dimanche 29 mars 2009

Le Tibet contemporain : une conférence à La Réunion

Une conférence est programmée le mardi 12 mai 2009 par les Amis de l'Université de La Réunion, site du Tampon à 18h15 http://amis.univ-reunion.fr/Conference/presentation/279/

vendredi 27 mars 2009

Poésie tibétaine contemporaine - soirée de lectures

PARIS, mardi 31 mars
Poésie Tibétaine contemporaine à L’entrepôt Soirée de lecture en français Mardi 31 mars 19h15 / 23h00 L’entrepôt -7/9 rue Francis de Pressensé 75014 Paris Soirée consacrée à la poésie tibétaine contemporaine présentée par Françoise Robin, enseignante de tibétain, à l'Inalco (Institut national des langues et cultures orientales, Paris). Lectures : Jacques-Marie Legendre (comédien), Philippe A Raynaud (écrivain, lecteur) Charles Teissier (pianiste, compositeur)

mardi 24 mars 2009

La camisole de force imposée au Tibet

"LA CAMISOLE DE FORCE IMPOSEE AU TIBET "

par Claude B.Levenson, newsletter mars 2009 Cinquante ans, un demi-siècle – combien de jours, combien de nuits à compter les longues heures de l’exil ? Et jusqu’à quand ? La mobilisation des groupes de sympathisants a permis d’allumer des flammèches d’espoir à travers la planète, démontrant opportunément que le Tibet meurtri et bâillonné n’est pas, ne sera pas oublié. Au grand dam des autorités de Pékin, la bannière aux lions des neiges a flotté haut sous des cieux divers, au fronton des mairies, à des fenêtres individuelles, au-dessus des têtes des manifestants, et ce, malgré les avertissements lancés sans retenue ni diplomatie par les porte-voix du gouvernement chinois. Faut-il que les actuels locataires de la Cité interdite aient peur – de qui ? de quoi ? – pour en arriver à ce point-là ! En tout cas, force est de constater que c’est indubitablement une réaction de crainte que tente – si mal – de masquer le déploiement de forces militaire aussi bien dans la Région dite autonome que dans les districts historiques tibétains. Le territoire tibétain dans son ensemble est hermétiquement interdit aux étrangers – journalistes en particulier, spécialistes, experts de l’ONU ou voyageur, touriste curieux des réalités locales. Quelques téméraires se sont risqués à manifester en solitaire ou en mini-groupes, aussitôt embastillés sans ménagement. Aucun étranger, ou si peu, pour dire, témoigner, hurler à la mort face à l’épouvantable indifférence. Effet de la « grande muraille contre le séparatisme » appelée de ses vœux par l’actuel président chinois, naguère surnommé « le boucher de Lhassa » pour avoir gagné ses galons au sein du parti communiste en vertu de l’implacable répression des protestations de 1988/1989 ? Aurait-il oublié, curieuse étourderie, que la fameuse muraille visait à protéger l’empire des « barbares » et à prévenir les raids des « bandits mongols et tibétains » ? Juste pour rappel – la construction avait commencé avant l’ère actuelle, et sa forme d’aujourd’hui date du XVIIe s. Preuve, s’il en était besoin, que le Tibet ne fait pas partie de la Chine « depuis des temps reculés » et que cette Région dite autonome n’est en fait qu’un pays occupé… A la mi-mars, à Lhassa, les forces de l’ordre chinois ont opéré des perquisitions systématiques dans le quartier tibétain à la recherche « d’individus suspects », tandis que les lignes téléphoniques et les serveurs de la toile ont été coupés. Outre les Occidentaux, des Chinois de Taiwan, Hong Kong et Macau, ainsi que des Tibétains non résidant sur place se sont retrouvés strictement bannis de force des lieux. Des monastères, inutile d’en parler : ils sont si bien gardés que personne, ni moine ni nonne ni laïc, n’en sort ni n’y entre. Et la propagande de continuer à claironner que « c’est la faute au dalaï et à sa clique… » Ce qui n’empêche pas les responsables chinois de choisir ce moment pour annoncer leur plan de « transformation moderne » de Lhassa (pourtant déjà méconnaissable tellement enchinoisée), alors qu’une certaine Mme Wang, directrice de la société des eaux 5100 du Tibet, située dans le district de Dangxiong, se vante de vouloir y créer une Evian-les-Bains … chinoise. Et la bonne dame de préciser que son entreprise est sise près du Nam-tso (le lac du ciel), comme « Evian-les-Bains est une petite ville française avec sa source au pied des Alpes, qui s’est transformée en un lieu et une marque célèbres. Il s’agit d’un exemple tout à fait encourageant pour les habitants de Tangxiong (double orthographe dans la dépêche de Xinhua) comme modèle économique phare du nord du Tibet. » Voilà qui devrait faire plaisir aux habitants des deux rives, française et suisse, du lac Léman… Autre facette de l’exemplarité française, cette déclaration du 13 mars du porte-parole du Quai d’Orsay, répondant à une question lors d’un point de presse coutumier : « Nous ne sommes pas favorables à une indépendance du Tibet. Notre position est absolument inchangée et elle ne changera pas. Je vous rappelle notre soutien à l’intégrité territoriale de la Chine et notre refus des perspectives sécessionnistes ou de soutien à l’indépendance du Tibet. » Belle détermination et fidélité sans faille aux principes, ce n’est pas la position qui change, ce sont les ministres. Aux oubliettes, les droits de l’homme et le droit des peuples à l’autodétermination, y compris quelques cinglantes leçons d’histoire récente. L’actuel titulaire du poste expliquerait sans doute qu’il faut soigner la préparation des retrouvailles du G 20 à Londres début avril où les présidents français et chinois vont se croiser, sinon se rencontrer… Tandis que l’agence de presse officielle Xinhua s’insurge contre « l’amnésie et l’ignorance des eurodéputés qui s’immiscent dans les affaires tibétaines » (le Parlement européen a adopté le 12 mars à Strasbourg une nouvelle résolution sur le Tibet), une poignée de lauréats du prix Nobel de la paix, représentés par l’archevêque Desmond Tutu et suivis par diverses célébrités, demandent dans une lettre ouverte à la Haut commissaire aux droits de l’homme de l’ONU de se rendre au Tibet accompagnée de journalistes et autres observateurs afin d’évaluer personnellement la situation sur place en vue de présenter ensuite un rapport circonstancié à la communauté internationale. Et pendant ce temps, au Conseil des droits de l’homme précisément réuni en session ordinaire à Genève, les délégués chinois sont à l’affût et voient rouge dès que quiconque – diplomate, représentant d’un pays ou d’une ONG – ose prononcer le nom honni. Ainsi, d’après le procès-verbal de la réunion du 17 mars, Mme Yang Jirarong a « rejeté vigoureusement les accusations faites par la République tchèque au nom de l’Union européenne et par Amnesty International concernant son pays. Ces allégations sont basées sur l’ignorance et les préjugés », et de préciser que, « dans son pays, nombreuses sont les personnes qui travaillent pour le bien-être de la population et les activités des défenseurs des droits de l’homme sont protégées. » En conclusion, l’honorable déléguée a émis le vœu que « ces délégations reviendront dans le droit chemin et procèderont à davantage d’autocritique. » Un langage aux singuliers échos de révolution culturelle à curieuse résonance au Palais des Nations de l’ONU…Que l'espoir demeure ! Il n’empêche. A Prague, le prix « Homo Homini » qui couronne le combat pour les droits de l’homme a été remis par Vaclav Havel à l’avocat de Liu Xiaobo, toujours détenu, et aux signataires de la Charte 08. La mise en service des trains de luxe pour Lhassa prévue pour avril prochain a été reportée d’une année… en attendant que le climat s’améliore ? Les nouvelles générations tibétaines ont commencé à apprivoiser la modernité imposée par ceux qu’ils considèrent comme des occupants, sans renoncer pour autant à demeurer eux-mêmes. En dépit de la désolation éveillée par de récents clichés échappés des régions tibétaines en camisole de force chinoise, c’est au plus fort de la nuit qu’il faut croire à la lumière. Et celle des hauts plateaux est chevillée au corps, au cœur du Tibet. S’il faut avoir conscience que le temps presse, qu’il « est des ennemis qu’aucune volonté de conciliation ne fléchira » (comme le dit un mien ami), il ne faut pas oublier non plus que la roue tourne, qu’un grain de sable peut toujours gripper les mécanismes les mieux huilés, que tout reste possible – le pire comme le meilleur - et qu’il est un printemps pour chaque espoir. C.B.L.Newsletter mars 2009

vendredi 20 mars 2009

Une radio libre pour les Tibétains

Les Tibétains combattant le blocus médiatique imposé par le gouvernement chinois sont coupés du reste du monde. Aidez les Tibétains à percer la chape de plomb qui pèse sur leurs médias.
Cette année marque le 50e anniversaire de l’exil du Dalaï Lama en Inde, et depuis, un rideau noir a été tiré sur le Tibet. Les représentants de médias étrangers y sont détenus ou sont expulsés, des troupes armées patrouillent les rues et les citoyens sont emprisonnés pour des raisons politiques. Or, les nouvelles de ces abus n’atteignent pas le monde extérieur parce que toutes les communications ont été coupées.
Sans notre appui immédiat, ceux qui tentent de percer la chape de plomb pesant sur le Tibet n’arriveront pas à alerter les médias internationaux et les autres tibétains des disparitions et des abus croissants des droits de la personne s’y produisant. Des communications ouvertes constitueront la meilleure assurance contre des abus futurs.
Donnez dès aujourd’hui et assurez-vous que le flux d’informations si importants pour le peuple tibétain ne soit pas coupé complètement :
  • Un don, même modeste, peut avoir un impact majeur : Avec 70 Euros, nous pourrions financer la transmission d’une heure complète de la station de radio Voice of Tibet, qui diffuse de l’information libre et impartiale sur tout le plateau tibétain. 20 Euros de 100 d’entre nous financerait l’implantation d’un nouveau programme technologique permettant aux Tibétains d’éviter la censure et de communiquer leurs doléances de façon sécuritaire avec le monde et entre eux. Si 100 d’entre nous donnaient 76 Euros, nous pourrions contribuer à moderniser un transmetteur radio juste de l’autre côté de la frontière, en Inde, afin qu’il puisse diffuser dans les régions les plus éloignées du Tibet et en Chine pendant un mois.Seuls la liberté d’information et le dialogue entre les Tibétains et les Chinois pourront apporter une solution durable et paisible au problème tibétain.
Cliquez ci-dessous dès maintenant pour faire un don : https://secure.avaaz.org/fr/tibet_stop_the_blackout
La situation est difficile et des rapports suggèrent qu’elle s'aggrave chaque jour davantage. Le gouvernement chinois a même coupé les réseaux téléphoniques afin de court-circuiter les efforts d’organisation par les Tibétains et ont bloqué leurs contacts avec le monde extérieur- incluant ceux avec les progressistes chinois. Si nous n’assistons pas les Tibétains à accéder aux nouvelles technologies pouvant les aider à créer des brèches dans le blocus des communications, ceux-ci pourraient être réduits au silence derrière un mur pare-feu impénétrable. Les stations de radio, les blogueurs et les technologies permettant de contourner la censure sont comme des phares dans l’obscurité et sont vitaux pour la survie du peuple tibétain.
Voici ce que le Dalaï Lama dit à propos de la radio Voice of Tibet. Cette radio a besoin de votre aide pour continuer à diffuser : « C’est le seul service radiophonique en langue tibétaine mené par un comité éditorial tibétain, ce qui nous permet à nous, Tibétains, de commenter à l’aide de notre propre perspective les événements qui nous touchent... J’apprécierais [...] si des organisations et des individus sympathisant à sa cause pouvaient aider Voice of Tibet à continuer à diffuser...»
Donnez dès aujourd’hui et aidez des programmes cruciaux comme celui-ci à survivre. Ils n’ont jamais été aussi nécessaires. https://secure.avaaz.org/fr/tibet_stop_the_blackout
L’information libre est vitale à la survie de la culture tibétaine et est un ingrédient-clé dans le renforcement de l’autonomie du Tibet. C’est également une façon d’atteindre les progressistes chinois en Chine, dont plusieurs recherchent des perspectives et de l’information différentes. En tant que communauté globale, nous pouvons contribuer à assurer l’accès à une information vitale pour les Tibétains, les Chinois et ceux d’entre nous qui sont au-delà du rideau noir.
Faites un don à des organismes comme Voice of Tibet en ce moment crucial. Ils ont besoin de notre aide maintenant, plus que jamais.
Même une contribution modeste sera d’une grande aide : https://secure.avaaz.org/fr/tibet_stop_the_blackout

MISSING VOICES : les voix des disparus

les Tibétains de 2009 ? des prisonniers politiques : des voix, des images, des vidéos .....une campagne à accompagner par nos actions (pétition, don, soutien ...) ICT International Campagn for Tibet http://www.missingvoices.net/

samedi 14 mars 2009

Les eurodéputés appelent à une autonomie réelle du Tibet

CHINE Les eurodéputés appellent à une autonomie réelle du Tibet NOUVELOBS.COM 13.03.2009 12:28 Ils ont adopté un texte demandant à Pékin de renouer le dialogue sur une "autonomie réelle" du Tibet, deux jours après le 50e anniversaire du départ en exil en Inde du dalaï lama. Un manifestant pro-Tibet brandit un drapeau tibétain (AP) Les députés européens ont demandé, jeudi 12 mars, à Pékin de renouer le dialogue sur une "autonomie réelle" du Tibet. Ils se sont à leur tour penchés sur la question tibétaine, deux jours après le 50e anniversaire du départ en exil en Inde du dalaï lama, et au lendemain de l'adoption d'un texte similaire par la Chambre des représentants américaine. Le texte des eurodéputés a été adopté par 338 voix contre 131 et 14 abstentions. Ce document "prie instamment le gouvernement chinois de considérer le mémorandum sur une autonomie réelle pour le peuple tibétain, présenté en novembre 2008, comme une base de discussion sur le fond". Un memorandum rejeté par PékinLes eurodéputés, qui ont pour nombre d'entre eux arboré un drapeau tibétain dans l'hémicycle ces derniers jours, demandent aussi aux 27 Etats membres de l'Union européenne de faire une déclaration demandant à Pékin "l'ouverture d'un dialogue constructif" et mentionnant explicitement ce mémorandum.Présenté en novembre 2008 aux autorités chinoises par les émissaires du dalaï lama, ce mémorandum a été rejeté par Pékin. Car la Chine le considère comme une remise en question de l'intégrité territoriale chinoise.Lors d'un débat, la commissaire européenne aux Affaires étrangères, Benita Ferrero-Waldner, a regretté le fait que les discussions en 2008 entre Pékin et les émissaires du dalaï lama n'aient "pas apporté de résultats substantiels".Elle a rappelé elle aussi "la nécessité pour les deux parties de reprendre rapidement le dialogue", soulignant qu'il s'agissait du "meilleur moyen d'éviter la frustration et la violence chez les jeunes Tibétains".Le vote du Parlement européen intervient peu après des protestations de Pékin contre l'adoption par la Chambre des représentants américaine d'une autre résolution de soutien au Tibet. Pour un libre accès au TibetInvité en marge de la session du Parlement à Strasbourg, le représentant à Bruxelles du dalaï lama, Tashi Wangdi, avait appelé mardi les journalistes à faire pression sur Pékin pour obtenir le droit d'aller librement au Tibet.Un appel relayé par les eurodéputés qui demandent le libre accès au Tibet aux médias étrangers et aux observateurs indépendants.Les journalistes étrangers ne peuvent pas se rendre librement dans la région autonome du Tibet.Cependant, selon les règles en vigueur depuis deux ans, ils sont autorisés à circuler normalement dans les régions tibétaines proches.Mais, ces derniers jours, de nombreux journalistes étrangers ont rencontré les mêmes difficultés dans ces zones, ce qui a suscité des protestations du Club des correspondants étrangers de Chine et de groupes de défense des droits de l'Homme. Paris dans le collimateur de PékinLes relations entre l'UE et la Chine avaient été mises à mal en décembre par la rencontre entre le chef spirituel des bouddhistes tibétains et le président français Nicolas Sarkozy, qui assumait alors la présidence tournante de l'UE. Pékin avait alors annulé le sommet UE-Chine prévu à Lyon.En janvier, le Premier ministre chinois Wen Jiabao a effectué une tournée d'apaisement en Europe, en évitant soigneusement de faire escale à Paris.

mercredi 11 mars 2009

Message de Sa Sainteté le Dalaï Lama à l'occasion du 50 ème anniversaire du soulèvement national du peuple tibétain

mardi 10 mars 2009 par Redaction Tibet Info (JMB)
CE JOUR marque le 50ème anniversaire du soulèvement pacifique du peuple tibétain contre la répression communiste chinoise au Tibet. Depuis mars dernier, d’importants mouvements de contestation pacifique se sont manifestés dans tout le Tibet. La majorité des participants étaient des jeunes gens nés et élevés après 1959, qui ne connaissaient rien d’un Tibet libre. Toutefois, nous pouvons être fiers que leur action repose sur la ferme conviction, qui perdure d’une génération à l’autre, de servir la cause du Tibet. Cette action sera une source d’inspiration pour ceux qui, dans la communauté internationale, portent un intérêt tout particulier à la question du Tibet. Nous rendons hommage et nous offrons nos prières à tous ceux qui sont morts, ont été torturés et ont enduré des souffrances terribles pendant la crise de l’année passée au nom de la cause tibétaine et depuis que notre lutte a commencé. Vers l’année 1949, les forces communistes commencèrent à pénétrer dans les régions Nord-est et Est du Tibet (le Kham et l’Amdo) et, en 1950, plus de 5 000 soldats tibétains ont été massacrés. Au vu de la situation qui régnait alors, le gouvernement chinois choisit une politique de libération pacifique, qui, en 1951, conduisit à la signature de l’Accord en 17 Points et de son annexe. Depuis lors, le Tibet se trouve placé sous le contrôle de la République populaire de Chine. Cependant, cet accord indiquait précisément que la religion, la culture et les valeurs traditionnelles du Tibet seraient préservées. Entre 1954 et 1955, j’ai rencontré à Pékin la plupart des hauts dignitaires politiques et militaires du Parti communiste chinois, avec à leur tête le président Mao Tsétoung. Au cours des discussions concernant les moyens de stimuler le développement social et économique au Tibet, tout en y préservant le patrimoine religieux et culturel, Mao Tsétoung et tous les autres chefs acceptèrent la création d’un comité préparatoire pour la mise en place de la région autonome, comme le stipulait l’Accord, plutôt que l’établissement d’une commission administrative militaire. Mais à partir de 1956, la situation se détériora avec l’imposition au Tibet de politiques ultra-gauchistes avec pour résultat l’abandon des promesses faites et des décisions prises précédemment par les hautes autorités. La mise en place imposée de force de la prétendue “réforme démocratique” dans les régions du Kham et de l’Amdo au Tibet, qui était en total décalage avec les conditions existantes, n’amena que chaos et destruction. Au Tibet central, les autorités chinoises violèrent les termes de l’Accord en 17 Points de façon délibérée et avec brutalité. Leurs tactiques agressives et violentes ne firent que s’aggraver de jour en jour. Ces tristes événements ne laissèrent au peuple tibétain qu’une seule alternative, celle d’un soulèvement pacifique le 10 mars 1959. Les autorités chinoises répondirent avec une violence sans précédent qui causa la mort, l’arrestation et l’emprisonnement de dizaines de milliers de Tibétains dans les mois qui suivirent. A la suite de quoi, accompagné par un petit groupe de hauts fonctionnaires du gouvernement tibétain, y compris quelques Kalons (ministres), je choisis l’exil vers l’Inde. A ma suite, presque cent mille Tibétains prirent le chemin de l’exil vers l’Inde, le Népal et le Bhoutan. Durant leur fuite et au cours des mois qui suivirent, ils eurent à affronter des difficultés inimaginables, qui n’ont jamais été oubliées. Une fois le Tibet occupé, le gouvernement communiste chinois s’engagea dans une série de campagnes violentes et répressives visant à instaurer la réforme démocratique, la lutte des classes, la création de communes populaires, la Révolution culturelle, la loi martiale, et plus récemment la rééducation patriotique et les campagnes “frapper fort”. Ces campagnes amenèrent un tel niveau de souffrance pour les Tibétains que leur vie devint littéralement un enfer. Le résultat immédiat de ces campagnes fut la mort de centaines de milliers de Tibétains. La lignée du Bouddha Dharma fut brisée. Des milliers de centres religieux et culturels, comme les monastères et les temples, furent complètement détruits. Des monuments et des bâtiments historiques furent démolis. Les ressources naturelles furent exploitées à tort et à travers. Aujourd’hui, le fragile environnement du Tibet est pollué ; la déforestation massive a détruit les forêts et la vie animale, le yak sauvage et l’antilope tibétaine notamment, sont menacés d’extinction. Les 50 dernières années ont amené d’incroyables souffrances et la destruction à la terre et au peuple tibétains. Même aujourd’hui, les Tibétains au Tibet vivent dans un constant état de peur, faisant sans cesse l’objet de soupçon de la part des autorités chinoises. Aujourd’hui, la religion, la culture, la langue et l’identité, toutes choses que les générations successives de Tibétains ont toujours considéré comme des biens plus précieux que leur propre vie, sont aussi menacés de disparaître. En bref, les Tibétains sont considérés comme des criminels qui méritent la mort. La tragédie du peuple tibétain a été rapportée au gouvernement chinois en 1962 dans la pétition (de 70 000 caractères) du regretté Panchen Rinpotché. Ceci fut réitéré par lui dans un discours prononcé à Shigatsé en 1989, peu de temps avant sa mort ; il y disait notamment que ce que nous avons perdu sous l’autorité du régime communiste dépasse de loin ce que nous y avons gagné. De nombreux Tibétains, objectifs et concernés, se sont eux aussi exprimé sur les souffrances du peuple tibétain. Même Hu Yaobang, Secrétaire du Parti communiste, à son arrivée à Lhassa en 1980, a clairement admis ces erreurs et a présenté des excuses aux Tibétains. De nombreuses infrastructures telles que routes, aéroports, voies ferrées, etc..., qui semblent avoir apporté du progrès dans les diverses régions du Tibet, furent entreprises en réalité dans le dessein politique de siniser le Tibet. Le coût disproportionné en est la destruction de l’environnement et du mode de vie tibétain. Quant aux réfugiés tibétains, bien qu’au début nous ayons eu à faire face à de nombreux problèmes, comme de grandes différences climatiques, des langues inconnues de nous et la difficulté de gagner notre vie, nous sommes parvenus à nous installer en exil. Grâce à la générosité des pays qui nous ont accueillis, de l’Inde en particulier, les Tibétains ont pu recommencer à vivre libres et sans peur. Nous avons pu subsister et préserver notre religion et notre culture. Nous avons pu offrir à nos enfants une éducation à la fois moderne et traditionnelle et nous avons entrepris des efforts pour trouver des solutions à la question du Tibet. Il y a eu encore d’autres effets positifs : une compréhension plus profonde du bouddhisme tibétain, avec son insistance sur la compassion, qui constitue une contribution positive de par le monde. Immédiatement après notre arrivée en exil, je me suis mis à travailler pour promouvoir la démocratie au sein de la communauté tibétaine en établissant un Parlement tibétain en exil en 1960. Depuis lors, nous avons graduellement progressé dans la voie de la démocratie et aujourd’hui notre administration en exil est devenue une démocratie à part entière avec sa charte écrite et un corps législatif. Ceci est effectivement quelque chose dont nous pouvons tous être fiers. Depuis 2001, nous avons institué un système par lequel le gouvernement politique des exilés tibétains est directement élu par un ensemble de procédures semblable à celles que l’on trouve dans les autres systèmes démocratiques. Actuellement, le Kalon Tripa (Premier ministre élu au suffrage direct) entame son second mandat. En conséquence, mes propres responsabilités administratives quotidiennes s’en trouvent réduites et aujourd’hui, je suis dans une condition de semi-retraite. Toutefois, travailler pour la juste cause du Tibet relève de la responsabilité de tout Tibétain et tant que je vivrai je servirai cette cause. En tant qu’être humain, mon engagement majeur est de servir les valeurs humaines ; c’est ce que je considère comme la condition essentielle à une vie heureuse au niveau individuel, familial et communautaire. Dans le cadre de ma pratique religieuse, mon deuxième engagement est la promotion de l’harmonie inter-religieuse. Mon troisième engagement est bien sûr la question du Tibet. Cela se justifie en premier lieu parce que je suis tibétain et que l’on m’appelle Dalaï Lama ; d’une façon plus importante, cela s’explique par la confiance que les Tibétains, à l’intérieur comme à l’extérieur du Tibet, m’accordent. Voilà donc les trois engagements majeurs que je garde toujours présents dans mon esprit. En plus de veiller au bien-être de la communauté tibétaine en exil, et elle va tout à fait bien, la mission principale de l’administration centrale tibétaine a été de travailler à la résolution de la question du Tibet. Après avoir mis au point, en 1974, la politique de la Voie Médiane, mutuellement favorable, nous étions prêts à répondre positivement à la proposition de pourparlers émise par Deng Xiaoping en 1979. De nombreuses conversations se succédèrent et des délégations d’enquêtes furent envoyées. Malheureusement, celles-ci n’apportèrent aucun résultat concret et les contacts formels furent interrompus en 1993. Ensuite, en 1996-97, nous avons effectué un sondage d’opinion auprès des Tibétains en exil et rassemblé des suggestions au Tibet, lorsque cela était possible, concernant une proposition de referendum permettant aux Tibétains de déterminer, à leur gré, la direction future de notre lutte pour la liberté. A la lumière des résultats obtenus et des suggestions venues du Tibet, nous décidâmes de poursuivre la politique de la Voie Médiane. Depuis que les contacts ont été rétablis en 2002, nous en tenant au seul canal officiel et suivant un programme unique, nous avons participé à une série de 8 rencontres avec les autorités chinoises. De surcroît, nous avons présenté un Memorandum sur une Autonomie réelle pour le peuple tibétain, en précisant que les conditions de l’autonomie de région au plan national, telle qu’elle est exprimée dans la Constitution chinoise, seraient réalisées grâce à la mise en place de ses lois sur l’autonomie. L’insistance chinoise à nous faire accepter le Tibet comme faisant partie de la Chine depuis des temps reculés est non seulement fondée sur une erreur, mais elle est également déraisonnable. Nous ne pouvons pas changer le passé, qu’il ait été bon ou mauvais. Déformer l’histoire est inconvenant. Nous devons regarder de l’avant et nous employer au bien-être de tous. Nous, Tibétains, recherchons une autonomie légitime et positive, un accord par lequel les Tibétains pourraient vivre à l’intérieur des structures de la République populaire de Chine. Satisfaire aux aspirations du peuple tibétain permettra à la Chine de trouver stabilité et unité. De notre côté, nous n’exprimons aucune revendication se fondant sur l’histoire. Si l’on se reporte à l’histoire, il n’existe aucun pays au monde aujourd’hui, et cela inclut la Chine, dont le statut territorial soit demeuré de tout temps inchangé et aucun qui puisse demeurer inchangé. Notre souhait que tous les Tibétains soient réunis sous l’autorité d’une administration autonome unique s’accorde avec l’objectif même du principe de l’autonomie de région au plan national. Cela répond aux besoins fondamentaux des deux peuples, tibétain et chinois. La constitution chinoise, ainsi que des lois et règlementations s’y référant, ne s’opposent en rien à cette réalisation et de nombreux leaders du gouvernement central chinois ont admis cette aspiration profonde. Au moment de la signature de l’Accord en 17 Points, le Président Zhou Enlai a reconnu que cela était une demande raisonnable. En 1956, au moment de la constitution du Comité préparatoire pour la Région autonome du Tibet, le Vice-Président Chen Yi, en montrant une carte, déclara que si Lhassa pouvait devenir la capitale de la Région autonome du Tibet, rassemblant les régions tibétaines des autres provinces, cela contribuerait au développement du Tibet et de l’amitié entre les peuples tibétain et chinois. C’était là une opinion partagée par le Panchen Rinpoche et nombre de cadres et érudits tibétains. Si les leaders chinois avaient eu des objections à nos propositions, ils auraient pu à ce moment-là donner leurs raisons et offrir d’autres alternatives, mais ils ne le firent pas. Je suis déçu que les autorités chinoises n’aient pas répondu de façon appropriée à nos efforts sincères pour la réalisation du principe d’une vraie autonomie régionale nationale pour tous les Tibétains, dans le cadre de la constitution de la République populaire de Chine. En dehors du fait que le processus actuel de dialogue sino-tibétain n’a apporté aucun résultat concret, nous avons assisté à une réaction brutale aux manifestations tibétaines qui ont bouleversé l’ensemble du Tibet depuis le mois de mars de l’année dernière. C’est afin de recueillir l’opinion de tous sur la voie à suivre pour l’avenir, que nous avons tenu une Réunion spéciale des Tibétains en exil en novembre 2008. Nous nous sommes aussi efforcés, dans la mesure du possible, d’obtenir des suggestions de la part des Tibétains au Tibet. Le résultat de cette enquête a montré que dans leur grande majorité les Tibétains sont très favorables à la continuation de la politique de la Voie Médiane. Nous gardons donc le cap de cette politique avec une conviction renouvelée et nous poursuivons nos efforts en vue de la création de l’autonomie régionale reconnue au plan national pour tous les Tibétains. Depuis des temps immémoriaux, les peuples tibétain et chinois sont voisins. A l’avenir aussi, nous devrons vivre ensemble. Il est donc impératif que nous co-existions dans l’amitié. Depuis l’occupation du Tibet, la Chine communiste a sans cesse publié une propagande mensongère sur le Tibet et son peuple. C’est pourquoi, au sein des populations chinoises, bien peu de Chinois ont une compréhension précise du Tibet. Il est, en vérité, bien difficile pour eux de connaître la vérité. De plus, les leaders ultra-gauchistes chinois ont depuis mars de l’année dernière entrepris une immense campagne de propagande dans l’intention de diviser les deux peuples et de créer de l’animosité entre eux. Il est triste de constater que cet effort a porté ses fruits en créant dans l’esprit de nos frères et soeurs chinois une impression négative des Tibétains. C’est pourquoi, comme je l’ai déjà fait de nombreuses fois, je voudrais à nouveau recommander à nos frères et soeurs chinois de ne pas se laisser influencer par une telle propagande, mais au contraire de tenter de découvrir de façon impartiale les faits concernant le Tibet de façon à empêcher toute division entre nous. Les Tibétains doivent aussi s’efforcer de faire naître un lien d’amitié avec le peuple chinois. Si l’on regarde les cinquante dernières années d’exil, on voit que nous avons traversé des hauts et des bas. Cependant, le fait que la question du Tibet soit toujours dans l’actualité et que la communauté internationale y prenne un intérêt sans cesse croissant est en soi une réussite. Si l’on considère la situation dans cette perspective, je suis certain que la justice prévaudra à la condition de rester sur la voie de la vérité et de la non-violence. Alors que nous commémorons 50 ans d’exil, il nous faut avant tout exprimer notre profonde gratitude aux gouvernements et aux peuples des différents pays qui nous ont accueillis et où nous vivons. Non seulement nous nous conformons aux lois de ces pays d’accueil, mais nous nous conduisons de façon à constituer une valeur positive pour ceux-ci. De même, dans nos efforts pour faire aboutir la cause du Tibet et maintenir sa religion et sa culture, il nous faut définir notre vision future et notre stratégie en nous inspirant de notre expérience passée. Je dis toujours qu’il nous faut espérer le meilleur et nous préparer au pire. Que nous nous placions dans une perspective mondiale ou dans le contexte des événements en Chine, nous avons des raisons d’espérer une résolution rapide de la question du Tibet. Mais nous devons en même temps nous préparer à l’éventualité d’une lutte qui durerait longtemps. Pour cela, nous devons nous concentrer essentiellement sur l’éducation de nos enfants et la formation de professionnels dans des secteurs variés. Nous devons aussi nous concentrer sur l’environnement et la santé et pousser notre compréhension et notre pratique des méthodes de non-violence au sein de toute la population tibétaine. Je voudrais profiter de l’occasion qui m’est donnée ici pour exprimer toute ma gratitude envers les chefs de gouvernement des états, le gouvernement central et le peuple indien, qui, en dépit des difficultés et obstacles auxquels ils ont à faire face, ont toujours offert soutien et assistance aux Tibétains en exil au cours de ces 50 années. Leur gentillesse et leur générosité est immense. Je voudrais aussi remercier les responsables, les gouvernements et les peuples qui forment la grande communauté internationale, ainsi que les nombreux groupes de soutien au Tibet, pour leur soutien indéfectible. Puissent tous les êtres vivants vivre dans la paix et le bonheur. Sa Sainteté le Dalaï Lama
Le 10 mars 2009
Traduit de l’anglais en français par le Bureau du Tibet, Paris.

Le drapeau du Tibet au fronton de la Mairie de l'Etang Salé - île de La Réunion

Pour le 50 ème anniversaire du soulèvement du peuple tibétain contre l'invasion chinoise, et les cinquante années d'exil de sa Sainteté le Dalaï-Lama, Monsieur le Maire et son équipe de l'Etang- Salé renouvellent leur fidélité et leur soutien pour la liberté et la démocratie au Tibet.
Le 10 mars coïncide cette année avec la Printemps des Poètes :
Exposition "Poètes tibétains contemporains"
à la bibliothèque de l'IUFM de Saint Denis
poèmes en français de Tenzin Tsundue - écrivain activiste

Déclaration internationale du 10 mars 2009 de parlementaires de pays démocratiques en faveur de la résolution pacifique de la question du Tibet

Groupe d’information sur le Tibet du Sénat
lundi 9 mars 2009 par Redaction Tibet Info (JMB)
Le groupe d’information sur le Tibet du Sénat et le groupe d’études sur la question du Tibet de l’Assemblée nationale s’associent à une "Déclaration internationale d’engagement en faveur de la promotion des droits de l’homme pour les Tibétains et de la résolution pacifique de la question du Tibet", rendue publique à l’occasion du 10 mars 2009, date anniversaire du soulèvement tibétain de 1959 et du départ du Dalaï Lama en exil. Les deux groupes Tibet du Parlement français sont représentés par leurs présidents respectifs, M. Lionnel Luca, député, et M. Jean-François Humbert, sénateur, aux côtés de leurs homologues de nombreux Parlements d’autres pays démocratiques, tels que l’Allemagne, la Belgique, le Canada, le Danemark, l’Estonie, les Etats-Unis, l’Italie, la Norvège, la Pologne, la République tchèque, le Royaume-Uni, la Suède, et la Suisse. Le Parlement européen est représenté, notamment, par son vice-président M. Edward McMillan Scott, par la présidente de son sous-comité des droits de l’Homme, Mme Hélène Flautre, et par le président de son intergroupe Tibet, M. Thomas Mann. Des personnalités telles que Mgr Desmond Tutu, M. Vaclav Havel, M. Robert Badinter, et M. Daniel Cohn-Bendit sont également signataires du texte. Les 37 signataires de la Déclaration du 10 mars 2009, représentant douze Parlements nationaux européens, dont le Conseil national suisse, et le Parlement européen, ainsi que les Parlements américain et canadien, appellent à un dialogue direct entre le Dalaï Lama et les dirigeants chinois, sur la base du Memorandum pour une véritable autonomie du peuple tibétain rédigé en novembre 2008 à la demande du gouvernement chinois par les négociateurs tibétains. Ils considèrent que la stabilité à long terme au Tibet ne sera atteinte qu’à travers le respect des droits de l’homme, ainsi que de la culture, de la langue et de la religion tibétaines.
Le texte de la déclaration sera disponible sur les pages internet du groupe d’information sur le Tibet du Sénat

mardi 10 mars 2009

Message du Président de la Communauté Tibétaine de France pour le 10 mars 2009

Message du Président de la Communauté Tibétaine de France
du 10 mars 2009. En premier lieu, permettez moi de dire un mot d'amitié et de remerciement au nom de tous les Tibétains de France, à l'attention de l'ensemble des parlementaires français, des maires, des élus locaux, des associations de soutien, des personnalités de la société civile ainsi que des citoyens libres qui se sont mobilisés pour la cause nationale du Tibet et qui se mobilisent activement autour de la commémoration du 50ème anniversaire du soulèvement du peuple tibétain contre l'occupation chinoise. Par ailleurs, l'année 2009 correspond à cinquante années d'exil, du leader temporel et spirituel du Tibet, Sa Sainteté le quatorzième Dalaï-Lama, ainsi que du gouvernement tibétain. A cette occasion historique, depuis Paris, Je voudrais manifester notre plus profonde reconnaissance et nos remerciements à la République Française et à son peuple, pour leur engagements constants et pour leurs solidarités avec le peuple tibétain, dans sa résistance nationale pour la liberté du Tibet. La France est devenue la deuxième patrie de beaucoup de Tibétains et nous sommes heureux d'apprendre que le Président de la République française, Monsieur Nicolas SARKORZY, en exercice de la présidence de l'Union Européenne a rencontré Sa Sainteté le Dalaï-Lama en décembre dernier en Pologne, malgré la pression du Parti communiste chinois de Pékin. En second lieu, la situation actuelle du Tibet, constitue un sujet de préoccupation très grave pour nous tous. Comme chacun d'entre vous est au courant, depuis le 10 mars dernier, le Tibet a connu des manifestations de revendications politiques allant de la capitale Lhassa jusqu'à ses provinces. La troisième génération de Tibétains au Tibet, a ouvert un nouveau chapitre, dans l'histoire de la résistance nationale du pays. De plus, à travers la carte des manifestations de l'année dernière, le monde a découvert pour la première fois, le véritable visage politique, culturel et national du Tibet. Ce mouvement du peuple tibétain pour son émancipation face au pouvoir colonial chinois, demeure essentiellement non-violent, mais il prend un caractère unique par son dynamisme. Face aux revendications politiques des Tibétains, la Chine communiste ne veut aucun progrès politique, lequel répondrait aux aspirations du peuple tibétain en respectant sa liberté d'expression. Au contraire, d'un côté, le gouvernement chinois, n'a pas hésité un instant, à mobiliser ses paramilitaires et les policiers pour opprimer les manifestants civils tibétains dont le nombre de personnes tuées s'élève à plusieurs centaines sans compter ceux qui sont emprisonnées par milliers et par ailleurs, les autorités du Parti communiste chinois ont fait un appel à la haine raciale contre les Tibétains sur des sites Internet chinois. La politique chinoise du Tibet comporte deux volets principaux: d'une part, une politique de négation de l'identité nationale tibétaine en pratiquant un révisionnisme sur l'histoire politique du Tibet, et d'autre part, cette politique consiste à détruire le caractère national du peuple tibétain en le divisant en des groupes d'ethnies différentes. Ce qui est le cas actuellement au Tibet. A l'heure actuelle, il y a une présence accrue des militaires chinois, qui encerclent pratiquement toutes les habitations du Tibet et qui interdisent aux moines de faire le grand Monlam, une fête de prières après le Losar. Le pays se retrouve dans un climat de terreur. Le régime colonial chinois applique la loi martiale contre les populations tibétaines, sans la décréter officiellement. Ensuite le gouvernement chinois a mis en œuvre une campagne politique de rééducation nommée" Frapper Fort", cependant la volonté et la détermination ferme du peuple tibétain pour résister à cette oppression a montré ses preuves au quotidien. Fin février, les manifestations à caractère pacifique ont eu lieu dans plusieurs endroits au Tibet; Tsawa, Dégé, Kardze, Serta Lithang, Ngna Wa, et Mangra. Nous exigeons des autorités chinoises de cesser les répressions et nous demandons à la Communauté Internationale que la justice soit rendue au Peuple tibétain. Une mise en garde de l'opinion publique internationale s'impose autour du 10 mars 2009. Selon un témoignage diffusé à la Radio Free Asia, dans son service de langue tibétaine, une équipe chinoise de tournage serait arrivée dans une région de la plaine de l'Amdo le 27 février 2009, connue sous le nom de Bora Amchok, accompagnée de trois à quatre cents militaires pour tourner un film de propagande chinois. Pendant le tournage, d'après les témoins, les soldats se seraient déguisés en moines et en civils tibétains, ensuite ils auraient été filmés en action de casser et de brûler les véhicules, voire de frapper des gens. Le tournage aurait duré environ trois jours. Comme l'année dernière, la machine aux mensonges ( CCTV) a créé de toute pièce "le mythe du 14 mars à Lhassa". En réalité, les manifestations tibétaines avaient commencé dès le 10 mars 2008. Le gouvernement chinois est en train de fabriquer un outil de propagande pour mettre en scène "des Tibétains violents" afin de bouleverser l'opinion chinoise à son avantage et de justifier la répression militaire des manifestations tibétaines. Ils essaient de bâtir une unité du chauvinisme des Hans sur le dos des souffrances du peuple tibétain, et le but recherché d'une telle opération est d'embrouiller la véritable revendication politique du peuple tibétain exprimée par les Tibétains au péril de leurs vies. Voici ce que demandent les Tibétains du Tibet, ils appellent à un Tibet libre et indépendant, ensuite à un retour rapide de Sa Sainteté le Dalaï-Lama au Tibet, et à la libération inconditionnelle de tous les prisonniers politiques. Enfin, ce que dit la Chine communiste, pour justifier son occupation illégale du Tibet, selon le point de vue du Parti communiste chinois le Dalaï-Lama serait un séparatiste cherchant à diviser la Chine avec la conspiration occidentale, et la Chine aurait un droit autoproclamé sur le Tibet parce qu'elle aurait modernisé le Tibet, pour ne pas dire procéder à une sinisation du Tibet. Ensuite la Chine aurait aboli au Tibet, un système du servage imaginaire, à la chinoise. Toujours selon ce Parti communiste chinois, les Tibétains devraient considérer "les dirigeants chinois comme étant plus important que Bouddha, car ils auraient apporté du bonheur à tous, en tuant plus d'un million deux cent mille tibétains". Ces paroles du Parti communiste chinois ne reflètent que les attitudes et les comportements arrogants et méprisants vis à vis du Tibet. La Chine n'a pas échappé à la crise économique mondiale et elle est touchée de plein fouet. Plus de 25 millions de travailleurs migrants se retrouvent sans emploi et les usines chinoises se ferment l'une après l'autre. Chaque année, six millions des étudiants diplômés sont sans travail. Il y a donc, un danger. Hu Jingtao, au lieu de proposer des mesures économiques aux problèmes de la population chinoise sans emploi, est tout à fait capable de déverser les tensions sociales et économiques chinoises sur le Tibet, aux fins d'assurer la pérennité de la dictature du Parti unique en se servant du nationalisme chinois. C'est la raison pour laquelle, je lance un appel au peuple chinois, à leur vigilance, afin de leur dire qu'en tant que Tibétains, nous ne sommes pas contre le peuple chinois mais nous sommes avec eux, pour l'initiative chinoise de "la Charte 08", laquelle exige la fin du monopole du pouvoir du "Parti communiste Chinois" en plaidant pour une Chine démocratique, et pour un gouvernement chinois constitutionnel. Nous sommes convaincus qu'il y aura toujours une amitié entre les peuples Chinois et Tibétains. Le peuple tibétain se bat contre l'injustice et contre le système d'exploitation coloniale de la Chine communiste au Tibet. Sachez que le peuple tibétain ne va jamais cesser de résister tant que ses aspirations politiques ne seront pas respectées. Il se trouve que les Tibétains sont victimes d'une politique chinoise de persécutions politique, religieuse, et raciale, depuis plus de cinquante ans. L'avenir proposé aux Tibétains, par le plan chinois d'extermination des Tibétains, consiste à réduire les populations tibétaines en de petites groupes minoritaires, insignifiants, enfermés dans des camps de réserves. A titre d'exemple, il existe déjà, un programme de la sédentarisation des nomades dans des maisons "en dures" sans aucun mode alternatif de vie viable. C'est l'une des façons de massacrer les Tibétains dans la douceur, en les poussant vers la consommation d'alcool, de tabac, et des alimentations intoxiquantes sans aucune perspective d'emploi. La politique agraire chinoise au Tibet, consiste à imposer aux paysans tibétains de faire cultiver les foins dans les terres agricoles, afin de faire perdre aux Tibétains l'autonomie alimentaire et de les condamner à devenir dépendants des produits chinois. La Chine communiste cherche par tous les moyens à tenir le Tibet à sa guise, contre la volonté du peuple tibétain. Etant donné que le Tibet est un Etat indépendant, occupé illégalement par "la République populaire de Chine", nous sommes dans nos droits inaliénables de demander légitimement une solution politique mutuellement bénéfique. La résolution du problème du Tibet passe par un Tibet libre et autonome. Le Tibet libre signifiera une émergence paisible pour les deux géants asiatiques, à savoir; l'Inde et la Chine. Le Tibet libre signifiera aussi l'eau potable pour une partie de notre humanité en Asie. Le Tibet libre pourra assurer une existence harmonieuse des plateaux tibétains dans le respect de son environnement. Le Tibet libre pourra engendrer une paix en Asie. La Communauté Tibétaine de France soutient la campagne européenne pour la reconnaissance du Gouvernement Tibétain par les Etats membres de l'Union Européenne, et elle invite les autres ONG et les citoyens à faire de même. Pour conclure, je présente tous mes meilleurs vœux pour une longue vie à Sa Sainteté le Dalaï-Lama, ensuite un Tibet libéré signifiera la victoire de la vérité du combat du Peuple Tibétain pour la liberté. Vive l'amitié Franco-Tibétaine. Thupten GYATSO. Bod Gyalo.

dimanche 8 mars 2009

Tibet, le combat pour la liberté

Un film à l'occasion du 50e anniversaire de l'exil du dalaï-lama
Lundi 9 mars 2009 à 20.35 SUR FRANCE 5
« Le dalaï-lama a dit un jour que la culture tibétaine disparaîtrait dans quinze ans. Si l'on considère les changements actuels, je pense que tout disparaîtra dans dix ans… » Woeser, célèbre dissidente tibétaine, qui vit en résidence surveillée à Beijing. © Tenzing Sonam
Quel avenir pour les Tibétains, qui célébreront le 10 mars 2009 le 50e anniversaire de l'exil du dalaï-lama ? En suivant le leader bouddhiste et politique au cours de l'année 2008, marquée par les émeutes à Lhassa, la marche pour le Tibet libre et les JO en Chine, ce film apporte un éclairage inédit et varié sur l'histoire, l'actualité et les dilemmes qui divisent aujourd'hui le peuple tibétain. Les images ont fait le tour du monde… En mars 2008, dans les rues en flammes de Lhassa, les Tibétains hurlent leur révolte contre l'oppression chinoise. Les manifestations populaires s'étendent à toute la région. Elles n'ont jamais été aussi violentes que celles survenues en 1959 à l'occasion du dixième anniversaire de l'invasion du Tibet par la Chine. La répression le sera aussi, sinon plus… A quelques mois des jeux Olympiques de Beijing, le peuple tibétain en colère veut rappeler au monde que son problème n'est toujours pas résolu. Au même moment, à Dharamsala, la ville indienne où s'est réfugié le dalaï-lama sur les contreforts himalayens, les cinq mouvements indépendantistes décident d'entamer une grande marche vers les frontières de leur territoire pour rejoindre les contestataires, malgré les risques. Après les échecs réitérés des négociations avec les Chinois, l'action tibétaine a désormais pris le chemin de la radicalisation. Partisan de la Voie moyenne, le dalaï-lama préconise depuis longtemps l'autonomie au détriment de l'indépendance. Une position critiquée qui divise de plus en plus son peuple. Pourtant, la Chine l'accuse d'avoir fomenté la rébellion et d'utiliser ses relations avec les gouvernements occidentaux pour servir la cause de son peuple. Car si Tenzin Gyatso est l'incarnation du quatorzième dalaï-lama, il est devenu par la force des événements le représentant politique d'une nation qui lutte pour recouvrer sa souveraineté.
Une figure charismatique…
Tout au long de l'année 2008, Ritu Sarin et Tenzing Sonam l'ont accompagné au cours de ses déplacements en Europe, aux Etats-Unis et dans sa retraite en Inde. Doté d'un sens de la communication et d'un humour infaillible, sa cote de popularité est de plus en plus élevée. Inlassable messager de la compassion et de la non-violence, il n'a eu de cesse également de dispenser ses enseignements aux quatre coins de la planète. « Je me considère comme un très simple et humble moine bouddhiste, explique-t-il. Evidemment, je suis tibétain… Nous luttons pour nos droits fondamentaux… Nous possédons une longue histoire et notre propre langage… C'est tout à fait logique et raisonnable que nous tentions de le préserver. » En ces mois cruciaux précédant les JO, tous les yeux sont tournés vers l'empire du Milieu et le dalaï-lama poursuit ses efforts pour renouer le dialogue avec le gouvernement chinois. Mais celui-ci fait pression sur les chefs d'Etat pour les inciter à annuler toute visite officielle. Pour la Chine, le Tibet revêt une importance stratégique : territoire immense, ses montagnes contiennent de riches gisements de minéraux. L'argent investi en masse pour développer la région a profité principalement aux colons chinois arrivés par millions. Désormais en minorité et interdits de pratique religieuse, les Tibétains sont conscients que le temps leur est compté. Woeser, célèbre dissidente, vit en résidence surveillée à Beijing : « Le dalaï-lama a dit un jour que la culture tibétaine disparaîtrait dans quinze ans. Si l'on considère les changements actuels, je pense que tout disparaîtra dans dix ans… »
… au service de son peuple
Le peuple meurtri sur la voie d'une contestation de plus en plus radicale. © Tenzing Sonam Face à l'urgence, les dissensions secouent la communauté tibétaine : les partisans de l'action sont prêts à mourir pour leur patrie, tandis que les autres, dans la lignée de leur chef spirituel, condamnent toute forme d'extrémisme. Le pouvoir de rassemblement du moine bouddhiste et leader politique peine à demeurer intact. Cependant, « le dalaï-lama vieillit et le moment approche où il faudra penser à sa réincarnation, explique Woeser. Le gouvernement chinois en a parfaitement conscience et cherche désespérément à obtenir le droit d'approuver le prochain dalaï-lama… » Pour qu'il ne soit plus qu'un instrument politique. Ce qu'il a édicté en décembre 2008… L'avenir du Tibet est désormais en sursis… Anne-Laure Fournier
Les intervenants Tenzin Tsundue, poète et activiste ; Ngawang Woebar, ancien prisonnier politique ; Tsering Shakya, historien ; Woeser, dissidente tibétaine ; Robert Barnett, directeur des études tibétaines ; Jiang Yu, ministre des Affaires étrangères chinois ; Jamyang Norbu, activiste pro-indépendant ; Matthieu Ricard, moine et interprète du dalaï-lama ; Dolma Gyari, députée tibétaine du Parlement tibétain en exil ; Lhadon Tethong, porte-parole des étudiants pour le Tibet libre ; Samdhong Rinpoche, Premier ministre du gouvernement tibétain en exil ; Jigme, moine torturé et disparu ; Shingza Rinpoche, réincarnation de lama ; Wang Lixiong, écrivain dissident.

vendredi 6 mars 2009

Le mensonge chinois

PARIS / LE SENAT, 4 mars :
" Le mensonge chinois" présenté par Bernard Debord, en présence de Kasur Tashi Wangdi, nouveau représentant du Dalaï Lama, et à quelques jours de la Commémoration du 50ème soulèvement de Lhassa et de la fuite en exil du Dalaï Lama, chef temporel et spirituel des Tibétains.
Premières réactions de Kasur Tashi Wangdi :
« J’ai le sentiment après avoir visionné ce document rigoureusement construit d’avoir vu la vérité condensée et démontrée de façon rigoureuse. Je ne vois pas de raison pour aller plus loin car ce film a beaucoup, beaucoup parlé et vous êtes avertis.Je souhaiterais simplement démontrer la Vérité.Notre cause n’est pas liée à des questions subjectives pro ou anti-chinoises et vous soutenez Justice et Vérité. Tout ce que nous avons vu depuis 50 ans est véridique et aujourd’hui sur le terrain rien n’a changé Nous disons à la Chine depuis fort longtemps que ce problème existe, qu’il faut le résoudre. Nous souhaitons des pourparlers directs avec les autorités de Pékin mais lorsque nous le proposons de façon humble, la réponse est qu' « il n’y a pas de problème tibétain » ... « Tout va bien, les Tibétains sont heureux » telle est la réponse que nous recevons tous les jours...Et si quelquefois des troubles existent, les autorités chinoises nous sermonnent en disant qu’ils ont été provoqués par la clique du Dalaï Lama et des secteurs occidentaux qui seraient anti-chinois.Mais nous répondons aux autorités de Pékin : « Si tout va si bien, alors pourquoi les chercheurs, les spécialistes, les journalistes n’ont-ils pas accès librement [au Tibet ]. »....
Traduction par M. Wangpo Bashi, Bureau du TibetNotes (extraits ) relevé par France-Tibet"
Tibet, the Chinese Lie? " premiere at the French SenatePhayul[Friday, March 06, 2009 01:19]
By TenamParis, March 4
The film “Tibet, le mensonge Chinoise?” (Tibet, the Chinese lie?), had an exclusive screening at the French Senate yesterday in presence of the filmmaker Bernard Debord, former Senator Louis de Broissia, Jean-Francois Humbert, the President of Tibet Group at the Senate and Kasur Tashi Wangdi, Representative of His Holiness to Europe.
The film chronicles the recent history of Tibet, since its occupation by juxtaposing Chinese newsreel and interviews with His Holiness the Dalai Lama, exile Tibetans and former political prisoners. It also shows how the Chinese propaganda, with a little help from from former Soviet Union, worked to manipulate and spread lies about Tibet and its occupation.The filmmaker said that he was inspired by the Canadian-Tibetan film 'What Remains of Us” and wanted to show how the Chinese propaganda tries to manipulate and distort facts about Tibet. He said that one of his goal is to not make China the sole source of information when it comes to Tibet. While looking for archives of CCTV news reel, the BBC who has exclusive rights in Europe, told the director to sign a contract that he will not use use them to challenge the sovereignty of China.“Today, it is the western media that is becoming a tool of Chinese propaganda,” the filmmaker who co-authored Wei Jinsheng's biography with Marie Holzman said.While acknowledging the difficulty of speaking for Tibet and Tibetans as business interest goes against it, the filmmaker said that “together with the French people, he will continue to fight for Tibet.”Kasur Tashi Wangdi updated the audience about the grim situation inside Tibet and said that the country is under “an undeclared Martial Law”.Since the protest in Tibet last year, China has continued to blame the Dalai Lama for “orchestrating riots” and “spreading lies” about Tibet.“Though the Chinese premier claimed to the international press in March last year that he has undeniable proof of the Dalai Lama's hand in protest across Tibet; till date, he has not shown a single proof,” Tashi Wangdi said.Later in the evening, a book titled l’Autobiographie Spirituelle du Dalaï-Lama (The Spiritual autobiography of the Dalai Lama) by Sofia Stril-Rever, a French author was released.The film will be broadcast in Belgium on RTBF channel on 11 March and on France 3 television on 14 March.)
Louis de Broissia, Kasur Tashi Wangdi, Senator Jean-Francois Humbert, Bernard Debord, Sofia Stril-Rever

jeudi 5 mars 2009

10 mars 2009 le drapeau du Tibet à la mairie de l'Etang Salé

Le mardi 10 mars 2009 à 16 h30, la commune de l’Etang Salé ayant adhéré aux actions de solidarité avec le peuple tibétain, va hisser le drapeau du Tibet sur le fronton de la Mairie, à l'occasion de la commémoration du soulèvement du peuple tibétain du 10 mars 1959. Le drame tibétain est toujours d’actualité. Les Tibétains vivent en exil. En exil, en Inde ou en Occident pour ceux qui ont eu le malheur et la chance d’y parvenir. En exil, à l’intérieur du Tibet pour les autres. Car leur religion, leur culture, leur environnement continuent d’être menacés. Courageusement, ils font face à l’adversité. Dans leur désarroi, ils nous interpellent. Nous ne pouvons rester sourds à cet appel. Le peuple tibétain aussi bien à l’intérieur du Tibet que celui qui vit en exil reste sensible au soutien exprimé par les populations, élus, ONG et gouvernements. Si 2008 a été une année charnière, marquée par des manifestations et, malheureusement, les répressions toujours aussi brutales de la part des autorités chinoises au Tibet, le passage de la flamme Olympique à Paris et le soutien extrêmement important manifesté par les populations, les médias et les élus de la nation française, ainsi que la visite de Sa Sainteté le Dalaï Lama en France, 2009 est une année historiquement marquante pour nous, car le 10 mars prochain, nous commémorerons le cinquantenaire du soulèvement du peuple tibétain. A Dharamsala ainsi qu’ailleurs dans le monde, de nombreux événements et actions seront organisés tout au long de l’année et cela jusqu’au 10 mars 2010. Que pouvons-nous faire à La Réunion pour faire avancer la compréhension mutuelle entre chinois et tibétains ? - affirmer haut et fort que la liberté de conscience est un droit imprescriptible de tout être humain - soutenir toute tentative d’autonomie du Tibet conformément aux statuts de la République Populaire de Chine, en assistant les parlementaires Français et Européens qui œuvrent dans ce sens -assurer le peuple chinois de notre amitié et demander à la communauté réunionnaise d’origine chinoise de faire prendre conscience aux Chinois du trésor spirituel dont ils ont la garde et la responsabilité - inciter les maires de l’Ile comme ceux de 500 communes en France et 1800 dans l’Union européenne à hisser le drapeau tibétain au fronton de leurs mairies - promouvoir toute initiative (conférences, visites, publications, concerts etc..) qui aura pour but de mieux faire connaître le Tibet (un programme d’évènements est en préparation en lien avec le 20ème anniversaire du Panchen Lama, le 25 avril 2009 enlevé et détenu par la Chine depuis l’âge de 6 ans ) France-Tibet-Réunion invite toutes les Réunionnaises et tous les Réunionnais soucieux de préserver les Droits de l’Homme et la liberté spirituelle à participer à cet évènement de rassemblement et de solidarité.