de désarmer le monde. Il prône la responsabilité universelle (tous les êtres sont interdépendants et la notion de frontière disparaît ou tend à disparaître), ne croit pas aux idéologies, pense que la religion provoque parfois plus de querelles qu’elle n’en résout et que le but commun à toutes les religions, un but que chacun doit tenter de retrouver, est de cultiver la tolérance, l’altruisme et l’amour. J’espère qu’il a raison, même si je le trouve bien optimiste. Si le bouddhisme authentique des lamas tibétains disparaît de la surface de la terre, cette perte va créer un déséquilibre qui nous concerne tous.C’est pourquoi le drame du Tibet est aussi notre drame à tous et que nous devons en prendre la responsabilité: tel est le sentiment profond du Dalaï-Lama. Le Tibet meurt de nos silences. Est-ce un crime de lèse-majesté que d’exiger des autorités de Pékin l’ouverture sur cette zone d’ombre ? Là encore, calmement, sans provocation, avec le respect qui est dû aux autorités de la Chine, la communauté internationale, et surtout la communauté asiatique, doivent proposer, voire imposer un jour, le droit d’ingérence médiatique, le devoir et le droit d’ingérence tout court, au nom de l’urgence en faveur des Droits de l’Homme.En ces temps de certitudes brisées et de triomphe apparent de la Démocratie, alors que partout exclusions et nationalismes se renforcent, nos enfants nous jugeront sur notre attitude face aux malheurs des Tibétains. B. K.- Préface de Bernard Kouchner pour le livre "Tibet, l'envers du décor" (1993, éditions Olizane, 325 pages)
ndlr
Ajoutons que de nombreux militants,défenseurs du Tibet, se souviennent encore de cette remarque lancée avec véhémence ..." Quand le Tibet sera libre,tout le monde se précipitera au secours de la Victoire "
Ces temps ont bien changé .."

dimanche 5 avril 2009

"Pas de regrets"

Pas de regrets " du Dalaï-Lama sur la stratégie suivie vis-à-vis de la Chine DHARAMSALA, 1er avril 2009
"Pas de regrets" de Sa Sainteté le Dalaï-lama sur la stratégie suivie vis-à-vis de la Chine.
Le Dalaï lama a assuré mardi ,qu'il n'éprouvait "aucun regret" quant à sa politique autonomiste face à la Chine, 50 ans après sa fuite du Tibet et des années de négociations infructueuses avec Pékin. "Avec le temps, mes principales décisions se sont avérées correctes. Alors, non, pas de regrets", a déclaré le chef spirituel tibétain, au cours d'un point de presse à New Delhi. Le dalaï lama vit en exil depuis 1959 dans le nord de l'Inde, à Dharamsala, et les réfugiés tibétains célèbrent tout le mois de mars le 50e anniversaire de l'échec d'un soulèvement antichinois au Tibet et le premier d'émeutes dans la capitale Lhassa (21 tués selon Pékin, 203 selon les exilés). Après l'invasion et l'occupation par la Chine du Tibet en 1950-1951, le 14e dalaï lama avait fui le 17 mars 1959 et traversé la frontière indienne le 30, près de trois semaines après le début de l'insurrection avortée contre le régime chinois.
Depuis, la Chine a fait du "toit du monde" un "enfer", avait dit le 10 mars dernier le lauréat 1989 du prix Nobel de la paix.
Pour autant, le bonze de 73 ans, homme politique pragmatique et fin diplomate, a toujours défendu une stratégie non-violente et conciliante face à la Chine, une "voie moyenne" prônant une simple "autonomie culturelle" et non l'indépendance de son pays natal.
Face à l'impasse des négociations avec Pékin amorcées en 2002 et confronté à l'amertume de jeunes exilés tibétains indépendantistes, le Dalaï lama avait "reconnu" en novembre 2008 "l'échec" de son combat pour une autonomie "significative" du Tibet. Mais le moine demeure la figure incontestée de la cause tibétaine."Parfois, des collègues ont exprimé certains doutes et des réserves sur mes décisions. Puis, le temps s'est écoulé et ils m'ont dit : Oh, vos décisions étaient bonnes à 100%", a lancé le chef bouddhiste.
Mais "est-ce que cela (le sort des Tibétains, ndlr) évoluera au cours des 50 prochaines années ? C'est très difficile à prédire", a-t-il admis.

le président français signe un texte contre l'indépendance du Tibet

Le 1er avril 2009, notre président, Mr Nicolas Sarkozy a signé un texte contre l’indépendance du Tibet dont voici un extrait : "La France mesure pleinement l’importance et la sensibilité de la question du Tibet et réaffirme qu’elle s’en tient à la politique d’une seule Chine et à sa position selon laquelle le Tibet fait partie intégrante du territoire chinois, conformément à la décision prise par le général de Gaulle qui n'a pas changé et ne changera pas. Dans cet esprit et dans le respect du principe de non-ingérence, la France récuse tout soutien à l'indépendance du Tibet sous quelque forme que ce soit." Le texte complet : France / Chine : communiqué du ministère des Affaires étrangères et européennes (1er avril 2009) http://www.diplomatie.gouv.fr/fr/pays-zones-geo_833/chine_567/france-chine_1123/relations-politiques_3790/france-chine-communique-du-ministere-affaires-etrangeres-europeennes-01.04.09_71874.html Source : http://www.diplomatie.gouv.fr/